Le triangle secret

Le triangle secret
Didier Convard
2000 - ...

Débutée en 2000, cette série de bandes-dessinées est toujours en cours de parution.
Originale par bien des aspects, cette série nous propose de suivre les aventures, une fois n’est pas coutume, d’un anti-héros. Gras, pas très beau, franc-maçon, quadragénaire, Didier Mosèle est un employé du ministère de la culture chargé d’étudier les manuscrits de la mer morte. Au fur de ses investigations, et avec l’aide principalement de Martin Hetz, son initiateur maçonnique, le chercheur commencera à entrevoir une bien troublante vérité : Jésus ne serait pas mort en croix : il s’agirait de son frère jumeau, Thomas. Le messie, donc, aurait mené une vie longue au cours de laquelle il aura eu un fils et au cours de laquelle il aura étudié avec passion l’alchimie.

L’ouvrage, ésotérique, ne sera pas sans rappeler Da Vinci code, naturellement. Pourtant, la bande-dessinée lui est antérieure et assurément bien meilleure.

Côté dessin, l’œuvre présente un aspect bien singulier du fait de la multitude de dessinateurs enrôlés : pas moins de huit artistes collaboreront à l’ouvrage (un par livre, ainsi qu’un artiste attitré à la réalisation des couvertures). Côté scénario en revanche,  Didier Convard fait cavalier seul.
Ce scénario, justement, c’est lui qui fera la force de la saga. Solidement ancré dans la réalité présente et historique, le récit est sans cesse  justifié – quasi-vérifié – par des faits et des écrits réels. Au-delà de la vie du Christ, c’est toute l’église et la franc-maçonnerie qui se voient devenir des pièces maîtresses d’un complot religieux de grande échelle.

Tant frustrant que passionnant, l’histoire entraîne le lecteur vers toujours plus de questions, et des réponses qui restent désespérément en suspens. Il ne reste qu’à suivre les parutions annuelles pour espérer un jour enfin apercevoir la vérité de ce monde.

Verdict : 

Love Hina

Love Hina
Ken Akamatsu
1998 - 2001

Love Hina est un manga de Ken Akamatsu en 14 tomes, paru entre 1998 et 2001, à mi-chemin entre le shônen (manga pour garçons) et le shôjô (manga pour filles).

L’histoire est celle de Keitarô, un jeune homme de 19 ans qui rêve d’intégrer Tôdai (Tôkyô Daigaku, l’une des plus prestigieuses universités du Japon). Seulement, il a déjà raté deux fois le concours d’entrée, mais il est bien décidé à réussir cette fois-ci ; d’ailleurs, pour mieux travailler, il décide de venir vivre à Tôkyô, dans l’auberge de sa grand-mère. Mais en y arrivant, il apprend que sa grand-mère est partie faire le tour du monde, que l’hôtel est devenu une pension pour jeunes filles et qu’il est nommé gérant du lieu !

S’en suit donc toute une série d’aventures rocambolesques, centrées autour de la maladresse du héros, des sept (au départ) jeunes filles qui vivent à la pension, mais aussi autour de la promesse que le héros avait fait quinze ans plus tôt à une fille : celle de se retrouver un jour à Tôdai. Problème : il ne se souvient ni du visage ni du nom de cette fille !

Au final, on a là une belle histoire aussi drôle qu’émouvante. On peu regretter cependant l’histoire qui se déroule sur tout le tome 13 soit vraiment décalée par rapport au reste de l’aventure par son côté irréaliste. Au contraire, le reste de l’œuvre est justement très intéressant par l’immersion dans la culture japonaise. À l’instar de GTO, on apprend beaucoup sur les moeurs nippones, mais alors que GTO se concentre sur l’univers lycéen, Love Hina nous peint le monde des étudiants qui n’a vraiment rien à voir avec ce que l’on peut vivre en France ! En fait, en lisant ça on se rend compte que la France est vraiment un pays de sauvages !

Finalement, Love Hina raconte simplement une histoire de tous les jours, mais avec talent. À lire, pour les fanatiques de culture nippone. Et puis bon, avec les 14 tomes, neufs, trouvés à 30 euros sur eBay, il n’y a pas à hésiter !

Verdict : 

Histoires courtes

Histoires courtes
Akira Toriyama
1978 - 1994

Les Histoires courtes de Monsieur Akira Toriyama (Dragon ball) sont en fait composées de trois tomes, parus chez Glénat en 1998 et 1999. On a au total une trentaine d’histoires plus ou moins longues dessinées entre 1978 et 1994. Forcément, sur une durée aussi longue, on trouve un peu du tout ! Du très bon au moyen, du complètement barge à la Docteur Slump au pur shônen à la Dragon ball.

Bref, ceux qui aiment Akira Toriyama seront servis ! À lire de toute urgence ! (par contre, c’est pas évident de trouver les trois d’un coup)…

Verdict : 

 

Satan 666

Satan 666
Seishi Kishimoto
2001

Étrange mélange entre Naruto et Evangelion, Satan 666 est un manga de Seishi Kishimoto, le frère jumeau de Masashi Kishimoto, l’auteur de Naruto. Du fait, donc, de leurs expériences contigües, les manga des deux frères sont proches par plusieurs aspects : les héros sont tous deux jeunes, avec un rêve (conquérir le monde / devenir hokage) et tous deux habités pas un démon (Satan / un démon renard à neuf queues). Cependant, alors que Naruto suit une progression très dragonballienne (des méchants de plus en plus forts, et un héros qui progresse parallèlement à ses adversaires), Satan 666 développe un peu plus le côté psychologique des personnages et le mystique joue un rôle important dans le scénario.

Tout comme pour Evangelion, l’intrigue tourne autour de la Kabbale juive mais ici, tout est clairement dit, tandis qu’Evangelion jouait sur le non-dit, sur le mystère. Le résultat est donc bien moins fin mais reste divertissant.

Satan 666 est donc un shônen un poil trop classique, mais cette première œuvre est plutôt prometteuse. Seishi Kishimoto est donc un mangaka à suivre.

Verdict :