Breakfast club
Je me souviens avoir vu Breakfast club à l'adolescence, et ce film culte de John Hughes sorti en 1985 m'avait marqué. Cette comédie dramatique suit un groupe de lycéens très différents qui se retrouvent coincés ensemble lors d'une retenue le samedi. Avec un casting d'acteurs relativement inconnus à l'époque, dont Emilio Estevez, Molly Ringwald, Judd Nelson et Ally Sheedy, le film a su capturer l'essence de l'adolescence avec brio.
L'intrigue prend place sur une seule journée quand cinq élèves de la Shermer High School se retrouvent en colle un samedi. Malgré leurs différences sociales et leur animosité initiale, ils finissent par se rapprocher et se confier les uns aux autres. Le sportif arrogant, la princesse superficielle, le rebelle cynique, l'intello stressé et la marginale étrange apprennent à se connaître et à dépasser leurs clichés. Au fil des heures, ils partagent leurs blessures, leurs rêves et leurs frustrations liés à leurs familles dysfonctionnelles. Cette expérience les marque profondément et les unit au-delà de leurs divergences.
J'ai d'ailleurs été frappé par la qualité de la VF, avec de grands noms du doublage comme Dominique Collignon-Maurin, William Coryn, Éric Legrand ou encore Bernard Tiphaine.
Le scénario exploite habilement les archétypes du film d'ados pour créer des personnages attachants et crédibles. Si certains ressorts de l'intrigue relèvent des clichés du genre, Hughes parvient à les renouveler avec son écriture fine et sa compréhension de la psyché adolescente. Le huis clos apporte aussi une dynamique intéressante qui favorise les rebondissements.
Chaque personnage incarne au départ un stéréotype de lycéen, mais gagne en profondeur et en nuances. La princesse Claire cache une grande solitude, le rebelle Bender dévoile sa carapace, l'intello Brian étouffe sous la pression familiale, la marginale Allison se réfugie dans l'excentricité, et le sportif Andrew remet en cause sa virilité toxique. Leur évolution, bien que parfois un peu rapide, reste touchante.
Le film aborde avec justesse les grands questionnements de l'adolescence : l'identité, l'acceptation de soi, la pression sociale, la souffrance familiale, etc. Hughes prône avec sincérité la tolérance et l'empathie, sans tomber dans l'angélisme naïf. Les thèmes forts sont nuancés par les conflits très humains entre les personnages.
Sur le plan réalisationnel, John Hughes opte pour une mise en scène sobre mais efficace qui met l'accent sur les dialogues et les interactions. La photographie claire et les longs plans-séquences immergent bien dans cet huis clos tendu. Quelques fulgurances visuelles ponctuent le récit, comme la légendaire scène de danse sur le tube Don't you (forget about me) de Simple Minds. La bande-son pop-rock vintage renforce aussi à merveille l'ambiance années 80.
Pour un casting composé essentiellement de jeunes acteurs débutants, les performances sont d'un très bon cru. Judd Nelson crève l'écran avec son charisme rebelle. Molly Ringwald apporte beaucoup de nuances à son rôle de riche superficielle. Ally Sheedy fascine dans son étrangeté excessive. Emilio Estevez convainc en caïd sportif complexe. Seul Anthony Michael Hall m'a paru un peu trop forcé par moments dans son jeu d'intello sur-stressé.
Au final, Breakfast club reste un classique du teen movie des années 80 qui a plutôt bien vieilli. Malgré quelques clichés récurrents, le film brille par son écriture fine des personnages, sa réalisation soignée et ses performances d'acteurs remarquables. Une œuvre à (re)voir, surtout durant l'adolescence, pour son message fédérateur et sa vision humaniste des tourments de cette période de la vie.
Note : 6 / 10
L'intrigue prend place sur une seule journée quand cinq élèves de la Shermer High School se retrouvent en colle un samedi. Malgré leurs différences sociales et leur animosité initiale, ils finissent par se rapprocher et se confier les uns aux autres. Le sportif arrogant, la princesse superficielle, le rebelle cynique, l'intello stressé et la marginale étrange apprennent à se connaître et à dépasser leurs clichés. Au fil des heures, ils partagent leurs blessures, leurs rêves et leurs frustrations liés à leurs familles dysfonctionnelles. Cette expérience les marque profondément et les unit au-delà de leurs divergences.
J'ai d'ailleurs été frappé par la qualité de la VF, avec de grands noms du doublage comme Dominique Collignon-Maurin, William Coryn, Éric Legrand ou encore Bernard Tiphaine.
Le scénario exploite habilement les archétypes du film d'ados pour créer des personnages attachants et crédibles. Si certains ressorts de l'intrigue relèvent des clichés du genre, Hughes parvient à les renouveler avec son écriture fine et sa compréhension de la psyché adolescente. Le huis clos apporte aussi une dynamique intéressante qui favorise les rebondissements.
Chaque personnage incarne au départ un stéréotype de lycéen, mais gagne en profondeur et en nuances. La princesse Claire cache une grande solitude, le rebelle Bender dévoile sa carapace, l'intello Brian étouffe sous la pression familiale, la marginale Allison se réfugie dans l'excentricité, et le sportif Andrew remet en cause sa virilité toxique. Leur évolution, bien que parfois un peu rapide, reste touchante.
Le film aborde avec justesse les grands questionnements de l'adolescence : l'identité, l'acceptation de soi, la pression sociale, la souffrance familiale, etc. Hughes prône avec sincérité la tolérance et l'empathie, sans tomber dans l'angélisme naïf. Les thèmes forts sont nuancés par les conflits très humains entre les personnages.
Sur le plan réalisationnel, John Hughes opte pour une mise en scène sobre mais efficace qui met l'accent sur les dialogues et les interactions. La photographie claire et les longs plans-séquences immergent bien dans cet huis clos tendu. Quelques fulgurances visuelles ponctuent le récit, comme la légendaire scène de danse sur le tube Don't you (forget about me) de Simple Minds. La bande-son pop-rock vintage renforce aussi à merveille l'ambiance années 80.
Pour un casting composé essentiellement de jeunes acteurs débutants, les performances sont d'un très bon cru. Judd Nelson crève l'écran avec son charisme rebelle. Molly Ringwald apporte beaucoup de nuances à son rôle de riche superficielle. Ally Sheedy fascine dans son étrangeté excessive. Emilio Estevez convainc en caïd sportif complexe. Seul Anthony Michael Hall m'a paru un peu trop forcé par moments dans son jeu d'intello sur-stressé.
Au final, Breakfast club reste un classique du teen movie des années 80 qui a plutôt bien vieilli. Malgré quelques clichés récurrents, le film brille par son écriture fine des personnages, sa réalisation soignée et ses performances d'acteurs remarquables. Une œuvre à (re)voir, surtout durant l'adolescence, pour son message fédérateur et sa vision humaniste des tourments de cette période de la vie.
Note : 6 / 10
Vu le 27 mars 2024