Duds hunt

Duds hunt
Tetsuya Tsutsui
2004

Rares sont les mangaka indépendants ; encore plus rares sont ceux à parvenir jusqu’en France. Tetsuya Tsutsui est un de ceux-là.

Duds hunt est un one-shot paru en 2004 contant la vie d’un ancien délinquant qui tente de se réinsérer dans la vie active. Motivé, il se rendra vite compte que son passé est un lourd handicap. Il est traité comme un sous-homme par son nouveau patron et le moindre faux-pas risque de le conduire à nouveau en prison.
Pour se défouler de cette vie oppressante, une connaissance Internet lui propose de participer à un jeu très particulier : duds hunt. Le principe est simple : chaque participant de voit remettre une espèce de GPS où chacun est désigné par un point. Le vainqueur est celui qui, à la fin du temps imparti, a récupéré le plus de GPS. Évidemment, tous les moyens sont bons pour dérober celui de ses adversaires ; y compris le meurtre.

Évidemment, l’histoire n’est pas sans rappeler celle de Gantz, dont la parution a commencé peu avant la publication de Duds hunt. Pour autant, l’ambiance n’est pas la même : Tsutsui est bien plus sombre que Hiroya Oku.

On a donc là un manga court mais intense, chargé d’action et de réflexion sur la société japonaise, très dure envers les petits employés. Une découverte sympathique, donc.

Verdict :

Love Hina

Love Hina
Ken Akamatsu
1998 - 2001

Love Hina est un manga de Ken Akamatsu en 14 tomes, paru entre 1998 et 2001, à mi-chemin entre le shônen (manga pour garçons) et le shôjô (manga pour filles).

L’histoire est celle de Keitarô, un jeune homme de 19 ans qui rêve d’intégrer Tôdai (Tôkyô Daigaku, l’une des plus prestigieuses universités du Japon). Seulement, il a déjà raté deux fois le concours d’entrée, mais il est bien décidé à réussir cette fois-ci ; d’ailleurs, pour mieux travailler, il décide de venir vivre à Tôkyô, dans l’auberge de sa grand-mère. Mais en y arrivant, il apprend que sa grand-mère est partie faire le tour du monde, que l’hôtel est devenu une pension pour jeunes filles et qu’il est nommé gérant du lieu !

S’en suit donc toute une série d’aventures rocambolesques, centrées autour de la maladresse du héros, des sept (au départ) jeunes filles qui vivent à la pension, mais aussi autour de la promesse que le héros avait fait quinze ans plus tôt à une fille : celle de se retrouver un jour à Tôdai. Problème : il ne se souvient ni du visage ni du nom de cette fille !

Au final, on a là une belle histoire aussi drôle qu’émouvante. On peu regretter cependant l’histoire qui se déroule sur tout le tome 13 soit vraiment décalée par rapport au reste de l’aventure par son côté irréaliste. Au contraire, le reste de l’œuvre est justement très intéressant par l’immersion dans la culture japonaise. À l’instar de GTO, on apprend beaucoup sur les moeurs nippones, mais alors que GTO se concentre sur l’univers lycéen, Love Hina nous peint le monde des étudiants qui n’a vraiment rien à voir avec ce que l’on peut vivre en France ! En fait, en lisant ça on se rend compte que la France est vraiment un pays de sauvages !

Finalement, Love Hina raconte simplement une histoire de tous les jours, mais avec talent. À lire, pour les fanatiques de culture nippone. Et puis bon, avec les 14 tomes, neufs, trouvés à 30 euros sur eBay, il n’y a pas à hésiter !

Verdict : 

Histoires courtes

Histoires courtes
Akira Toriyama
1978 - 1994

Les Histoires courtes de Monsieur Akira Toriyama (Dragon ball) sont en fait composées de trois tomes, parus chez Glénat en 1998 et 1999. On a au total une trentaine d’histoires plus ou moins longues dessinées entre 1978 et 1994. Forcément, sur une durée aussi longue, on trouve un peu du tout ! Du très bon au moyen, du complètement barge à la Docteur Slump au pur shônen à la Dragon ball.

Bref, ceux qui aiment Akira Toriyama seront servis ! À lire de toute urgence ! (par contre, c’est pas évident de trouver les trois d’un coup)…

Verdict : 

 

Satan 666

Satan 666
Seishi Kishimoto
2001

Étrange mélange entre Naruto et Evangelion, Satan 666 est un manga de Seishi Kishimoto, le frère jumeau de Masashi Kishimoto, l’auteur de Naruto. Du fait, donc, de leurs expériences contigües, les manga des deux frères sont proches par plusieurs aspects : les héros sont tous deux jeunes, avec un rêve (conquérir le monde / devenir hokage) et tous deux habités pas un démon (Satan / un démon renard à neuf queues). Cependant, alors que Naruto suit une progression très dragonballienne (des méchants de plus en plus forts, et un héros qui progresse parallèlement à ses adversaires), Satan 666 développe un peu plus le côté psychologique des personnages et le mystique joue un rôle important dans le scénario.

Tout comme pour Evangelion, l’intrigue tourne autour de la Kabbale juive mais ici, tout est clairement dit, tandis qu’Evangelion jouait sur le non-dit, sur le mystère. Le résultat est donc bien moins fin mais reste divertissant.

Satan 666 est donc un shônen un poil trop classique, mais cette première œuvre est plutôt prometteuse. Seishi Kishimoto est donc un mangaka à suivre.

Verdict : 

Hunter × Hunter

Hunter × Hunter
Yoshihiro Togashi
1998 - ...

Hunter × Hunter (prononcer « Hunter Hunter » est un manga de Yoshihiro Togashi, également auteur de Yû yû hakusho. Le premier tome a été publié en 1998, et est toujours en cours de parution… Enfin… Plus ou moins ! Pour résumer, on ne sait pas trop ce qui arrive à l’auteur, mais la publication de son oeuvre se fait de plus en plus irrégulière : sept mois de pause en 2006 – 2007, trois mois début 2008 puis quatre mois fin 2008 pour finalement reprendre pour dix chapitres le cinq octobre dernier… Bref, comme beaucoup de mangas pour garçons, l’histoire est celle du jeune Gon (calqué sur Son Goku) qui a un rêve, à l’instar de Naruto (devenir Hokage), Luffy (devenir seigneur des pirates) ou même Light (devenir le maître du monde). Gon, lui, veut devenir hunter, comme son père. En gros, un hunter, c’est une version nippone d’Indiana Jones mais qui doit également être doué pour les arts martiaux. Comme le ki de Dragon ball ou le chakra de Naruto, ici, Gon apprend à maîtriser le « nen ». « Mouais », me direz-vous, dubitatif, « rien de bien nouveau là-dedans… ». Grosse erreur ! Là où Hunter × Hunter se démarque, c’est par la façon dont est traité le sujet. Prenez par exemple Dragon ball où un championnat d’arts martiaux pouvait durer quelques centaines de pages avec des combats à couper le souffle (ou à mourir de rire selon les combattants), et bien dans ce manga, alors qu’un championnat a également lieu et que le héros s’apprête à disputer la finale, lorsque l’on tourne la page est écrit « Le combat eut lieu, et finalement, c’est machin qui a gagné. ». De quoi frustrer, de prime abord, le fan inconditionnel de Dragon ball que je suis. Mais en y regardant de plus près, cette ellipse n’est pas un aveu de fainéantise du dessinateur mais nous montre au contraire que cette copie de Dragon ball souhaite s’attarder non pas sur les combats, mais plutôt sur l’aspect psychologique des personnages. Alors que je suis parvenu à lire toute l’œuvre d’Akira Toriyama en un week-end, ici, c’est une autre paire de manche ! Les dialogues sont bien plus nombreux, et ce manga qui ne paye pas de mine s’avère être finalement beaucoup plus riche que l’on ne pourrait le croire ! À découvrir, donc, de toute urgence ! Par contre, un petit conseil : ne pas lire les scans, mais plutôt les tomes vendus dans le commerce. Non, non, je ne lutte pas contre le piratage (je pense au contraire que lire les scans pousse à acheter l’œuvre, pour peu qu’on ait les sous) mais il se trouve que les scans que l’on trouve sur le net sont tirés de Jump, le magazine dans lequel est prépublié le manga ; or cette version (contrairement à d’autres mangas pour lesquels la prébublication est de bonne facture) est un véritable brouillon ! L’auteur (par manque de temps ou à cause d’une maladie, on ne sait pas trop) fait le minimum ! Les personnages sont mal dessinés et les décors inexistants. Au contraire, la version papier est retravaillée par les assistants de Yoshihiro Togashi qui reprennent minutieusement ses esquisses pour offrir au lecteur un résultat autrement plus agréable à lire. Verdict :