
Pour le troisième volet des aventures modernes d'
OSS 117,
Michel Hazanavicius quitte la réalisation, et passe le flambeau à
Nicolas Bedos. Aïe !
Ici,
Hubert Bonisseur de La Bath est confronté à une menace plus terrible encore que les nazis : les années 80. Le temps a passé, et
OSS 117 est à présent une relique du passé, condamné à regarder les jeunes partir en mission. C'est le cas du frais
OSS 1001, campé par
Pierre Niney, qui part pour l'Afrique Noire, empêcher les rebelles de renverser le
dictateur président en place. Malheureusement, après quelques semaines, on est sans nouvelles d'
OSS 1001. Il ne reste plus qu'une solution : envoyer ce bon vieux
OSS 117 sur place.
Comme on pouvait s'en doute avec
Bedos aux commandes, l'agent secret devient ici une caricature de lui-même.
Exit l'ersatz d'
inspecteur Gadget qui réussit ses missions malgré lui. Le personnage de
Jean Dujardin se résume à présent à un beauf raciste déconnecté de son époque, gaffeur, et même plus capable de rendre hommage à la gent féminine.
Exit également toute la subtilité du personnage qui le rendait certes archaïque, mais pour autant toujours élégant et toujours efficace quand il s'agissait d'agir.
Pierre Niney, quant à lui, n'apporte malheureusement pas grand-chose à cet épisode.
Malgré ces défauts, le tandem
Dujardin /
Niney reste solide, et
Jean-François Halin, toujours aux dialogues, nous gratifie de quelques scènes très drôles, mais trop rares.
Si l'ensemble donne une comédie plutôt réussie, il est impossible de ne pas la comparer aux deux premiers épisodes, et donc impossible de ne pas être déçu. Dommage, mais prévisible.
Note :
6 / 10