Mon père est femme de ménage
Après écrit son deuxième roman, Saphia Azzeddine, fière d'elle, décida de l'adapter elle-même sur grand-écran.
Ce roman (et donc ce film) raconte l'histoire d'une famille ordinaire, installé dans une HLM des Yvelines. La mère (Nanou Garcia), malade, est contrainte de rester alitée. Le père (François Cluzet) est donc « femme » de ménage ». Les deux enfants, eux, sont radicalement opposés : alors que l'aînée (Alison Wheeler) a arrêté les études dès que faire se pouvait pour devenir une star (miss ou vedette de télé-réalité, peu importe), le benjamin (Jérémie Duvall) a soif de culture et passe son temps le nez dans les livres.
Finalement, le scénario se cantonne à cette situation familiale, proposant un enchaînement de tranches de vie.
Alors que la réalisation est clairement amatrice, la qualité des acteurs (en particulier François Cluzet et Jérémie Duvall) et des dialogues permet au film d'être tout à fait divertissant.
Effectivement, les dialogues sont assez truculents et mettent en exergue une certaine dichotomie entre les adultes qui prennent tout au sérieux et s'offusquent devant la moindre suspicion de racisme alors que les enfants jouent avec ce concept. La bande de copains est hétérogène au possible : un Blanc, un Noir, un Arabe et un Juif ; et justement, le trois autres se moquent du blanc sous prétexte qu'il n'est pas intéressant. Pour preuve : il n'y a pas de blague sur les blancs ! À l'inverse, l'Arabe (Aïmen Derriachi) n'hésite pas à livrer une blague particulièrement osée sur les juifs : « quelle est la différence entre un Juif et une pizza ? La pizza ne toque pas pour sortir du four ».
Amusant, dénonciateur sans être moralisateur et bien interprété, cette première réalisation, même si elle souffre d'un manque d'expérience, est clairement prometteuse.
Note : 7 / 10
Ce roman (et donc ce film) raconte l'histoire d'une famille ordinaire, installé dans une HLM des Yvelines. La mère (Nanou Garcia), malade, est contrainte de rester alitée. Le père (François Cluzet) est donc « femme » de ménage ». Les deux enfants, eux, sont radicalement opposés : alors que l'aînée (Alison Wheeler) a arrêté les études dès que faire se pouvait pour devenir une star (miss ou vedette de télé-réalité, peu importe), le benjamin (Jérémie Duvall) a soif de culture et passe son temps le nez dans les livres.
Finalement, le scénario se cantonne à cette situation familiale, proposant un enchaînement de tranches de vie.
Alors que la réalisation est clairement amatrice, la qualité des acteurs (en particulier François Cluzet et Jérémie Duvall) et des dialogues permet au film d'être tout à fait divertissant.
Effectivement, les dialogues sont assez truculents et mettent en exergue une certaine dichotomie entre les adultes qui prennent tout au sérieux et s'offusquent devant la moindre suspicion de racisme alors que les enfants jouent avec ce concept. La bande de copains est hétérogène au possible : un Blanc, un Noir, un Arabe et un Juif ; et justement, le trois autres se moquent du blanc sous prétexte qu'il n'est pas intéressant. Pour preuve : il n'y a pas de blague sur les blancs ! À l'inverse, l'Arabe (Aïmen Derriachi) n'hésite pas à livrer une blague particulièrement osée sur les juifs : « quelle est la différence entre un Juif et une pizza ? La pizza ne toque pas pour sortir du four ».
Amusant, dénonciateur sans être moralisateur et bien interprété, cette première réalisation, même si elle souffre d'un manque d'expérience, est clairement prometteuse.
Note : 7 / 10
Vu le 4 mai 2011
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage