La main
La main est le premier long-métrage des frères jumeaux Danny et Michael Philippou, réalisateurs autraliens auparavant connus pour leur chaîne YouTube à succès RackaRacka où ils postaient des vidéos horrifiques et humoristiques totalisant plus d'1,5 milliard de vues. L'idée de ce film est née d'une observation du quotidien des jeunes de leur quartier, fascinés par les expériences extrêmes au point de filmer un de leurs amis en plein bad trip pour s'en moquer.
Le postulat de départ — une bande d'adolescents se servant de la possession comme un shoot hallucinogène — a ensuite été développé en un scénario de long-métrage horrifique aux accents réalistes sur le difficile passage à l'âge adulte. Danny et Michael Philippou voulaient aborder « sans cynisme, l'incapacité des adolescents à affronter leurs émotions et leur volonté de trouver des exutoires qui, souvent, altèrent leur jugement ».
L'histoire est donc celle d'un groupe d'amis qui découvre comment invoquer les esprits à l'aide d'une mystérieuse main hantée. Ils deviennent accros à ce nouveau frisson, et l'expérience fait le tour des réseaux sociaux. Une seule règle à respecter : ils ne doivent pas tenir la main plus de 90 secondes. Lorsque l'un d'entre eux l'enfreint, ils vont être rattrapés par les esprits, les obligeant à choisir : à qui se fier, aux morts ou aux vivants ?
Au cœur de cette intrigue horrifique se trouve Mia, jeune fille endeuillée interprétée avec justesse par Sophie Wilde. Son chagrin latent la pousse à entrer en contact avec l'esprit de sa mère décédée, entraînant des conséquences dramatiques. Le scénario dépeint avec réalisme l'attrait morbide que ce rituel exerce sur la jeunesse en manque de sensations, avant que la situation ne dérape.
D'un point de vue visuel, les frères Philippou ont privilégié une approche traditionnelle avec un maximum d'effets spéciaux physiques et de maquillages, n'utilisant le numérique que quand c'était nécessaire. Un parti pris payant qui renforce le réalisme du film et plonge le spectateur dans une ambiance angoissante entretenue par une photographie léchée et une bande-son dissonante.
Si La main manque parfois de naturel dans le jeu de ses jeunes acteurs, il bénéficie d'une prestation solide de Miranda Otto, déjà apperçue dans Le seigneur des anneaux, impeccable en mère brisée. On regrettera par ailleurs que le film s'essouffle quelque peu après une première partie formidablement angoissante, retombant dans une forme plus convenue à mi-parcours.
Porté par une réalisation soignée, ce premier film horrifique des frères Philippou n'en reste pas moins un bon divertissement, plutôt novateur dans son traitement du surnaturel, et qui délivre son lot de frissons sans trop verser dans la complaisance gratuite. Un récit sur le deuil et les addictions à rapprocher de films comme Insidious, Délivre-nous du mal ou le classique L'échine du Diable.
Note : 7 / 10
Le postulat de départ — une bande d'adolescents se servant de la possession comme un shoot hallucinogène — a ensuite été développé en un scénario de long-métrage horrifique aux accents réalistes sur le difficile passage à l'âge adulte. Danny et Michael Philippou voulaient aborder « sans cynisme, l'incapacité des adolescents à affronter leurs émotions et leur volonté de trouver des exutoires qui, souvent, altèrent leur jugement ».
L'histoire est donc celle d'un groupe d'amis qui découvre comment invoquer les esprits à l'aide d'une mystérieuse main hantée. Ils deviennent accros à ce nouveau frisson, et l'expérience fait le tour des réseaux sociaux. Une seule règle à respecter : ils ne doivent pas tenir la main plus de 90 secondes. Lorsque l'un d'entre eux l'enfreint, ils vont être rattrapés par les esprits, les obligeant à choisir : à qui se fier, aux morts ou aux vivants ?
Au cœur de cette intrigue horrifique se trouve Mia, jeune fille endeuillée interprétée avec justesse par Sophie Wilde. Son chagrin latent la pousse à entrer en contact avec l'esprit de sa mère décédée, entraînant des conséquences dramatiques. Le scénario dépeint avec réalisme l'attrait morbide que ce rituel exerce sur la jeunesse en manque de sensations, avant que la situation ne dérape.
D'un point de vue visuel, les frères Philippou ont privilégié une approche traditionnelle avec un maximum d'effets spéciaux physiques et de maquillages, n'utilisant le numérique que quand c'était nécessaire. Un parti pris payant qui renforce le réalisme du film et plonge le spectateur dans une ambiance angoissante entretenue par une photographie léchée et une bande-son dissonante.
Si La main manque parfois de naturel dans le jeu de ses jeunes acteurs, il bénéficie d'une prestation solide de Miranda Otto, déjà apperçue dans Le seigneur des anneaux, impeccable en mère brisée. On regrettera par ailleurs que le film s'essouffle quelque peu après une première partie formidablement angoissante, retombant dans une forme plus convenue à mi-parcours.
Porté par une réalisation soignée, ce premier film horrifique des frères Philippou n'en reste pas moins un bon divertissement, plutôt novateur dans son traitement du surnaturel, et qui délivre son lot de frissons sans trop verser dans la complaisance gratuite. Un récit sur le deuil et les addictions à rapprocher de films comme Insidious, Délivre-nous du mal ou le classique L'échine du Diable.
Note : 7 / 10
Vu le 11 avril 2024