Les rescapés du futur
Bien que surgissant dans le sillage du désormais culte Mondwest, le film de science-fiction Les rescapés du futur n'en demeure pas moins une énorme déconvenue pour les amateurs du genre. Réalisé en 1976 par Richard T. Heffron, ce prétendu sequel au petit budget réunissait pourtant quelques têtes d'affiche ronflantes comme Peter Fonda, Blythe Danner ou l'icône Yul Brynner (dans ce qui restera son ultime apparition au cinéma, petit caméo nostalgique mais au combien décevant…). Las, malgré ces atouts, le métrage peine à trouver sa propre identité, se perdant entre hommage appuyé et pâle copie de son illustre aîné.
Le scénario avait pourtant de quoi séduire sur le papier, perpétuant la trame de Mondwest en ressuscitant le concept du parc d'attractions futuriste Delos. Cette fois, ce sont deux journalistes campés par Fonda et Danner qui sont conviés pour une visite des nouveaux locaux, modernisés et sécurisés selon les dires de leurs créateurs. Évidemment, les choses ne tardent pas à dérailler lorsque le duo commence à soupçonner des activités bien moins reluisantes que le simple divertissement…
Une prémisse plutôt alléchante, qui fait rapidement « pschitt » dès les premières minutes. À force de vouloir trop singer son aîné, le film s'embourbe dans un défilé de clichés éculés qui n'osent jamais vraiment s'émanciper de l'ombre tutélaire de Mondwest. Rien de bien transcendant dans cette resucée convenue, des personnages (à commencer par les deux limités enquêteurs) unidimensionnels aux thématiques soulevées — pourtant pertinentes sur le papier, entre rapports homme/machine et quête d'un monde contrôlé par l'IA — noyées sous une lourdeur de plomb.
Le tout dans une esthétique des plus basiques, entre décors industriels souterrains renvouvant à un film Z des années 50, et effets spéciaux d'une autre époque… Quoi que, je ne devrais pas trop me montrer acerbe sur ce dernier point, le film ayant au moins le mérite historique d'être le premier de l'histoire du cinéma à intégrer quelques images de synthèse en 3D, soit six ans avant l'avènement de Tron. Un petit événement pour l'époque, si révolutionnaire que l'équipe des effets spéciaux a dû s'adjoindre l'aide de ressources informatiques militaires pour mener à bien ces modestes séquences d'animation !
Il faut toutefois reconnaître quelques éclairs dans cette épave ambiante, à commencer par la course-poursuite finale qui retrouve brièvement les fulgurances de tension de Mondwest. Mais ces quelques lueurs ne suffisent pas à sauver Les rescapés du futur de la médiocrité générale. Trop concentré sur l'idée de surfer sur la vague d'un succès passé, ce sequel manque cruellement d'ambition et de personnalité.
Note : 4 / 10
Le scénario avait pourtant de quoi séduire sur le papier, perpétuant la trame de Mondwest en ressuscitant le concept du parc d'attractions futuriste Delos. Cette fois, ce sont deux journalistes campés par Fonda et Danner qui sont conviés pour une visite des nouveaux locaux, modernisés et sécurisés selon les dires de leurs créateurs. Évidemment, les choses ne tardent pas à dérailler lorsque le duo commence à soupçonner des activités bien moins reluisantes que le simple divertissement…
Une prémisse plutôt alléchante, qui fait rapidement « pschitt » dès les premières minutes. À force de vouloir trop singer son aîné, le film s'embourbe dans un défilé de clichés éculés qui n'osent jamais vraiment s'émanciper de l'ombre tutélaire de Mondwest. Rien de bien transcendant dans cette resucée convenue, des personnages (à commencer par les deux limités enquêteurs) unidimensionnels aux thématiques soulevées — pourtant pertinentes sur le papier, entre rapports homme/machine et quête d'un monde contrôlé par l'IA — noyées sous une lourdeur de plomb.
Le tout dans une esthétique des plus basiques, entre décors industriels souterrains renvouvant à un film Z des années 50, et effets spéciaux d'une autre époque… Quoi que, je ne devrais pas trop me montrer acerbe sur ce dernier point, le film ayant au moins le mérite historique d'être le premier de l'histoire du cinéma à intégrer quelques images de synthèse en 3D, soit six ans avant l'avènement de Tron. Un petit événement pour l'époque, si révolutionnaire que l'équipe des effets spéciaux a dû s'adjoindre l'aide de ressources informatiques militaires pour mener à bien ces modestes séquences d'animation !
Il faut toutefois reconnaître quelques éclairs dans cette épave ambiante, à commencer par la course-poursuite finale qui retrouve brièvement les fulgurances de tension de Mondwest. Mais ces quelques lueurs ne suffisent pas à sauver Les rescapés du futur de la médiocrité générale. Trop concentré sur l'idée de surfer sur la vague d'un succès passé, ce sequel manque cruellement d'ambition et de personnalité.
Note : 4 / 10
Vu le 8 juin 2016