Lost in translation
Lost in translation, la deuxième réalisation de Sofia Coppola après Virgin suicides, plonge le spectateur dans un voyage introspectif à travers le Japon. Mettant en vedette Bill Murray et Scarlett Johansson, le film promettait une exploration fascinante du choc culturel et des liens humains.
Bob Harris, interprété par Bill Murray, un acteur vieillissant, se retrouve à Tokyo pour tourner une publicité. Charlotte, jouée par Scarlett Johansson, accompagne son mari photographe. Les deux, en proie à l'insomnie et à l'isolement, se lient au-delà des barrières culturelles, créant une connexion fragile et poignante.
Le scénario, bien que prometteur, peine à atteindre son plein potentiel. Le choc culturel présenté semble plus pertinent pour un public américain de l'époque, moins imprégné de la culture japonaise que les amateurs français de manga et d'anime.
Le Japon n'était pas très populaire aux États-Unis en 2003. En France, le Club Dorothée avait popularisé l'animation nippone, et dans la foulée, le manga. Pour prendre un exemple parlant, le manga le plus vendu au monde était à l'époque Dragon ball. S'il était alors très populaire en France, son succès naissait tout juste aux États-Unis. D'ailleurs, le manga s'est vendu seize fois plus en France que chez l'oncle Sam !
Ne reste alors que la romance entre les protagonistes qui, bien que touchante, manque de profondeur, laissant une impression d'inaccompli.
Les acteurs livrent des performances solides, incarnant avec subtilité la complexité de leurs personnages. Cependant, leurs développements restent en surface, et la crédibilité de leur romance est compromise par des lacunes dans le scénario.
Sofia Coppola offre une réalisation captivante, capturant la beauté mélancolique de Tokyo. Cependant, certains choix narratifs limitent l'impact émotionnel du film. La photographie et la direction artistique sont des points forts, créant une atmosphère saisissante. Bill Murray apporte une nuance émotionnelle à son personnage tourmenté, tandis que Scarlett Johansson incarne avec grâce la recherche de sens de Charlotte. Malheureusement, le potentiel des acteurs n'est pas pleinement exploité. L'expérience cinématographique est donc à la fois envoûtante et frustrante.
Note : 5 / 10
Bob Harris, interprété par Bill Murray, un acteur vieillissant, se retrouve à Tokyo pour tourner une publicité. Charlotte, jouée par Scarlett Johansson, accompagne son mari photographe. Les deux, en proie à l'insomnie et à l'isolement, se lient au-delà des barrières culturelles, créant une connexion fragile et poignante.
Le scénario, bien que prometteur, peine à atteindre son plein potentiel. Le choc culturel présenté semble plus pertinent pour un public américain de l'époque, moins imprégné de la culture japonaise que les amateurs français de manga et d'anime.
Le Japon n'était pas très populaire aux États-Unis en 2003. En France, le Club Dorothée avait popularisé l'animation nippone, et dans la foulée, le manga. Pour prendre un exemple parlant, le manga le plus vendu au monde était à l'époque Dragon ball. S'il était alors très populaire en France, son succès naissait tout juste aux États-Unis. D'ailleurs, le manga s'est vendu seize fois plus en France que chez l'oncle Sam !
Ne reste alors que la romance entre les protagonistes qui, bien que touchante, manque de profondeur, laissant une impression d'inaccompli.
Les acteurs livrent des performances solides, incarnant avec subtilité la complexité de leurs personnages. Cependant, leurs développements restent en surface, et la crédibilité de leur romance est compromise par des lacunes dans le scénario.
Sofia Coppola offre une réalisation captivante, capturant la beauté mélancolique de Tokyo. Cependant, certains choix narratifs limitent l'impact émotionnel du film. La photographie et la direction artistique sont des points forts, créant une atmosphère saisissante. Bill Murray apporte une nuance émotionnelle à son personnage tourmenté, tandis que Scarlett Johansson incarne avec grâce la recherche de sens de Charlotte. Malheureusement, le potentiel des acteurs n'est pas pleinement exploité. L'expérience cinématographique est donc à la fois envoûtante et frustrante.
Note : 5 / 10
Vu le 10 décembre 2023