• Julien   Lepage

Turkish Star Wars, un film réalisé par Çetin ?nanç en 1982, est une œuvre culte pour les amateurs de nanars et de cinéma bis. Avec Cüneyt Arkin dans le rôle principal, ce film turc est devenu un incontournable pour ceux qui cherchent un divertissement décalé et hilarant. J'ai eu l'occasion de visionner ce space opera et je dois dire que j'ai été conquis par son charme kitsch et ses nombreuses imperfections. Le scénario de Turkish Star Wars est un enchaînement de scènes invraisemblables, empruntant allègrement des éléments à des films tels que Star Wars, Indiana Jones ou encore Flash Gordon. Les dialogues sont souvent incompréhensibles et la narration est décousue, mais c'est justement ce qui fait le charme de ce film. Les fans de nanars apprécieront les nombreuses incohérences et les effets spéciaux désuets, à l'image de ces rochers en mousse ou de ces combats au trampoline. Les personnages de Turkish Star Wars sont stéréotypés et manquent de profondeur. Murat, le héros, est un mélange de Han Solo et de Luke Skywalker, tandis que les méchants de l'Empire Tyrannique ressemblent à des cosplayers de Dark Vador. Les personnages secondaires, tels que les guerriers locaux, sont tout aussi caricaturaux, mais ils contribuent au charme kitsch du film. On notera également la présence d'un Chewbacca en mousse et d'un C3PO en boîte de conserve, qui ne manqueront pas de faire sourire les fans de la saga Star Wars. Le film aborde des thèmes classiques du space opera, comme la lutte entre le bien et le mal, la quête du héros et la protection de l'humanité. Cependant, Turkish Star Wars ne se prend pas au sérieux et traite ces sujets avec humour et dérision. On peut également noter des références à la culture turque et à l'islam, qui ajoutent une dimension culturelle intéressante à l'ensemble. Par exemple, le film débute par un résumé de l'histoire horriblement vite, asséné par une voix off, qui semble avoir été écrit par un alcoolique notoire. Ce résumé est suivi d'une scène où deux acteurs, assis sur des tabourets avec des casques assez moches, jouent une histoire de guerre spatiale avec des images de Star Wars projetées derrière eux. La réalisation de Turkish Star Wars est amateur, voire bâclée, mais c'est ce qui fait son charme. Les effets spéciaux, réalisés à l'aide de techniques rudimentaires, sont désopilants, et les décors en carton-pâte ajoutent au côté kitsch du film. La bande-son, composée de musiques empruntées à d'autres films, est un patchwork hétéroclite qui contribue à l'ambiance décalée. On retrouve ainsi des morceaux de la musique de Star Wars, mais aussi de Indiana Jones ou encore de Flash Gordon. Les acteurs de Turkish Star Wars ne brillent pas par leur talent, mais ils sont néanmoins attachants dans leurs rôles respectifs. Cüneyt Arkin, en héros intrépide, assure le spectacle avec ses cascades et ses combats improbables. Les acteurs secondaires, quant à eux, sont souvent hilarants dans leurs interprétations outrancières. On notera également la présence d'un acteur nain, qui incarne un personnage étrange et décalé, ajoutant encore un peu plus à l'aspect nanar du film. En conclusion, Turkish Star Wars est un film culte pour les amateurs de nanars et de cinéma bis. Son scénario décousu, ses effets spéciaux désuets et ses personnages caricaturaux en font un objet cinématographique unique en son genre. Bien qu'il ne soit pas à prendre au sérieux, ce film offre un divertissement décalé et hilarant, à condition d'accepter ses nombreuses imperfections. Les fans de Star Wars et de space opera apprécieront cette version turque déjantée, tandis que les curieux pourront découvrir un pan méconnu du cinéma bis. Pour ma part, j'ai été conquis par le charme kitsch de Turkish Star Wars et je lui attribue une note de 8/10.

Note : 8 / 10