Basé sur une histoire vraie, ce premier film d'
Antoine Raimbault retrace le procès en appel de l'affaire
Suzanne Viguier. Cette dernière, alors âgée de 39 ans, disparait le 27 février 2000. Rapidement, les soupçons des enquêteurs se portent sur le mari,
Jacques. Après un premier procès au cours duquel il est acquitté, un procès en appel va avoir lieu. Sera-t-il définitivement innocenté ?
Ici,
Marina Foïs interprète un membre du juré au premier procès qui est persuadée de l'innocence de
Jacques. Elle va alors tout faire pour en apporter la preuve, et parviendra à rallier le très médiatique maître
Éric Dupond-Moretti à sa cause.
Le choix de l'axe est assez surprenant, car on ne verra que très peu
Laurent Lucas, qui interprète l'accusé. L'intrigue est centrée sur le duo
Marina Foïs /
Olivier Gourmet (qui endosse le rôle de l'avocat). Et c'est bien le problème, car ce duo repose sur un personnage inventé, succédané médiocre d'
Erin Brockovich, face à un avocat loin d'être passionnant. Pire encore, l'ensemble ressemble à un témoignage à charge contre l'amant, campé par l'excellent
Philippe Uchan, tout en blanchissant totalement l'époux. Or la vérité est loin d'être aussi simple, et la culpabilité de l'un tout comme l'innocence de l'autre reste hypothétique en l'absence de preuve, malgré la décision de justice.
Un film-plaidoyer, donc, loin d'être impartial, présentant
Viguier comme un innocent indiscutable, et
Dupond-Moretti comme un héraut / héros au cœur noble. Beurk.
Note :
5 / 10