Les passagers

Les passagers
Rodrigo Garcia
2009

Les passagers attire par son synopsis assez alléchant : un accident d’avion ne laisse réchapper qu’une poignée de survivants. Une psychologue, interprétée par Anne Hathaway, prend alors en charge les rescapés. Là, le mystère s’installe : les passagers donnent des avis divergents sur le crash puis certains finissent même par disparaître… La compagnie aérienne, de son côté, semble étouffer l’affaire.

Bref, le film laissait présager un peu de Mémoire effacée et pourquoi pas un brin de Flight plan. Ça s’annonçait sympathique. Pas transcendant, mais sympathique.

Malheureusement, dès les premières scènes, Anne Hathaway, Patrick Wilson (déjà ridicule en Hibou dans Watchmen) et Andre Braugher (aperçu dans The mist ou Les 4 fantastiques et le surfeur d’argent) donnent le ton. On se croirait dans un téléfilm d’M6 tant ils jouent mal. Le fait que ce soit mal doublé n’arrange rien en VF. Ceci-dit, à ce moment du film, on se dit qu’à l’instar d’Impostor, le scénario peut en faire quelque-chose de bien malgré un jeu d’acteur aussi lamentable… Malheureusement, il n’en est rien et le twist ending mou du genou est suggéré plus que fortement à plusieurs reprises, tant et si bien que l’effet de surprise n’est pas au rendez-vous. Surtout quand on a vu Sixième sens. N’est pas M. Night Shyamalan qui veut.

À noter également la présence de David Morse (le gentil gardien de La ligne verte) qui endosse à nouveau le costume de pilote de ligne, quatorze ans après Les langoliers.

Rodrigo Garcia nous livre donc là ce qui aurait pu être un agréable téléfilm qui donne, sur grand écran, un film de bien peu d’intérêt.

Verdict :

Sixième sens

Sixième sens
M. Night Shyamalan
2000

J’avais vu ce film à l’occasion de sa première diffusion à la télévision ; probablement sur Canal+ et c’était la première fois que j’assistais à un twist ending aussi puissant ! J’avais été tellement marqué que j’en avais été à vrai dire dégoûte, me disant que je ne pourrai malheureusement plus jamais apprécier ce film comme je l’avais apprécié à cet instant, en connaissant depuis la fin.

De fait, je n’avais jamais revu ce film jusqu’à aujourd’hui. C’est donc seulement ma deuxième vision, et même s’il m’a été impossible d’oublier la fin, je dois bien avouer que je ne me souvenais plus de grand-chose d’autre… Et c’est tant mieux.

Pour ceux qui ne la connaissent pas (bouh !), l’histoire est celle de Bruce Willis, psychologue pour enfants, qui travaille sur un cas intrigant : Haley Joel Osment (qui peut se targuer d’avoir jouer dans des chefs-d’oeuvres comme Intelligence artificielle, Forrest Gump ou Un monde meilleur), qui est capable de voir des « gens qui sont morts »… Des fantômes qui errent sur Terre, sans savoir qu’ils sont morts.

En fait, il n’y a pas grand-chose à dire sur ce film qui est tout simplement génial, tant au niveau de l’interprétation (à noter également que Toni Collette (Muriel) interprète la mère du jeune garçon) que de la force du scénario !

D’aucuns diront que la fin du film était prévisible… À ceux-là je répond qu’à l’époque de ma première vision, je ne m’y attendais pas une seconde et qu’après re-vision, c’est vrai que certains signes sont présents, comme la scène du restaurant avec sa femme, mais deviner la fin n’est tout de même pas chose aisée. Moins aisée en tout cas (pour ma part) que pour Usual suspects

Sixième sens reste indéniablement l’un des films les plus marquants de la fin du siècle dernier (bah oui) et aura permit (ce qui n’est pas rien) de lancer la carrière de Haley Joel Osment et surtout celle de M. Night Shyamalan.

Verdict :