Entrez dans un monde inondé où les flots tumultueux et les îles flottantes ont pris le dessus, et où un anti-héros mutique sillonne les eaux, en quête d'un espoir égaré. Voici "Waterworld", un film dirigé par Kevin Reynolds qui, malgré ses soucis financiers notoires, se dresse comme un incontournable du cinéma post-apocalyptique. L'atmosphère de ce monde submergé est capturée de manière impressionnante à travers les décors grandioses et les effets visuels qui ont miraculeusement résisté à l'épreuve du temps. Il est difficile de ne pas se sentir immergé (sans jeu de mots) dans cet environnement aquatique où la survie se conjugue avec des nuances de désolation. Certes, le scénario présente parfois quelques vagues de paresse, comme si les créateurs s'étaient laissés porter par le courant à certains moments. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que l'attrait majeur de "Waterworld" réside dans la construction de cet univers singulier, où les ressources sont rares et où la loyauté est tout aussi rare que l'eau douce. Kevin Costner navigue à travers ce paysage avec son personnage taciturne, parfois aussi impénétrable que l'océan qui l'entoure. Ses motivations sont guidées par la quête de terres émergées, et le voyage pour les atteindre devient une quête plus profonde, un reflet de la quête humaine universelle pour la survie et la découverte. En dépit de son histoire rocambolesque et de ses problèmes budgétaires, "Waterworld" demeure une pièce digne du panthéon du post-apocalyptique cinématographique. Un océan de décors saisissants, une brise d'aventure et une vague de réflexion font de ce film un trésor enfoui, émergeant parfois des profondeurs pour rappeler qu'au milieu de l'adversité, une étoile peut toujours briller, même sous la surface tumultueuse.

Note : 8 / 10