Chérie, j'ai agrandi le bébé
Ah, voilà une invitation à revisiter les aventures étonnantes des Szalinski dans ce monde loufoque où les dimensions ne sont que des chiffres en perpétuelle expansion. Accrochez-vous, car nous sommes sur le point de plonger dans l'univers décalé de "Chérie, j'ai agrandi le bébé", réalisé par le talentueux Randal Kleiser en 1992. Dans cette suite tant attendue du célèbre "Chérie, j'ai rétréci les gosses", nous retrouvons notre génie farfelu, Wayne Szalinski, incarné avec brio par le charmant Rick Moranis. Accompagné de son fidèle équipage familial, il se lance dans une nouvelle aventure où les enjeux sont aussi grands que son bébé devenu géant. Dans cette nouvelle escapade, le scénario prend une tournure des plus inattendues. Wayne, toujours aussi maladroit, se retrouve à dilater son dernier rejeton, Adam, au lieu de le rétrécir comme prévu. Voilà un contretemps qui va transformer la paisible vie de banlieue en un chaos gigantesque, façon Las Vegas dans un tourbillon de folie. Mais trêve de bavardages, penchons-nous sur ce scénario audacieux. Si le récit s'amuse à inverser les rôles en agrandissant plutôt qu'en rétrécissant, il peine néanmoins à échapper aux clichés. On assiste à une sorte de copie inversée du premier film, avec un méchant cliché en prime, histoire de pimenter les aventures de nos héros. Pourtant, au milieu de cette routine narrative, quelques éclats de génie émergent. Les moments de franche rigolade sont au rendez-vous, notamment lors des scènes domestiques où la famille Szalinski tente de gérer un bébé géant en mal d'attention. Et que dire de cette escapade finale à Las Vegas, où le délire atteint des sommets dignes des grandes productions hollywoodiennes ? Cependant, malgré ces instants de bonheur cinématographique, la réalisation laisse parfois à désirer. Randal Kleiser peine à insuffler l'énergie et l'originalité que l'on trouvait dans le premier opus. On reste sur notre faim, comme si la machine à rétrécir les attentes avait été mal calibrée cette fois-ci. Quant aux performances des acteurs, elles oscillent entre le correct et le convenu. Rick Moranis campe toujours avec délice le rôle de l'inventeur maladroit, mais le reste du casting peine à élever le niveau. Seule la jeune et talentueuse Keri Russell apporte une fraîcheur bienvenue à l'ensemble. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant. "Chérie, j'ai agrandi le bébé" reste une escapade divertissante, malgré ses défauts. Les effets spéciaux, bien que parfois maladroits, parviennent à nous émerveiller, et la bande-son ajoute une touche de dynamisme à l'ensemble. En conclusion, cette suite tant attendue ne parvient pas à égaler son prédécesseur, mais offre tout de même un moment agréable en famille. Si vous cherchez un divertissement sans prise de tête, "Chérie, j'ai agrandi le bébé" saura remplir son office. Et qui sait, peut-être vous laissera-t-il un sourire géant aux lèvres, comme celui d'Adam Szalinski.
Note : 5 / 10
Note : 5 / 10
Vu le 6 octobtre 2017