Petaouchnok
Petaouchnok, signé Édouard Deluc, nous emmène dans une comédie d’aventure située en plein cœur des Pyrénées, avec une promesse de légèreté et d'humour. La bande, menée par Pio Marmaï et Philippe Rebbot, s’engage dans un projet improbable : faire découvrir la montagne à des citadins en quête d’évasion. Le cadre se prête bien à l’aventure, et l’histoire s’ouvre avec cette promesse de nature et de franche camaraderie qui donne au film un ton plutôt bon enfant, entre paysages somptueux et situations cocasses.
Le pitch partait bien : deux amis un peu à la dérive décident de transformer une escapade en montagne en une expédition d’un autre genre, attirant quelques clients avec des profils tout aussi atypiques. De cette idée, le film aurait pu tirer quelque chose de percutant, mais il semble s’être éparpillé dès les premières scènes. Rapidement, on s’aperçoit que l’intrigue se disperse dans un enchaînement de situations sans véritable direction, laissant un sentiment de flottement. On devine des intentions de comédie sociale, mais sans que le scénario ne s’engage pleinement, préférant jouer la carte du comique de situation sans jamais vraiment approfondir.
Les personnages, pour la plupart des stéréotypes un peu usés, n’échappent pas à la caricature : le chômeur au grand cœur, le jeune délinquant cherchant la rédemption, ou encore l’assistante sociale paumée. Bien qu’ils soient interprétés par des comédiens talentueux, leur potentiel est à peine effleuré, et chacun se voit enfermé dans un rôle convenu, sans réelle consistance. Le duo formé par Marmaï et Rebbot fonctionne bien dans certaines scènes, mais les personnages principaux peinent à susciter une véritable empathie. Les dialogues, souvent orientés vers un humour un peu trop facile, n’aident pas à approfondir leurs relations, et cela devient encore plus évident dans les moments censés être plus touchants ou introspectifs.
Le message social du film, présent en filigrane, manque lui aussi de profondeur. Bien que le réalisateur cherche à explorer les liens d’entraide et les rapports humains face aux difficultés de la vie, tout cela est traité de façon très superficielle. On est loin de la finesse des grands films de comédie sociale française qui parvenaient à mêler l’humour à un réel propos, comme Les apprentis de Pierre Salvadori, dont on sent ici une influence avouée mais malheureusement mal exploitée.
La réalisation, bien que soignée, ne parvient pas à rattraper le manque de consistance de l’ensemble. Certes, les Pyrénées sont filmées avec une certaine poésie, offrant au spectateur des paysages à couper le souffle, et cette atmosphère d’aventure presque bucolique est sans doute le point fort du film. Les séquences en extérieur, où l’équipe se perd dans les montagnes, capturent la beauté naturelle du lieu, mais finissent par n’être qu’un bel écrin pour une intrigue sans réelle direction. Quant aux effets comiques visuels, bien qu’ils soient sympathiques, ils ne parviennent pas à compenser l'absence d’originalité dans le déroulement.
Du côté du casting, certains noms comme Sami Ameziane (alias le Comte de Bouderbala), livrent des prestations convaincantes. Son personnage de père maladroit face à son fils adolescent est d’ailleurs l’un des éléments les plus touchants du film, bien qu’on regrette que ce fils soit relégué à un rôle si secondaire qu’on en oublie son existence. Camille Chamoux et Olivia Côte, quant à elles, apportent une touche de féminité et de dynamisme bienvenue, même si elles restent cantonnées à des rôles qui ne dérogent pas vraiment de leurs registres habituels.
Petaouchnok se termine comme il a commencé : gentiment, sans grande surprise ni réel impact. Au final, on reste sur un sentiment d’inachevé, avec cette impression que le film a trop misé sur le charme de ses acteurs et ses paysages au détriment d’un scénario travaillé et d’un propos clair. Le potentiel de cette comédie d’aventure à la française est noyé dans des clichés et des facilités scénaristiques, et l’on ressort en se demandant pourquoi ce film n’a pas cherché à être plus audacieux. Un joli cadre, un casting séduisant, mais une intrigue qui manque cruellement de substance.
Note : 5 / 10
Le pitch partait bien : deux amis un peu à la dérive décident de transformer une escapade en montagne en une expédition d’un autre genre, attirant quelques clients avec des profils tout aussi atypiques. De cette idée, le film aurait pu tirer quelque chose de percutant, mais il semble s’être éparpillé dès les premières scènes. Rapidement, on s’aperçoit que l’intrigue se disperse dans un enchaînement de situations sans véritable direction, laissant un sentiment de flottement. On devine des intentions de comédie sociale, mais sans que le scénario ne s’engage pleinement, préférant jouer la carte du comique de situation sans jamais vraiment approfondir.
Les personnages, pour la plupart des stéréotypes un peu usés, n’échappent pas à la caricature : le chômeur au grand cœur, le jeune délinquant cherchant la rédemption, ou encore l’assistante sociale paumée. Bien qu’ils soient interprétés par des comédiens talentueux, leur potentiel est à peine effleuré, et chacun se voit enfermé dans un rôle convenu, sans réelle consistance. Le duo formé par Marmaï et Rebbot fonctionne bien dans certaines scènes, mais les personnages principaux peinent à susciter une véritable empathie. Les dialogues, souvent orientés vers un humour un peu trop facile, n’aident pas à approfondir leurs relations, et cela devient encore plus évident dans les moments censés être plus touchants ou introspectifs.
Le message social du film, présent en filigrane, manque lui aussi de profondeur. Bien que le réalisateur cherche à explorer les liens d’entraide et les rapports humains face aux difficultés de la vie, tout cela est traité de façon très superficielle. On est loin de la finesse des grands films de comédie sociale française qui parvenaient à mêler l’humour à un réel propos, comme Les apprentis de Pierre Salvadori, dont on sent ici une influence avouée mais malheureusement mal exploitée.
La réalisation, bien que soignée, ne parvient pas à rattraper le manque de consistance de l’ensemble. Certes, les Pyrénées sont filmées avec une certaine poésie, offrant au spectateur des paysages à couper le souffle, et cette atmosphère d’aventure presque bucolique est sans doute le point fort du film. Les séquences en extérieur, où l’équipe se perd dans les montagnes, capturent la beauté naturelle du lieu, mais finissent par n’être qu’un bel écrin pour une intrigue sans réelle direction. Quant aux effets comiques visuels, bien qu’ils soient sympathiques, ils ne parviennent pas à compenser l'absence d’originalité dans le déroulement.
Du côté du casting, certains noms comme Sami Ameziane (alias le Comte de Bouderbala), livrent des prestations convaincantes. Son personnage de père maladroit face à son fils adolescent est d’ailleurs l’un des éléments les plus touchants du film, bien qu’on regrette que ce fils soit relégué à un rôle si secondaire qu’on en oublie son existence. Camille Chamoux et Olivia Côte, quant à elles, apportent une touche de féminité et de dynamisme bienvenue, même si elles restent cantonnées à des rôles qui ne dérogent pas vraiment de leurs registres habituels.
Petaouchnok se termine comme il a commencé : gentiment, sans grande surprise ni réel impact. Au final, on reste sur un sentiment d’inachevé, avec cette impression que le film a trop misé sur le charme de ses acteurs et ses paysages au détriment d’un scénario travaillé et d’un propos clair. Le potentiel de cette comédie d’aventure à la française est noyé dans des clichés et des facilités scénaristiques, et l’on ressort en se demandant pourquoi ce film n’a pas cherché à être plus audacieux. Un joli cadre, un casting séduisant, mais une intrigue qui manque cruellement de substance.
Note : 5 / 10
Vu le 5 novembre 2024