The handmaid's tale (saisons 1 à 3)
Roman à succès écrit par Margaret Atwood en 1985, la Servante écarlate avait déjà été adapté au cinéma dans un plutôt bon film de Volker Schlöndorff, et revient ici sous forme de série portée par le producteur Bruce Miller.
Très fidèle au roman, on retrouve ici une société américaine dans laquelle un groupe de religieux a pris le pouvoir, créant ainsi un nouvel État : Gilead. Dans ce nouvel ordre, la population est divisée en castes, chacune d'elle possédant une tenue unique et identifiable. Les commandants, par exemple, qui représentent l'un des plus hauts grades au sein des dirigeants, portent des costumes noirs, tandis que leurs épouses sont vêtues de bleues. Nous suivons ici une servante, écarlate, qui n'a plus de nom, et sera appelée Defred (Offred en VO), du nom du commandant qu'elle sert. Celle-ci, interprétée par Elisabeth Moss, a pour fonction de servir la famille de Fred (Joseph Fiennes) et surtout de porter les enfants de ce dernier. Évidemment, Defred n'a qu'un seul but : récupérer sa fille, placée dans une famille de Gilead, et quitter le pays pour rejoindre son mari, O. T. Fagbenle, qui a pu rejoindre le Canada libre.
La série possède de nombreuses forces. Outre son scénario, basé sur un roman plébiscité, et modernisé pour l'adapter à notre époque, la distribution est plutôt solide. Si l'actrice principale colle plutôt bien au rôle, le duo Joseph Fiennes / Yvonne Strahovski est particulièrement bien choisi, et ce premier nous fait même oublier l'excellent Robert Duvall qui tenait le même rôle dans le film de 1990. Du côté des rôles secondaires, Madeline Brewer en Janine complètement siphonnée ajoute une touche d'humour bienvenue. Alexis Bledel en Deglen et Samira Wiley en Moira font le café, même si, pour cette dernière, on regrettera Elizabeth McGovern du film. Enfin, Ann Dowd en Tante Lydia est très convaincante (plus encore avec la saison 3) et Max Minghella en Nick colle pas mal.
La VF est également de bonne facture, et si la grande partie du casting est constitué d'inconnus, les présences de Constantin Pappas ou Nicolas Marié sont grandement appréciées !
Restent deux soucis majeurs qui viennent ternir l'image de cette série. Le premier est assez mathématique. Le scénario suit plutôt bien le roman jusqu'à la fin de la saison 2, grosso modo. Or les deux premières saisons comptent 23 épisodes d'environ 50 minutes chacun ; soit près de 20 heures de programme, alors que le film de 1990 durait moins de deux heures. Résultat : des longueurs, des scènes inutiles, et des flashbacks pas toujours bien sentis.
Le deuxième concerne l'évolution des personnages. Si certains ont une évolution un peu rapide, mais compréhensible, comme Nick ou Janine, d'autres, en revanche, changent de manière déconcertante, voire incohérente. C'est le cas en particulier de l'héroïne du récit qui alterne entre docile, résiliée, rebelle, et apathique.
En bref, et malgré les évidentes faiblesses de la série, The handmaid's tale n'en reste pas moins une fiction prenante, et joliment réalisée. Les décors et les costumes, particulièrement travaillés, donnent à l'ensemble une agréable et immersive cohérence. Que les amateurs de dystopies – qui ont quelques heures devant eux – n'hésitent pas à y jeter un œil.
Note : 7 / 10
Très fidèle au roman, on retrouve ici une société américaine dans laquelle un groupe de religieux a pris le pouvoir, créant ainsi un nouvel État : Gilead. Dans ce nouvel ordre, la population est divisée en castes, chacune d'elle possédant une tenue unique et identifiable. Les commandants, par exemple, qui représentent l'un des plus hauts grades au sein des dirigeants, portent des costumes noirs, tandis que leurs épouses sont vêtues de bleues. Nous suivons ici une servante, écarlate, qui n'a plus de nom, et sera appelée Defred (Offred en VO), du nom du commandant qu'elle sert. Celle-ci, interprétée par Elisabeth Moss, a pour fonction de servir la famille de Fred (Joseph Fiennes) et surtout de porter les enfants de ce dernier. Évidemment, Defred n'a qu'un seul but : récupérer sa fille, placée dans une famille de Gilead, et quitter le pays pour rejoindre son mari, O. T. Fagbenle, qui a pu rejoindre le Canada libre.
La série possède de nombreuses forces. Outre son scénario, basé sur un roman plébiscité, et modernisé pour l'adapter à notre époque, la distribution est plutôt solide. Si l'actrice principale colle plutôt bien au rôle, le duo Joseph Fiennes / Yvonne Strahovski est particulièrement bien choisi, et ce premier nous fait même oublier l'excellent Robert Duvall qui tenait le même rôle dans le film de 1990. Du côté des rôles secondaires, Madeline Brewer en Janine complètement siphonnée ajoute une touche d'humour bienvenue. Alexis Bledel en Deglen et Samira Wiley en Moira font le café, même si, pour cette dernière, on regrettera Elizabeth McGovern du film. Enfin, Ann Dowd en Tante Lydia est très convaincante (plus encore avec la saison 3) et Max Minghella en Nick colle pas mal.
La VF est également de bonne facture, et si la grande partie du casting est constitué d'inconnus, les présences de Constantin Pappas ou Nicolas Marié sont grandement appréciées !
Restent deux soucis majeurs qui viennent ternir l'image de cette série. Le premier est assez mathématique. Le scénario suit plutôt bien le roman jusqu'à la fin de la saison 2, grosso modo. Or les deux premières saisons comptent 23 épisodes d'environ 50 minutes chacun ; soit près de 20 heures de programme, alors que le film de 1990 durait moins de deux heures. Résultat : des longueurs, des scènes inutiles, et des flashbacks pas toujours bien sentis.
Le deuxième concerne l'évolution des personnages. Si certains ont une évolution un peu rapide, mais compréhensible, comme Nick ou Janine, d'autres, en revanche, changent de manière déconcertante, voire incohérente. C'est le cas en particulier de l'héroïne du récit qui alterne entre docile, résiliée, rebelle, et apathique.
En bref, et malgré les évidentes faiblesses de la série, The handmaid's tale n'en reste pas moins une fiction prenante, et joliment réalisée. Les décors et les costumes, particulièrement travaillés, donnent à l'ensemble une agréable et immersive cohérence. Que les amateurs de dystopies – qui ont quelques heures devant eux – n'hésitent pas à y jeter un œil.
Note : 7 / 10
Vu le 2 février 2022