Julien   Lepage

J.  Lepage
Final fantasy VII
Yoshinori Kitase et Yusuke Naora
1997

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Final fantasy VIIEn 1997, Square Enix (à l'époque Squaresoft) nous livrait une œuvre qui allait marquer l'histoire du jeu vidéo : Final fantasy VII. Ce RPG japonais, sorti sur la première PlayStation de Sony, a littéralement redéfini les codes du genre et propulsé la saga Final fantasy dans une nouvelle ère.

L'histoire nous plonge dans un monde dystopique où une mégacorporation, la Shinra, exploite l'énergie vitale de la planète pour alimenter ses technologies. On y suit Cloud Strife, un mercenaire aux cheveux défiant la gravité, qui se joint à un groupe éco-terroriste nommé AVALANCHE. Leur but ? Mettre fin aux agissements de la Shinra. Mais bien vite, l'intrigue prend une ampleur inattendue avec l'apparition de Sephiroth, un antagoniste charismatique qui hantera longtemps les cauchemars des joueurs.

Le système de combat au tour par tour, marque de fabrique de la série, est ici sublimé par l'introduction des Matérias. Ces orbes magiques, qu'on peut équiper sur les armes et armures, offrent une personnalisation poussée des capacités de chaque personnage. C'est un vrai plaisir de jongler avec ces combinaisons pour créer des stratégies originales. Les invocations, quant à elles, sont de véritables spectacles visuels qui ne manquent pas de faire leur petit effet.

Graphiquement, FFVII a fait sensation à sa sortie avec ses décors pré-rendus somptueux et ses cinématiques en 3D. Certes, aujourd'hui, les modèles polygonaux des personnages font un peu sourire avec leurs bras en forme de Popeye, mais il faut replacer le jeu dans son contexte : à l'époque, c'était révolutionnaire. Et puis, avouons-le, il y a un certain charme rétro dans ces graphismes qui ont mal vieilli.

La bande-son, composée par le légendaire Nobuo Uematsu, est tout simplement magistrale. Du thème principal épique aux mélodies plus intimistes, chaque morceau colle parfaitement à l'ambiance et reste gravé dans la mémoire. Je défie quiconque d'écouter One-winged angel sans avoir des frissons.

Mais ce qui fait vraiment la force de FFVII, c'est son scénario riche et ses personnages attachants. L'histoire aborde des thèmes profonds comme l'écologie, l'identité ou le deuil, tout en maintenant un rythme haletant. Et que dire de ce fameux moment au milieu du jeu, que je ne spoilerai pas ici, mais qui a marqué toute une génération de joueurs ?

Bien sûr, le jeu n'est pas exempt de défauts. La traduction française d'origine était parfois approximative, rendant certains passages confus. Le rythme connaît quelques baisses de régime, notamment au milieu du deuxième CD. Et certains mini-jeux, comme la course de Chocobo, peuvent s'avérer frustrants.

Malgré ces petits bémols, Final fantasy VII reste une expérience incontournable pour tout amateur de RPG qui se respecte. Son influence se fait encore sentir aujourd'hui, comme en témoigne le récent remake qui a ravivé la flamme chez de nombreux fans.

En fin de compte, FFVII est comme un bon vin : il a pris quelques rides, mais son bouquet complexe et sa profondeur continuent de surprendre et de séduire. C'est un classique qui mérite amplement sa place au panthéon du jeu vidéo, même s'il n'atteint peut-être pas la perfection que certains fans lui prêtent.

Note : 8 / 10

Joué le 16 février 2013

Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage