• Julien   Lepage

Entrez dans le monde de "Warcraft : le commencement", un film réalisé par Duncan Jones qui tente de fusionner la magie des jeux vidéo avec le grand écran. Avant de partir à l'aventure, gardez en tête que même les fans de la saga peuvent avoir des désillusions. Duncan Jones, dont les talents de réalisateur se sont manifestés dans des films comme "Moon", avait la lourde tâche de donner vie à l'univers fantastique de Warcraft. Malheureusement, le résultat final est un peu comme une potion ratée dans un laboratoire de magie : ça ne prend pas tout à fait. Travis Fimmel, connu pour son rôle dans "Vikings", incarne un héros improbable dans un monde où orcs et humains se disputent la vedette. L'idée sonne aussi bien qu'un barde gnome chantant du heavy metal, mais l'exécution ressemble davantage à un sortilège échoué. Les effets spéciaux se situent quelque part entre "bof" et "correct", un peu comme si votre magicien préféré avait réalisé un tour de cartes sans grande surprise. Les créatures fantastiques et les décors se défendent, mais sans étincelle particulière. Le scénario, quant à lui, est un peu comme une carte au trésor illisible. On se retrouve balloté entre des personnages et des lieux sans réelle connexion, comme si on avait confié la rédaction du script à un gobelin ivre. Les non-initiés risquent d'être rapidement perdus dans ce labyrinthe médiéval-fantastique. En fin de compte, "Warcraft : le commencement" est comme une quête qui aurait égaré son manuel d'instructions. Malgré les efforts de Duncan Jones et l'affection que l'on peut porter à l'univers, le film peine à aligner les étoiles de façon convaincante. Entre les batailles épiques, les alliances fragiles et les sorts ensorcelants, l'ensemble ressemble plus à une cacophonie magique qu'à une saga épique. C'est un peu comme si votre barde gnome avait accidentellement lancé un sort de confusion au lieu d'inspirer le courage. Et c'est ainsi que cette épopée fantastique laisse une impression d'inachevé, un peu comme si vous aviez perdu une quête en chemin.

Note : 2 / 10