Novembre marque le retour de
Cédric Jimenez, réalisateur de l'effervescent
BAC Nord de 2021, sur les écrans seulement un an après son précédent coup de maître. Cette fois,
Jimenez nous plonge dans l'horreur des attentats du Bataclan, un événement qui a laissé des cicatrices profondes dans la mémoire collective.
On aurait pu s'attendre à un film aussi percutant que
BAC Nord, mais il semble que
Jimenez ait décidé de prendre une approche différente. Malgré la qualité indéniable de ses acteurs, le film se concentre principalement sur la traque des terroristes en France, nous laissant un peu sur notre faim. Avec une durée de seulement 100 minutes, le métrage aurait certainement bénéficié d'une heure de plus pour nous offrir une conclusion plus approfondie, notamment en ce qui concerne l'arrestation de Salah Abdeslam.
Le film évite soigneusement de plonger dans la controverse entourant ces attentats, en particulier l'attaque des terrasses de café, orchestré par des tueurs froids et méthodiques, loins des pieds nickelés désignés. Il reste fidèle à la version officielle et ne s'aventure pas dans les zones d'ombre ou les spéculations. Ceci dit, on ne peut pas vraiment reprocher à un film au budget de 15 millions d'euros de ne pas être complotiste (ou du moins suspicieux).
L'histoire nous place au cœur de l'antiterrorisme pendant les cinq jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre. Une plongée dans la tension palpable qui régnait à l'époque.
Cédric Jimenez revient sur les failles du gouvernement français et le manque de moyens déployés pour lutter contre cette menace. Le film met en lumière l'incompétence alarmante qui a permis à ces attaques de se produire malgré de nombreux signaux d'alerte. Il est difficile de ne pas partager la frustration des spectateurs face à cette inefficacité.
Le
casting, avec des acteurs tels que
Jean Dujardin,
Anaïs Demoustier,
Jérémie Renier, et d'autres, est solide et contribue à maintenir la tension constante tout au long du film. Cependant, en termes d'efficacité pure,
BAC Nord était plus percutant et émotionnellement intense.
Novembre est un travail soigné qui aborde un sujet important de l'histoire récente, mais il ne parvient pas à égaler l'impact de
BAC Nord. Le traitement de
Jimenez manque d'émotion, ce qui est regrettable compte tenu de la gravité de la situation. Cependant, il offre une tension constante et un aperçu du travail acharné de ceux qui ont traqué les terroristes. Une évaluation en deçà de
BAC Nord, donc, mais une réalisation digne d'attention.
Note :
7 / 10