Le sommet des dieux, adaptation cinématographique du manga éponyme de
Jirō Taniguchi, a suscité l'enthousiasme du producteur-scénariste
Jean-Charles Ostorero, qui a souhaité porter l'œuvre sur grand écran. Toutefois, l'adaptation se confronte aux défis de condenser la richesse narrative du manga en un format cinématographique.
Le film nous plonge dans l'histoire de
Fukamachi, un reporter japonais, qui entreprend de percer le mystère entourant l'alpiniste
Habu Jōji, possible détenteur du Kodak Vest Pocket de
George Mallory. Les enjeux se tissent autour de l'Everest que ce dernier aurait pu être le premier à atteindre, mêlant aventure, passion et quête de vérité.
L'adaptation cinématographique offre une beauté visuelle, mais les contraintes de durée inévitablement imposées par un film ne permettent pas de capturer toute la complexité du récit de
Taniguchi. Les coupes dans l'intrigue originale rendent les personnages moins profonds et les enjeux moins saisissants. La comparaison avec le manga laisse place à une certaine déception.
Les personnages, bien qu'interprétés de manière honorable, souffrent de la nécessaire réduction de leur développement. L'attachement au protagoniste et à ses compagnons est amoindri, ne laissant qu'un aperçu limité de leur complexité.
Visuellement, le film est agréable, même si la complexité des détails du manga est parfois sacrifiée. L'animation, bien que belle, peut par moments manquer de la fluidité désirée.
Bref, le film s'érige comme un hommage visuellement captivant au travail de
Taniguchi, bien que n'atteignant pas tout à fait la grandeur du manga. Si l'on parvient à séparer l'œuvre du support d'origine, le film offre une expérience cinématographique plaisante et reste une porte d'entrée intéressante pour ceux qui souhaitent découvrir l'univers du
Sommet des dieux.
Note :
7 / 10