Trente ans après la sortie de
Mad Max : au-delà du dôme du tonnerre, le troisième opus de la saga,
George Miller reprend sa caméra pour nous plonger au cœur du désert.
La première question à se poser était celle de la légitimé de
Miller à nous replonger dans cet univers. Il faut dire que l'australien s'était un peu éloigné de la violence post-apo dans laquelle est plongée
Max Rockatansky, puisque depuis le milieu des années 90, le réalisateur n'avait travaillé que sur des films pour enfants avec les deux
Babe (scénariste uniquement sur le premier) puis avec les deux
Happy feet !
Pourtant, le pari est réussi ! Dès les premières minutes du film, l'ami
Yorgos Miliotis nous plonge dans le bain (de sable !). Le moins que l'on puisse dire est que le pari artistique est réussi. On est très loin du côté froid et contemplatif du
film de 79, puisque l'on assiste à un déferlement d'action. C'est bien simple : ce film est une course poursuite haletante de deux heures. Instantanément, c'est à un autre
Miller que l'on pense en voyant ces images hyper contrastées, filmées par une caméra dynamique et très mobile. En effet, on a parfois l'impression d'être dans un film de
Frank Miller, où le jaune remplacerait le noir et blanc.
Côté scénario, peu importe, finalement. Ce qui compte, c'est l'image ; et ça, le réalisateur nous le fait bien comprendre. Ce qui compte, ce sont les personnages, car les enjeux sont de toute façon réduits à leur plus simple expression : il faut survivre ! En ce qui concerne les personnages, donc, si
Tom Hardy marquera moins que
Mel Gibson en son temps,
Charlize Theron en
Furiosa apporte une vraie force au film, contrebalancée par un
Hugh Keays-Byrne tout aussi excellent en
Immortan Joe.
Au final, donc, on retiendra surtout de ce film une
Charlize Theron badass au crâne rasé, fonçant à travers le désert, et pourchassée par
Iota jouant de la guitare-lance-flammes sur un camion. Plus qu'un film : une expérience, à voir sur un grand écran.
On pourra simplement regretter un scénario un peu mince, et surtout un ton un peu trop sérieux quand il y avait clairement matière à s'amuser un peu plus, comme l'avait fait
Doomsday.
Note :
8 / 10