Myst IV : revelation
En 2004, le studio Cyan Worlds, créateur de la saga légendaire Myst, nous a offert Myst IV: Revelation, un nouvel épisode très attendu de son aventure poétique et mystérieuse sur PC et Mac. Dans la lignée des précédents volets, ce jeu s'inscrit dans la veine des jeux d'aventure et de réflexion à la première personne, mettant en scène des mondes oniriques à explorer et des énigmes complexes à résoudre. L'intrigue nous plonge une fois de plus dans l'univers vaste et riche des Âges de Myst, des mondes parallèles créés par les civilisations antiques grâce à d'étranges technologies. Cette fois, nous suivons les pas d'Atrus, personnage central de la saga, dans sa quête pour retrouver sa bien-aimée Catherine, disparue depuis la fin de Myst III: Exile. Comme souvent dans Myst, l'exploration prend le pas sur l'action, le joueur devant fureter dans chaque recoin de paysages splendides pour dénicher des indices et résoudre les énigmes ouvrant la voie vers de nouveaux Âges. Si les graphismes de Myst IV: Revelation témoignent d'un souci du détail et d'une maîtrise technique impressionnants pour l'époque, rappelant par instants les chefs-d'œuvre cinématographiques de Hayao Miyazaki, force est d'admettre que le gameplay pêche parfois par un manque de variété et de profondeur. Les énigmes, bien que joliment mises en scène, manquent souvent de cette étincelle de génie qui faisait la renommée des épisodes précédents. On se prend ainsi à errer dans des dédales parfois trop labyrinthiques, en quête d'un défi véritablement stimulant. Malgré ces quelques réserves, Myst IV: Revelation reste une expérience immersive et poétique, digne héritière d'un mythe vidéoludique. Les fans les plus ardents salueront ce nouveau chapitre, tandis que les néophytes pourront y découvrir les charmes envoûtants d'un classique revisité. Ceux que les énigmes un peu trop sirupeuses de ce quatrième volet auraient découragés pourront toujours se replonger dans les épisodes fondateurs, véritables chefs-d'œuvre dont les mystères n'ont pas fini de nous obséder. Ou bien se laisser tenter par d'autres pépites du genre, telles que The Witness de Jonathan Blow ou la série des The Room, pour une expérience d'énigmes plus musclée.
Note : 6 / 10
Note : 6 / 10
Joué le 10 avril 2017