HPI (saison 4, partie 2)
La seconde partie de la saison 4 de HPI s’est faite désirer, laissant les fans sur le qui-vive, surtout avec cette question obsédante : qui est le père du futur enfant de Morgane ? Si les épisodes de la première partie nous avaient habitués à des scènes déjantées (on se souvient de l’épisode Penicillium brevicaule avec ses reconstitutions historiques et ses fantômes), ici, tout se calme un peu. Cette partie de saison s’avère plus lisse, presque comme si la série s’assagissait en parallèle de son héroïne. Pourtant, le fil conducteur est toujours là, avec ses trois prétendants en compétition pour le titre de futur papa. L’identité du père est révélée en fin d’épisode 7, juste avant un ultime rebondissement à l’épisode 8. Un petit dénouement attendu, mais sympathique.
Le ton reste léger, comme si on suivait une adaptation de Détective Conan où chaque épisode offre une nouvelle enquête. On enchaîne les affaires sans jamais vraiment s’ennuyer, et l’humour reste bien dosé, même s’il est parfois moins mordant qu’auparavant. On sent que la série repose de plus en plus sur ses acquis, tant au niveau des intrigues que des personnages. Ce n’est pas un défaut majeur, mais on commence à s’habituer au schéma répétitif des enquêtes et des interactions entre et Karadec. Cela rappelle les séries comme The mentalist ou Balthazar qui, elles aussi, misaient sur un duo décalé pour rythmer les enquêtes.
On ne peut ignorer le cabotinage constant d'Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane. C’est à la fois l’un des plus grands charmes de la série, mais cela peut aussi devenir un léger point de saturation. Fleurot fait du Fleurot, toujours avec cette exubérance et ces tenues extravagantes, jouant la carte de la provocation visuelle.
Les intrigues de cette partie de saison, quant à elles, suivent un format très classique. On se retrouve dans une sorte de routine où les enquêtes, bien que divertissantes, manquent parfois d’originalité. L’épisode hommage à Columbo, où le coupable est connu dès le début, aurait pu offrir un twist rafraîchissant, mais la série choisit de rester dans des sentiers déjà battus. On rit, on s’amuse, mais on est rarement surpris. Et c’est là où le bât blesse : HPI semble s’installer dans une zone de confort, sans chercher à renouveler vraiment son concept.
Heureusement, le fil rouge de la grossesse de Morgane apporte un peu de piment. La compétition entre Karadec, David et Timothée pour savoir qui est le père permet d’ajouter un peu de tension à la dynamique entre les personnages. Mais là encore, on sent que la série pourrait aller plus loin, surtout dans l’évolution de la relation entre Morgane et Karadec. Leur alchimie fonctionne toujours, mais le traitement de leur romance reste un peu en surface. On aurait aimé voir des situations plus complexes, des dilemmes plus profonds. On effleure des thèmes potentiellement intéressants, mais sans jamais vraiment les explorer.
La réalisation, fidèle à elle-même, continue de jouer la carte de la légèreté. Rien de révolutionnaire ici, mais les choix esthétiques collent parfaitement à l’esprit de la série. Lille reste une toile de fond rafraîchissante, loin des clichés parisiens ou marseillais auxquels on pourrait s’attendre dans ce type de production. La photographie est soignée, sans être mémorable, et les décors urbains apportent une touche de modernité à l’ensemble.
Côté performances, Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou continuent de briller. Leur duo est toujours aussi efficace, avec cette dynamique de l’opposition entre le flic rigide et la spécialiste loufoque. Fleurot, malgré ses excès, parvient à rendre Morgane attachante, et Nebbou joue parfaitement le rôle du contrepoids sérieux. Les seconds rôles, notamment Bruno Sanches et Marie Denarnaud, apportent de la profondeur à l’univers de la série, mais ils restent encore trop souvent en arrière-plan, un peu sous-exploités.
En conclusion, cette deuxième partie de saison 4 reste agréable à suivre, même si elle n’invente rien de neuf. Les fans de la première heure trouveront leur compte, mais ceux qui espéraient un renouveau ou des intrigues plus audacieuses pourraient être un peu déçus. Tout cela laisse présager une saison 5 qui, espérons-le, saura conclure la série en beauté. Un final à la hauteur, voilà ce que l’on attend, car HPI reste une série grand public plaisante, mais qui gagnerait à prendre plus de risques pour marquer vraiment les esprits.
Note : 7 / 10
Le ton reste léger, comme si on suivait une adaptation de Détective Conan où chaque épisode offre une nouvelle enquête. On enchaîne les affaires sans jamais vraiment s’ennuyer, et l’humour reste bien dosé, même s’il est parfois moins mordant qu’auparavant. On sent que la série repose de plus en plus sur ses acquis, tant au niveau des intrigues que des personnages. Ce n’est pas un défaut majeur, mais on commence à s’habituer au schéma répétitif des enquêtes et des interactions entre et Karadec. Cela rappelle les séries comme The mentalist ou Balthazar qui, elles aussi, misaient sur un duo décalé pour rythmer les enquêtes.
On ne peut ignorer le cabotinage constant d'Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane. C’est à la fois l’un des plus grands charmes de la série, mais cela peut aussi devenir un léger point de saturation. Fleurot fait du Fleurot, toujours avec cette exubérance et ces tenues extravagantes, jouant la carte de la provocation visuelle.
Les intrigues de cette partie de saison, quant à elles, suivent un format très classique. On se retrouve dans une sorte de routine où les enquêtes, bien que divertissantes, manquent parfois d’originalité. L’épisode hommage à Columbo, où le coupable est connu dès le début, aurait pu offrir un twist rafraîchissant, mais la série choisit de rester dans des sentiers déjà battus. On rit, on s’amuse, mais on est rarement surpris. Et c’est là où le bât blesse : HPI semble s’installer dans une zone de confort, sans chercher à renouveler vraiment son concept.
Heureusement, le fil rouge de la grossesse de Morgane apporte un peu de piment. La compétition entre Karadec, David et Timothée pour savoir qui est le père permet d’ajouter un peu de tension à la dynamique entre les personnages. Mais là encore, on sent que la série pourrait aller plus loin, surtout dans l’évolution de la relation entre Morgane et Karadec. Leur alchimie fonctionne toujours, mais le traitement de leur romance reste un peu en surface. On aurait aimé voir des situations plus complexes, des dilemmes plus profonds. On effleure des thèmes potentiellement intéressants, mais sans jamais vraiment les explorer.
La réalisation, fidèle à elle-même, continue de jouer la carte de la légèreté. Rien de révolutionnaire ici, mais les choix esthétiques collent parfaitement à l’esprit de la série. Lille reste une toile de fond rafraîchissante, loin des clichés parisiens ou marseillais auxquels on pourrait s’attendre dans ce type de production. La photographie est soignée, sans être mémorable, et les décors urbains apportent une touche de modernité à l’ensemble.
Côté performances, Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou continuent de briller. Leur duo est toujours aussi efficace, avec cette dynamique de l’opposition entre le flic rigide et la spécialiste loufoque. Fleurot, malgré ses excès, parvient à rendre Morgane attachante, et Nebbou joue parfaitement le rôle du contrepoids sérieux. Les seconds rôles, notamment Bruno Sanches et Marie Denarnaud, apportent de la profondeur à l’univers de la série, mais ils restent encore trop souvent en arrière-plan, un peu sous-exploités.
En conclusion, cette deuxième partie de saison 4 reste agréable à suivre, même si elle n’invente rien de neuf. Les fans de la première heure trouveront leur compte, mais ceux qui espéraient un renouveau ou des intrigues plus audacieuses pourraient être un peu déçus. Tout cela laisse présager une saison 5 qui, espérons-le, saura conclure la série en beauté. Un final à la hauteur, voilà ce que l’on attend, car HPI reste une série grand public plaisante, mais qui gagnerait à prendre plus de risques pour marquer vraiment les esprits.
Note : 7 / 10
Vu le 27 septembre 2024