Le test
Le test, le deuxième long-métrage du réalisateur Emmanuel Poulain-Arnaud, s'est présenté comme une comédie familiale à la française, avec Alexandra Lamy et Philippe Katerine en têtes d'affiche. L'attente autour de ce film était modérée, mais on espérait une comédie rafraîchissante sur les dynamiques familiales contemporaines.
L'histoire tourne autour d'Annie Castillon, une mère de famille apparemment comblée, dont la vie bascule lorsqu'elle découvre un test de grossesse positif dans la salle de bain familiale. Ce qui commence comme une simple enquête pour identifier la propriétaire du test se transforme rapidement en une remise en question de toute la dynamique familiale.
Le scénario, co-écrit par Poulain-Arnaud et Noé Debré, a le mérite d'aborder des thèmes familiaux avec une certaine originalité. L'idée de départ est prometteuse, offrant de nombreuses possibilités comiques et dramatiques. Cependant, le film peine parfois à exploiter pleinement son potentiel. Certaines situations virent à l'hystérie, notamment dans le premier quart d'heure, où la recherche frénétique de la propriétaire du test manque de finesse et d'humour.
Le personnage d'Annie, interprété par Alexandra Lamy, est au cœur du film. Cette mère contrôlante et surprotectrice est un archétype que le film tente de nuancer, avec un succès mitigé. Si ses contradictions et sa prise de conscience progressive sont intéressantes, le personnage frôle parfois la caricature. Les autres membres de la famille, notamment le père joué par Philippe Katerine, manquent de développement et restent souvent dans l'ombre de la protagoniste.
Le test aborde des thèmes comme l'évolution des relations parent-enfant, l'intimité au sein de la famille, et la difficulté de lâcher prise en tant que parent. Ces sujets sont traités de manière assez superficielle, mais le film a le mérite de pointer du doigt certains travers de la parentalité moderne sans tomber dans le jugement moralisateur.
La réalisation de Poulain-Arnaud est efficace, sans être particulièrement remarquable. L'utilisation de plans serrés et d'une caméra à l'épaule tente de créer une intimité avec les personnages, mais cet effet est parfois contrecarré par des scènes trop appuyées. La bande sonore, qui rappelle par moments celle des films de Jacques Tati, semble décalée et ne sert pas toujours bien l'ambiance du film.
Alexandra Lamy porte le film à bout de bras, démontrant une fois de plus son talent pour la comédie. Elle apporte de la nuance à un personnage qui aurait pu être unidimensionnel. Philippe Katerine, malheureusement sous-exploité, apporte une présence discrète mais bienvenue en tant que père de famille dépassé par les événements.
Le test est une comédie familiale qui se laisse regarder sans déplaisir, mais qui manque de ce petit quelque chose qui en aurait fait un film mémorable. Il y a des moments drôles, quelques observations pertinentes sur la famille moderne, mais l'ensemble manque de cohérence et de profondeur. On apprécie l'effort de Poulain-Arnaud pour sortir des sentiers battus de la comédie française, même si le résultat n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions. C'est un film qui se regarde agréablement un dimanche après-midi, mais qui ne marquera pas les annales du cinéma français.
Note : 6 / 10
L'histoire tourne autour d'Annie Castillon, une mère de famille apparemment comblée, dont la vie bascule lorsqu'elle découvre un test de grossesse positif dans la salle de bain familiale. Ce qui commence comme une simple enquête pour identifier la propriétaire du test se transforme rapidement en une remise en question de toute la dynamique familiale.
Le scénario, co-écrit par Poulain-Arnaud et Noé Debré, a le mérite d'aborder des thèmes familiaux avec une certaine originalité. L'idée de départ est prometteuse, offrant de nombreuses possibilités comiques et dramatiques. Cependant, le film peine parfois à exploiter pleinement son potentiel. Certaines situations virent à l'hystérie, notamment dans le premier quart d'heure, où la recherche frénétique de la propriétaire du test manque de finesse et d'humour.
Le personnage d'Annie, interprété par Alexandra Lamy, est au cœur du film. Cette mère contrôlante et surprotectrice est un archétype que le film tente de nuancer, avec un succès mitigé. Si ses contradictions et sa prise de conscience progressive sont intéressantes, le personnage frôle parfois la caricature. Les autres membres de la famille, notamment le père joué par Philippe Katerine, manquent de développement et restent souvent dans l'ombre de la protagoniste.
Le test aborde des thèmes comme l'évolution des relations parent-enfant, l'intimité au sein de la famille, et la difficulté de lâcher prise en tant que parent. Ces sujets sont traités de manière assez superficielle, mais le film a le mérite de pointer du doigt certains travers de la parentalité moderne sans tomber dans le jugement moralisateur.
La réalisation de Poulain-Arnaud est efficace, sans être particulièrement remarquable. L'utilisation de plans serrés et d'une caméra à l'épaule tente de créer une intimité avec les personnages, mais cet effet est parfois contrecarré par des scènes trop appuyées. La bande sonore, qui rappelle par moments celle des films de Jacques Tati, semble décalée et ne sert pas toujours bien l'ambiance du film.
Alexandra Lamy porte le film à bout de bras, démontrant une fois de plus son talent pour la comédie. Elle apporte de la nuance à un personnage qui aurait pu être unidimensionnel. Philippe Katerine, malheureusement sous-exploité, apporte une présence discrète mais bienvenue en tant que père de famille dépassé par les événements.
Le test est une comédie familiale qui se laisse regarder sans déplaisir, mais qui manque de ce petit quelque chose qui en aurait fait un film mémorable. Il y a des moments drôles, quelques observations pertinentes sur la famille moderne, mais l'ensemble manque de cohérence et de profondeur. On apprécie l'effort de Poulain-Arnaud pour sortir des sentiers battus de la comédie française, même si le résultat n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions. C'est un film qui se regarde agréablement un dimanche après-midi, mais qui ne marquera pas les annales du cinéma français.
Note : 6 / 10
Vu le 5 septembre 2024