Le missionnaire

Le missionnaire
Roger Delattre
2009

Certains films suscitent l’envie chez le spectateur avec un réalisateur confirmé, un scénariste talentueux ou des acteurs imposants. C’est le cas du Missionnaire, produit par Luc Besson et TF1, réalisé par un inconnu (Roger Delattre) et scénarisé par son acteur principal : Jean-Marie Bigard.

Ce mélange détonnant aboutit à un film à l’image de TF1. On croirait voir le vingt heures !

Ici, Jean-Marie Bigard joue le rôle d’un ex-taulard qui décide de se mettre au vert. Il s’isole alors dans un village ardéchois qui aurait ravi Jean-Pierre Pernaut à l’aide de son frère, curé, interprété par l’insupportable israélien David Strajmayster, connu pour la non moins insupportable série télévisée Samantha oups !.

Suite à un imbroglio, Bigard est pris pour le nouveau curé du village. Le film nous raconte comment, évidemment, le brigand va trouver la foi et la paix dans son nouveau job. Et puisqu’il faut bien une histoire d’amour, de la diversité culturelle et une happy end, le nouveau curé, une fois démasqué, épouse une jolie Noire qui fait la moitié de son poids et a la moitié de son âge : Thiam Aïssatou.

Sans intérêt aucun, cette comédie confirme, après L’âme-sœur, que Jean-Marie Bigard est un très mauvais scénariste.

Verdict : 

Bigard remet le paquet

Bigard remet le paquet
Jean-Marie Bigard
2009

Après 20 ans de scène, et trois ans après son dernier spectacle Mon psy va mieux, Jean-Marie Bigard décide de compiler et moderniser ses meilleurs sketches dans un spectacle best-of intitulé Bigard remet le paquet.

Entre deux chansons populaires détournées sur le thème de la crise, l’humoriste raconte sa vie : son enfance, son parcours professionnel, ses expériences, tout en y incorporant ses sketches. Cette technique narrative permet de lier l’ensemble et de donner une cohérence générale, mais il reste moins de temps pour les sketches eux-mêmes, évidemment. Ainsi, si on retrouve l’incontournable « lâché de salopes », on ne peut que déplorer l’absence de la chauve-souris (où il tente de comprendre comment une chauve-souris pourrait venir le mordre lui, dans son appartement parisien) et celle du paranoïaque (où un type dont une chaussette a disparue déduit qu’un voleur s’est introduit chez lui).

Évidemment, pour qui apprécie l’humour gras et franchouillard de Bigard, le spectacle est bon : on sent que l’homme est rôdé au métier. Pour autant, l’absence de certains sketches phares et assez décevante. Tant pis, on attendra un nouveau spectacle ou un best-of en DVD.

Verdict :