Les passagers

Les passagers
Rodrigo Garcia
2009

Les passagers attire par son synopsis assez alléchant : un accident d’avion ne laisse réchapper qu’une poignée de survivants. Une psychologue, interprétée par Anne Hathaway, prend alors en charge les rescapés. Là, le mystère s’installe : les passagers donnent des avis divergents sur le crash puis certains finissent même par disparaître… La compagnie aérienne, de son côté, semble étouffer l’affaire.

Bref, le film laissait présager un peu de Mémoire effacée et pourquoi pas un brin de Flight plan. Ça s’annonçait sympathique. Pas transcendant, mais sympathique.

Malheureusement, dès les premières scènes, Anne Hathaway, Patrick Wilson (déjà ridicule en Hibou dans Watchmen) et Andre Braugher (aperçu dans The mist ou Les 4 fantastiques et le surfeur d’argent) donnent le ton. On se croirait dans un téléfilm d’M6 tant ils jouent mal. Le fait que ce soit mal doublé n’arrange rien en VF. Ceci-dit, à ce moment du film, on se dit qu’à l’instar d’Impostor, le scénario peut en faire quelque-chose de bien malgré un jeu d’acteur aussi lamentable… Malheureusement, il n’en est rien et le twist ending mou du genou est suggéré plus que fortement à plusieurs reprises, tant et si bien que l’effet de surprise n’est pas au rendez-vous. Surtout quand on a vu Sixième sens. N’est pas M. Night Shyamalan qui veut.

À noter également la présence de David Morse (le gentil gardien de La ligne verte) qui endosse à nouveau le costume de pilote de ligne, quatorze ans après Les langoliers.

Rodrigo Garcia nous livre donc là ce qui aurait pu être un agréable téléfilm qui donne, sur grand écran, un film de bien peu d’intérêt.

Verdict :

The mist

The mist
Frank Darabont
2008

Tourné en 37 jours et avec un budget de « seulement » 20 millions de dollars, The mist est une petite production, mais son réalisateur, Frank Darabont, n’en reste pas moins un génial adaptateur d’œuvres de Stephen King puisqu’on lui doit déjà les sublimes adaptations des Évadés et de La ligne verte. Rien que ça !

The mist est donc l’adaptation de la nouvelle Brume, parue dans le recueil du même nom. L’histoire est celle d’un groupe d’habitants d’une petite ville du Maine, réunis dans un supermarché. Là, un épais brouillard s’abat sur la supérette, et il semblerait que dans cette brume se cachent d’étranges et agressives créatures.

Tous les acteurs du film sont des habitués de rôles secondaires au cinéma ou à la télévision. Ceci, renforcé par la façon dont le tout est filmé donne à ce film une ambiance de téléfilm… Oui, mais de téléfilm très réussi. On arrive à rentrer dans cette ambiance pesante très facilement, et finalement, le petit budget qui empêche l’utilisation frénétique d’effets spéciaux n’est pas une mauvaise chose puisque l’angoisse repose sur la suggestion et rappelle dans ce sens Signes. Et comme ça reste un Stephen King, le suspens est conservé jusqu’à la dernière seconde du film ; qui se trouve d’ailleurs être un sacré twist ending assez bien trouvé (et dans ce sens, le film diffère de la nouvelle qui, elle, s’achevait sur une fin ouverte).

En conclusion, ce film est une adaptation de Stephen King très réussie. Une de plus.

Verdict :