La forme de l'eau
Sorti en 2017, ce film a suscité de grandes attentes en raison des nominations aux Oscars et de la renommée du réalisateur. Porté par des acteurs tels que Sally Hawkins, Michael Shannon, et Richard Jenkins, ce long-métrage plonge le spectateur dans une histoire d'amour atypique au cœur de la Guerre Froide.
L'histoire se déroule au début des années 60. Elisa Esposito, une femme muette travaillant comme femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental secret, y fait la rencontre d'une créature marine humanoïde gardée prisonnière. Alors que le directeur du laboratoire, joué par Michael Shannon, voit la créature comme une menace, Elisa établit un lien unique avec elle, développant une relation qui évolue au-delà des limites de la compréhension humaine.
Le scénario souffre de certains clichés, notamment dans la narration de la romance entre Elisa et la créature. L'intrigue, bien que magnifiquement mise en scène, reste classique et prévisible, rappelant les contes de fées tels que La belle et la bête, ou plus récemment Splice. L'évolution rapide de la relation entre les personnages principaux peut sembler téléphonée, et le film n'évite pas certains clichés propres au genre.
Les personnages, bien que parfaitement interprétés, ne parviennent pas toujours à échapper aux stéréotypes. Le personnage d'Elisa, femme muette au cœur sensible, est intéressant, mais parfois trop stéréotypé. La relation avec la créature amphibienne semble par moments dépourvue de la complexité émotionnelle attendue.
Le film aborde divers thèmes, tels que la différence, l'amour interdit, et les tensions de la Guerre Froide. Cependant, ces thèmes sont souvent traités de manière attendue, sans offrir une perspective véritablement novatrice. Les personnages secondaires, représentant des minorités, ajoutent une dimension sociale, mais parfois de manière convenue.
La réalisation de Guillermo del Toro reste fidèle à son esthétique visuelle distinctive, mais dans La forme de l'eau, elle ne semble pas atteindre les sommets de ses œuvres précédentes. L'utilisation du filtre jaune/vert appliqué à l'image est d'une laideur totale, ce qui peut nuire à l'expérience visuelle globale du film.
Sally Hawkins excelle dans son rôle de femme muette, mais ne parvient pas franchement à apporter une profondeur émotionnelle à son personnage. Le rôle aurait mérité une actrice plus expérimentée et plus charismatique. Michael Shannon, en tant qu'antagoniste, livre une performance excellente, conformément à ses habitudes.
La forme de l'eau est un film qui, bien que captivant, soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Guillermo del Toro offre une vision esthétique unique, mais le scénario et la romance prévisible empêchent le film d'atteindre le statut de chef-d'œuvre. Malgré les performances remarquables des acteurs, notamment Michael Shannon, le film aurait pu viser plus haut dans son exploration des thèmes et des émotions. En fin de compte, c'est un film intéressant, mais qui aurait pu repousser les limites de manière plus audacieuse.
Note : 7 / 10
L'histoire se déroule au début des années 60. Elisa Esposito, une femme muette travaillant comme femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental secret, y fait la rencontre d'une créature marine humanoïde gardée prisonnière. Alors que le directeur du laboratoire, joué par Michael Shannon, voit la créature comme une menace, Elisa établit un lien unique avec elle, développant une relation qui évolue au-delà des limites de la compréhension humaine.
Le scénario souffre de certains clichés, notamment dans la narration de la romance entre Elisa et la créature. L'intrigue, bien que magnifiquement mise en scène, reste classique et prévisible, rappelant les contes de fées tels que La belle et la bête, ou plus récemment Splice. L'évolution rapide de la relation entre les personnages principaux peut sembler téléphonée, et le film n'évite pas certains clichés propres au genre.
Les personnages, bien que parfaitement interprétés, ne parviennent pas toujours à échapper aux stéréotypes. Le personnage d'Elisa, femme muette au cœur sensible, est intéressant, mais parfois trop stéréotypé. La relation avec la créature amphibienne semble par moments dépourvue de la complexité émotionnelle attendue.
Le film aborde divers thèmes, tels que la différence, l'amour interdit, et les tensions de la Guerre Froide. Cependant, ces thèmes sont souvent traités de manière attendue, sans offrir une perspective véritablement novatrice. Les personnages secondaires, représentant des minorités, ajoutent une dimension sociale, mais parfois de manière convenue.
La réalisation de Guillermo del Toro reste fidèle à son esthétique visuelle distinctive, mais dans La forme de l'eau, elle ne semble pas atteindre les sommets de ses œuvres précédentes. L'utilisation du filtre jaune/vert appliqué à l'image est d'une laideur totale, ce qui peut nuire à l'expérience visuelle globale du film.
Sally Hawkins excelle dans son rôle de femme muette, mais ne parvient pas franchement à apporter une profondeur émotionnelle à son personnage. Le rôle aurait mérité une actrice plus expérimentée et plus charismatique. Michael Shannon, en tant qu'antagoniste, livre une performance excellente, conformément à ses habitudes.
La forme de l'eau est un film qui, bien que captivant, soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Guillermo del Toro offre une vision esthétique unique, mais le scénario et la romance prévisible empêchent le film d'atteindre le statut de chef-d'œuvre. Malgré les performances remarquables des acteurs, notamment Michael Shannon, le film aurait pu viser plus haut dans son exploration des thèmes et des émotions. En fin de compte, c'est un film intéressant, mais qui aurait pu repousser les limites de manière plus audacieuse.
Note : 7 / 10
Vu le 6 mars 2024
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage