Cette série italienne, réalisée par Francesco Bruni, nous plonge dans l'effervescent monde psychiatrique.

Après une soirée mémorable en boîte, Daniele se réveille ligoté dans un lit d'hôpital, ignorant les événements qui l'ont conduit là. Admis en unité psychiatrique pour une semaine d'observation, il partage cet étrange cocon avec des compagnons de détention tout aussi singuliers. Entre un bipolaire, un homme divinement silencieux et un autre hurlant ses nuits, la série offre une comédie teintée de gravité, quelque part entre Vol au-dessus d'un nid de coucou et une farce italienne.

L'idée, bien que légèrement dérivée de classiques, promet une approche italienne décontractée. Cependant, le scénario peine à exploiter pleinement son potentiel humoristique, flirtant avec des thèmes graves mais n'osant pas plonger pleinement dans la noirceur. Les personnages, pourtant captivants, semblent égarés, réduits à des esquisses de ce qu'ils pourraient être.

Federico Cesari, dans le rôle principal, laisse une impression mitigée. Flou et peu attachant, il se perd dans une interprétation qui ne fait pas honneur à la richesse de son personnage. Heureusement, Fotinì Peluso en jeune femme tortuée, et Vincenzo Crea en inverti fragile, apportent une profondeur appréciable. Enfin, Andrea Pennacchi vole la vedette avec une performance touchante.

Nous voulons tous être sauvés offre une escapade italienne divertissante mais éphémère. Les thèmes sérieux sont traités avec une légèreté qui peut laisser un goût d'inachevé, tandis que les performances des acteurs oscillent entre le mémorable et le fade.

Note : 6 / 10