Chasse gardée
Quand Antonin Fourlon et Frédéric Forestier ont eu l'idée de Chasse gardée pendant le confinement, ils avaient envie de grands espaces et de quitter la ville. Ce désir s'est traduit dans leur comédie qui suit un couple de Parisiens déménageant à la campagne avec leurs enfants. Dès lors, on assiste à l'affrontement tant attendu entre les citadins et les chasseurs locaux bien décidés à défendre leurs traditions.
Contre toute attente, le casting fonctionne plutôt bien dans cette opposition des deux mondes. Camille Lou et Hakim Jemili incarnent avec justesse et fraîcheur les bobos parisiens candides. De l'autre côté, Didier Bourdon campe un chasseur bourru mais attachant, dans un rôle qui fait évidemment référence au célèbre sketch des Inconnus de 1991. Un clin d'œil que l'acteur a d'ailleurs glissé volontairement dans le film.
Cette comédie légère mais divertissante surfe habilement sur les clichés tout en apportant une certaine nuance bienvenue. Les réalisateurs ont voulu transmettre un message de tolérance : « aimons-nous les uns les autres malgré nos différences, apprenons à vivre ensemble ». Un message fort et original, donc. Sans trop se prendre au sérieux, Chasse gardée montre que les deux camps peuvent parfois se rejoindre dans le ridicule.
Le scénario convenu reste cependant l'écueil principal du film. On retrouve tous les poncifs habituels sur l'opposition ville/campagne sans grand renouvellement. Heureusement, les séquences rocambolesques s'enchaînent avec un rythme énergique, à l'image de la scène difficile à tourner du banquet pantagruélique. La photographie elle-même sublime les paysages bucoliques.
Surtout, les performances des comédiens sauvent largement la mise. Aux côtés du toujours excellent Didier Bourdon, on retrouve avec plaisir Chantal Ladesou dans son registre gouailleur si familier. L'ensemble du casting campe des personnages très marqués certes, mais souvent amusants.
Au final, Chasse gardée se révèle une comédie divertissante, plus réussie qu'escomptée. Elle reste très légère et loin de révolutionner son genre, mais se laisse voir avec un certain plaisir coupable. Un divertissement familial vite oublié, mais pas désagréable.
Note : 6 / 10
Contre toute attente, le casting fonctionne plutôt bien dans cette opposition des deux mondes. Camille Lou et Hakim Jemili incarnent avec justesse et fraîcheur les bobos parisiens candides. De l'autre côté, Didier Bourdon campe un chasseur bourru mais attachant, dans un rôle qui fait évidemment référence au célèbre sketch des Inconnus de 1991. Un clin d'œil que l'acteur a d'ailleurs glissé volontairement dans le film.
Cette comédie légère mais divertissante surfe habilement sur les clichés tout en apportant une certaine nuance bienvenue. Les réalisateurs ont voulu transmettre un message de tolérance : « aimons-nous les uns les autres malgré nos différences, apprenons à vivre ensemble ». Un message fort et original, donc. Sans trop se prendre au sérieux, Chasse gardée montre que les deux camps peuvent parfois se rejoindre dans le ridicule.
Le scénario convenu reste cependant l'écueil principal du film. On retrouve tous les poncifs habituels sur l'opposition ville/campagne sans grand renouvellement. Heureusement, les séquences rocambolesques s'enchaînent avec un rythme énergique, à l'image de la scène difficile à tourner du banquet pantagruélique. La photographie elle-même sublime les paysages bucoliques.
Surtout, les performances des comédiens sauvent largement la mise. Aux côtés du toujours excellent Didier Bourdon, on retrouve avec plaisir Chantal Ladesou dans son registre gouailleur si familier. L'ensemble du casting campe des personnages très marqués certes, mais souvent amusants.
Au final, Chasse gardée se révèle une comédie divertissante, plus réussie qu'escomptée. Elle reste très légère et loin de révolutionner son genre, mais se laisse voir avec un certain plaisir coupable. Un divertissement familial vite oublié, mais pas désagréable.
Note : 6 / 10
Vu le 20 avril 2024