Chien et chat
Que dire de Chien et chat, ce film de Reem Kherici qui a tenté de séduire le public familial ? Pour être honnête, j'étais plutôt enthousiaste à l'idée de découvrir cette comédie mêlant humour et animaux parlants. Un concept qui faisait écho aux classiques comme L'incroyable voyage ou Babe, le cochon devenu berger. Malheureusement, mes attentes ont vite été déçues.
Le film suit les péripéties de Diva, une chatte star des réseaux sociaux, et Chichi, un chien des rues, séparés de leurs maîtres respectifs. Une prémisse amusante qui promettait un road trip déjanté à travers Montréal et New York. Sauf que très vite, le scénario s'essouffle et devient d'une pauvreté affligeante. On enchaîne les situations clichées sans réelle cohérence, comme si les scénaristes avaient misé sur l'effet de surprise provoqué par des animaux parlants plutôt que sur une véritable construction narrative. Un comble quand on sait que Reem Kherici elle-même vantait « l'un des plus gros budgets français de l'année » lors des interviews promotionnelles. Où est donc passé tout cet argent ? Certainement pas dans l'écriture en tout cas.
Les personnages, eux, manquent cruellement de nuances et de développement. Diva et Chichi sont cantonnés à des rôles stéréotypés — l'une arrogante, l'autre naïf — sans évoluer d'un poil au fil du récit. Quant aux humains interprétés par Franck Dubosc, Philippe Lacheau et les autres, ils ne sont que de pâles faire-valoir, dénués de réelle consistance. Une véritable occasion manquée de brosser des personnages attachants et mémorables.
Sur le plan des thèmes abordés, Chien et chat se risque à une satire des réseaux sociaux et de la culture des influenceurs. Une idée intéressante sur le papier, mais qui reste traitée de manière superficielle, se contentant de quelques piques faciles sans réelle profondeur ni nuance. Dommage, car le sujet offrait pourtant un terreau fertile pour une critique plus incisive.
Et que dire de la réalisation ? Difficile de ne pas évoquer les effets spéciaux, véritables boulets au pied du film. Les animaux animés ont un rendu peu naturel, presque grotesque par moments, ce qui nuit considérablement à l'immersion du spectateur. Reem Kherici vantait les mérites des plans de paysages tournés au Canada et à New York, censés « nous faire voyager ». Mais comment apprécier ces décors quand les plans sont constamment gâchés par des animaux mal animés ?
Enfin, sur le plan des performances d'acteurs, on retrouve un mélange plutôt disparate. Franck Dubosc et Philippe Lacheau campent des rôles caricaturaux dans leur style habituel, surfant sur leur image de comiques populaires. Rien de très transcendant, mais leur présence apporte malgré tout quelques rares moments de légèreté bienvenue. En revanche, Inès Reg et Artus, chargés de prêter leurs voix aux animaux, semblent bien en peine de donner vie à leurs personnages. Leurs intonations sonnent fausses, et leurs répliques sont souvent d'un gênant à décrocher la mâchoire.
Au final, Chien et chat déçoit par son manque d'ambition et son incapacité à transcender les codes du genre comique. Malgré quelques instants amusants, le film pâtit d'un scénario trop mince, d'une réalisation technique inégale et d'un traitement des thèmes pour le moins superficiel. Un divertissement familial qui manque cruellement de mordant et d'originalité, sombrant trop souvent dans un humour facile et potache. Une nouvelle déconvenue pour le cinéma français, qui peine encore à produire des comédies réussies mêlant humour et effets spéciaux.
Note : 3 / 10
Le film suit les péripéties de Diva, une chatte star des réseaux sociaux, et Chichi, un chien des rues, séparés de leurs maîtres respectifs. Une prémisse amusante qui promettait un road trip déjanté à travers Montréal et New York. Sauf que très vite, le scénario s'essouffle et devient d'une pauvreté affligeante. On enchaîne les situations clichées sans réelle cohérence, comme si les scénaristes avaient misé sur l'effet de surprise provoqué par des animaux parlants plutôt que sur une véritable construction narrative. Un comble quand on sait que Reem Kherici elle-même vantait « l'un des plus gros budgets français de l'année » lors des interviews promotionnelles. Où est donc passé tout cet argent ? Certainement pas dans l'écriture en tout cas.
Les personnages, eux, manquent cruellement de nuances et de développement. Diva et Chichi sont cantonnés à des rôles stéréotypés — l'une arrogante, l'autre naïf — sans évoluer d'un poil au fil du récit. Quant aux humains interprétés par Franck Dubosc, Philippe Lacheau et les autres, ils ne sont que de pâles faire-valoir, dénués de réelle consistance. Une véritable occasion manquée de brosser des personnages attachants et mémorables.
Sur le plan des thèmes abordés, Chien et chat se risque à une satire des réseaux sociaux et de la culture des influenceurs. Une idée intéressante sur le papier, mais qui reste traitée de manière superficielle, se contentant de quelques piques faciles sans réelle profondeur ni nuance. Dommage, car le sujet offrait pourtant un terreau fertile pour une critique plus incisive.
Et que dire de la réalisation ? Difficile de ne pas évoquer les effets spéciaux, véritables boulets au pied du film. Les animaux animés ont un rendu peu naturel, presque grotesque par moments, ce qui nuit considérablement à l'immersion du spectateur. Reem Kherici vantait les mérites des plans de paysages tournés au Canada et à New York, censés « nous faire voyager ». Mais comment apprécier ces décors quand les plans sont constamment gâchés par des animaux mal animés ?
Enfin, sur le plan des performances d'acteurs, on retrouve un mélange plutôt disparate. Franck Dubosc et Philippe Lacheau campent des rôles caricaturaux dans leur style habituel, surfant sur leur image de comiques populaires. Rien de très transcendant, mais leur présence apporte malgré tout quelques rares moments de légèreté bienvenue. En revanche, Inès Reg et Artus, chargés de prêter leurs voix aux animaux, semblent bien en peine de donner vie à leurs personnages. Leurs intonations sonnent fausses, et leurs répliques sont souvent d'un gênant à décrocher la mâchoire.
Au final, Chien et chat déçoit par son manque d'ambition et son incapacité à transcender les codes du genre comique. Malgré quelques instants amusants, le film pâtit d'un scénario trop mince, d'une réalisation technique inégale et d'un traitement des thèmes pour le moins superficiel. Un divertissement familial qui manque cruellement de mordant et d'originalité, sombrant trop souvent dans un humour facile et potache. Une nouvelle déconvenue pour le cinéma français, qui peine encore à produire des comédies réussies mêlant humour et effets spéciaux.
Note : 3 / 10
Vu le 30 mars 2024