Le comte de Saint-Germain

Le comte de Saint-Germain (à ne pas confondre avec Claude-Louis-Robert, comte de Saint-Germain, né en 1707) est un homme très mystérieux. Sa naissance même est sujette à polémique. Il serait né au début du XIIIe siècle et serait d’ascendance royale. Peut-être fils illégitime du prince François II  Rákóczi de Transylvanie, peut-être fils illégitime de Marie-Anne de Neubourg, reine d’Espagne.

Quoi qu’il en soit, l’homme était une personnalité exceptionnelle et mystérieuse : il parlait les principales langues de son temps : le grec, le latin, le sanscrit, l’arabe, le chinois, le français, l’allemand, l’anglais, l’italien, le portugais et l’espagnol. Artiste également, il peignait, jouait du clavecin et du violon, composant même ses propres morceaux. Il était aussi alchimiste, perçant – dit-on – le secret de la vie éternelle. Aventurier à ses heures, il aurait voyagé en Inde, en Perse et au Tibet avant de venir s’installer au château de Chambord.

Il devint ami proche de Louix XV à qui il confia ses véritables origines : traversant le temps, il aurait connu Jésus de Nazareth ainsi que la splendeur de Babylone. Confirmant son exceptionnelle longévité, Jean-Philippe Rameau, le compositeur, jura avoir vu le comte – adulte – en 1701.

En 1760, le duc de Choiseul, ministre du roi, parvient à faire accuser le comte d’espionnage. Il s’enfuira alors, parcourant l’Europe pendant six ans avant de trouver protection auprès de Frédéric II, roi de Prusse.

En 1784, les registres de l’Église d’Eckenförde, en Allemagne, annoncent le décès du « comte de Saint-Germain et Welldone ». Est-ce notre homme ? Peut-être. Cependant, franc-maçon convaincu, le conte est vu à une réunion maçonnique en 1785. En 1821, il est aperçu, conversant avec un ambassadeur, à Venise. Il a été, depuis, aperçu régulièrement aux quatre coins du Monde.

Difficile de démêler le vrai du faux dans un cas aussi peu documenté, car le véritable conte de Saint-Germain (celui qui était ami de Louis XV) a toujours été inconnu et anonyme. De fait, comment savoir quand il est né et quand il est mort (s’il est mort) ? Le mystère reste entier.

La spagyrie

La spagyrie est une notion d’alchimie : moins noble que la pierre philosophale, qui transmute un métal vil, comme le plomb, en or, la spagyrie propose de transmuter l’argent en or. Cette technique aurait été observée par le scientifique Jean-Pierre Petit. Malheureusement, la page sur laquelle il racontait cette expérience n’est plus disponible. Je vais néanmoins tenter de vous la conter.

Il y a quelques années, Jean-Pierre Petit avait été contacté par un alchimiste affirmant maîtriser la spagyrie. Petit, intrigué, voulu voir ça de ses propres yeux et imposa un protocole expérimental valide. L’expérience était d’une simplicité extrême, car il suffisait de mélanger dans un four classique de l’argent et de la chaux (que Jean-Piere Petit avait tenu à fournir lui-même, afin d’être certain de la composition des produits). En jetant ensuite ce mélange dans de l’eau, il put entendre un claquement sec : le mélange ressemblait désormais à une sorte de pop-corn d’argent plaqué or ! Après analyse, il s’avéra qu’effectivement, il s’agissait d’or. En quantité infimes, certes, mais d’or tout de même !

Il est bien difficile de se prononcer quant au résultat de cette expérience. Dans la mesure où les produits étaient garantis purs, il semble peu vraisemblable que l’or ait été contenu dans l’argent ou dans la chaux. Ce n’est évidement pas le four non plus qui produirait de l’or… encore moins l’eau ! Le mystère de ce phénomène reste donc entier.