The whale, film de Darren Aronofsky sorti en 2022, offre une plongée intense dans l'univers poignant de Charlie, interprété par Brendan Fraser, un homme confiné par son propre corps et sa vie. Sous la direction du réalisateur, connu pour sa capacité à revitaliser des carrières, le film se présente comme un drame viscéral.

Charlie, un professeur d'anglais de près de 300 kg, confiné chez lui en raison de sa santé défaillante, tente de renouer avec sa fille Ellie, interprétée par Sadie Sink. Le récit explore les thèmes de la rédemption, de la famille brisée et du poids des erreurs passées, offrant une expérience cinématographique immersive. L'histoire, bien que centrée sur des thèmes sombres, évite les clichés habituels du genre. Aronofsky nous guide à travers les méandres émotionnels de Charlie avec une finesse qui équilibre l'obscurité de son isolement. Le scénario évite les jugements simplistes et offre une exploration nuancée de la vie de Charlie.

Les acteurs livrent des performances exceptionnelles, en particulier Brendan Fraser, dont le retour sur le devant de la scène est remarquable. La profondeur des personnages, de Charlie à Ellie, est captivante. Chacun évolue de manière réaliste au fil de l'histoire, évitant tout manichéisme.

Le réalisateur imprègne le film d'une atmosphère oppressante, renforcée par le format d'image 4:3. Chaque plan est méticuleusement conçu pour transmettre le poids du quotidien de Charlie. La réalisation contribue à l'immersion du spectateur dans cette expérience cinématographique captivante.

Brendan Fraser livre une performance mémorable en incarnant avec brio la vulnérabilité de Charlie. Sadie Sink et Samantha Morton complètent le tableau avec des interprétations émotionnelles et nuancées.

The whale est une œuvre poétique et émouvante, portée par un scénario profondément humain et des performances d'acteurs exceptionnelles. Aronofsky, maître de l'émotion brute, offre une expérience cinématographique inoubliable. Ce retour réussi de Brendan Fraser sur le devant de la scène cinématographique est un témoignage de la puissance narrative du film, qui s'impose comme une œuvre marquante de l'année.

Note : 8 / 10