La ligne verte
Je dois avouer qu'il m'est difficile de porter un jugement tout à fait objectif sur "La Ligne verte", tant ce film de Frank Darabont m'a marqué depuis que je l'ai vu pour la première fois il y a plusieurs années. Adapté d'une nouvelle de Stephen King, ce long-métrage est une véritable fable, mélangeant habilement injustice, espoir, cruauté et douceur, le tout servi par une réalisation classique mais efficace. L'histoire se déroule dans l'univers carcéral, plus précisément dans le couloir de la mort du pénitencier de Cold Mountain. Contrairement aux "Évadés", où la rédemption par la perpétuité et l'espoir étaient au cœur du récit, "La Ligne verte" aborde le thème de l'acceptation et de l'attente du jugement dernier, à travers la mise en œuvre de la peine capitale. Tom Hanks, en pleine gloire à l'époque, incarne magistralement le personnage de Paul Edgecomb, gardien-chef du pénitencier. Son interprétation subtile et nuancée nous offre une galerie de personnages tous plus ou moins attachants, mais forcement marquants. Parmi eux, John Coffey, interprété par le regretté Michael Clarke Duncan, est sans doute le plus emblématique. Ce géant à l'apparence intimidante, mais au caractère doux et empreint de mystère, possède des dons surnaturels qui amènent Edgecomb à remettre en question ses croyances et son jugement. Au fil des années et des visionnages, j'ai appris à apprécier davantage "La Ligne verte". Les longueurs perçues de prime abord finissent par disparaître, et l'acceptation du côté étrange de la fin laisse place à un doux sentiment de bonheur. Je ne suis pourtant pas très science-fiction à la base, mais ce film a réussi à me toucher en plein cœur. Ce qui fait la force de "La Ligne verte", c'est aussi la qualité de ses acteurs. Tom Hanks, bien sûr, mais aussi Michael Clarke Duncan, qui a d'ailleurs été nommé aux Oscars et aux Golden Globes pour son rôle dans ce film. Une anecdote intéressante : Duncan a été découvert par hasard par un directeur de casting, alors qu'il travaillait comme agent de sécurité pour une société de production. Il nous a malheureusement quittés en 2012, laissant derrière lui un héritage cinématographique marquant. En somme, "La Ligne verte" est un film qui se bonifie avec le temps. Son histoire intemporelle et simple, ses personnages attachants, ses répliques cultes et son atmosphère unique en font une œuvre culte à mes yeux. Bien que parfois dur par certains passages, ce film me redonne la banane et foi en l'humanité. Je ne peux que le recommander chaudement à ceux qui cherchent une expérience cinématographique riche en émotions et en réflexions.
Note : 9 / 10
Note : 9 / 10
Vu le 20 août 2014