
Les adaptations de mangas en films «
lives » se soldent bien souvent par des ratages complets, décevant les fans et n'intéressant pas les autres.
Quand, en plus de ça, ce sont des français qui s'y collent, il y a de quoi s'inquiéter.
Quartier lointain avait, par exemple, était très décevant, alors même que le matériau de base se prêtait parfaitement à une adaptation ciné, et même à une transposition en France. Ce qui est loin d'être le cas de
City hunter ! D'ailleurs, le
Niki Larson avec
Jackie Chan dans le rôle principal tenait plus du nanar qu'autre chose.
Pire encore : c'est la « bande à
Fifi » qui est aux commandes de ce film. La nouvelle avait, à l'époque, fait froid dans le dos aux fans de l'œuvre… Cette crainte était-elle justifiée ?
Réponse : pas du tout !
Tsukasa Hōjō le reconnait lui-même :
Philippe Lacheau a parfaitement saisi la substantifique moelle de ce qu'est
City hunter. En effet, le film est drôle, rythmé, parfois émouvant. Bref, une franche réussite en ce qui concerne l'adaptation à proprement parler.
Mieux encore : ce film, qui s'adresse directement à la « génération
Club Do », est bourré de clins d'œils et de références à cette époque, à commencer par un caméo de
Dorothée elle-même. On retrouve également
Jean-Paul Césari, chanteur du générique du dessin-animé, et
Vincent Ropion, voix française de
Nicky. Finalement, la présence même de l'Inconnu
Didier Bourdon dans l'un des rôles principaux est en lien avec ces années.
Un excellent film, donc, qui sera plus particulièrement apprécié par les trentenaires, mais qui fait le boulot.
Le seul bémol est l'intégration du reste de la bande, parfois un peu « forcée ». Si
Élodie Fontan est parfaite en
Laura,
Tarek Boudali et
Julien Arruti font un peu tâche et n'apportent pas grand-chose au film.
Note :
8 / 10