Les Tuche

Les Tuche
Olivier Baroux
2010

Au vu de la carrière de réalisateur d’Olivier Baroux, aller voir un de ses films est toujours un pari risqué – quasi perdu d’avance ! Pourtant, il en faut plus pour décourager l’incompréhensible fanatique de comédies françaises que je suis ; d’ailleurs, n’y a-t-il pas quelques pépites d’humour dans nos productions hexagonales ? « Oui, mais pour combien de bouses infâmes ? », me répondrez-vous. C’est pas faux.
Dans le cas d’Olivier Baroux, disais-je, il semblerait que tomber sur un joyaux est assez compromis. Le film tombera-t-il immanquablement dans la seconde catégorie ?

Ces fameux Tuche  qui donnent leur nom au film, c’est une famille du nord de la France ; des bouseux. Cette famille est composée du couple parental : Jean-Paul Rouve en beauf pathétique et Isabelle Nanty, fan de Monaco ; et de leurs trois enfants :  Pierre Lottin, l’ado fan de tuningSarah Stern, la pré-pubère fan de la star ac’ et enfin Théo Fernandez, l’intrus : un intello au pays des dégénérés.
Cette famille modeste va voir sa vie changer du jour au lendemain : ils empochent 150 million d’euros au Loto ! Ni une, ni deux : les Tuche partent s’installer à Monaco !

Évidemment, cette famille pauvre découvrant le luxe et l’opulence, ces paysans découvrant la culture, c’est prétexte à nombre de gags faciles et attendus. Pourtant, et incontestablement, tout n’est pas que facilité ; et encore cette facilité est-elle exploitée avec intelligence et humour.
Pour autant, il n’y a pas matière à s’emballer, car même si certains passages – plus nombreux que ce à quoi on aurait pu s’attendre – sont effectivement drôles, d’autres scènes sont en revanche d’une platitude et d’un ennui navrant.
Quoi qu’il en soit, le bilan reste plutôt positif et les apparitions sympathiques de copains de Comédie ! sont légions. Dommage que l’angle choisi (à savoir, l’histoire racontée par le benjamin) ait reposé sur les épaules d’un jeune acteur encore en manque de charisme et d’inspiration.

Bref, Les Tuche ne marquera pas son époque – c’est clair – mais vaut le coup d’œil… enfin un coup d’œil un week-end oisif, mi-endormi sur un moelleux sofa. Il n’est pas nécessaire de se ruer au cinéma pour ce film…

Verdict :