Cow-boys et envahisseurs

Cow-boys et envahisseurs
Jon Favreau
2011

On peut dire que l’attente aura été longue ! Voici maintenant près d’un an que la bande-annonce alléchante du film traînait sur Internet… L’attente était d’autant plus forte que le film s’annonçait parfaitement jouissif !
Imaginez des cow-boys se battre contre des extra-terrestres, le tout signé Jon Favreau, l’auteur du sympathique Iron man.

Malheureusement, dès les premières minutes de film, le spectateur comprend qu’il a été dupé ! Le scénario s’installe lentement – très lentement – et se révèle inintéressant au possible ; en étant qui plus est porté par un Daniel Craig plus soporifique que jamais… Même les effets-spéciaux sont franchement fadasses…

Bref,  Cow-boys et envahisseurs est une véritable arnaque absolument dénuée d’intérêt !

Verdict : 

 

Moi, moche et méchant

Moi, moche et méchant
Pierre Coffin et Chris Renaud
2010

Pour une fois qu’un film d’animation 3D sort sur nos écrans, et qu’il n’est ni l’œuvre de Pixar, DreamWorks ou l’équipe de Carlos Saldanha (L’âge de glace), c’est assez exceptionnel pour être souligné. Surtout quand le réalisateur est un français, tout droit sorti des Gobelins, à Paris : Pierre Coffin (accompagné par Chris Renaud). N’étant pas issu du pays de l’oncle Sam, on pouvait espérer de cette production un peu d’intelligence et d’humour pas trop gras ni trop enfantin.
Erreur : l’équipe à cédé à l’appât du gain. Voulant être rentable, le studio a misé sur l’efficacité en produisant un film qui aurait très bien pu être l’œuvre de Pixar ; donc une daube.

L’histoire est celle d’un méchant très méchant qui s’est fait devancé par un « collègue » qui a réussi l’exploit de dérober la pyramide de Khéops. Pour reprendre sa place de numéro 1, Gru (oui, les noms sont réfléchis) va tenter de dérober la Lune !
Pour ce faire, il va devoir subtiliser un rayon rétrécissant à son rival : Vector (oui, très réfléchis). Il va alors recourir à l’aide de trois fillettes en apparence innocentes.
Comme prévu dès la première seconde de film, le méchant va finir par devenir gentil et tomber sous le charme des fillettes.

L’originalité n’est assurément pas de mise… Pour ce qui est de l’humour, c’est encore raté puisqu’il faudra faire une fois de plus avec des rots, des pets et toute sorte de gags à faire mourir de rire un américain moyen ou un enfant de quatre ans.

N’étant pas un enfant de quatre ans, ni un américain, je dois avouer que j’ai attendu le générique de fin avec impatience.

Verdict :

Toy story 2

Toy story 2
John Lasseter, Ash Brannon et Lee Unkrich
1999

Quatre ans après la sortie du soporifique Toy story, les studios Pixar vont tenter d’amasser encore plus d’argent en exploitant une franchise rentable – et qui permet, qui plus est, un marchandizing éhonté.

Kidnappé – ou plutôt dérobé – par un collectionneur de jouets, Woody, le cow-boy en tissu, apprend qu’il est une vraie star : une pièce de musée ! Rapidement, il prend la grosse tête et va jusqu’à snober ses fidèles amis qui élaborent pourtant un plan ingénieux pour traverser la ville et le secourir.

Très américain, le film privilégie l’action et les gags décérébrés au scénario. En clair : si l’affiche vous fait mourir de rire, alors oui : vous aimerez le film.
À déconseiller aux plus de 6 ans.

Verdict : 

The human centipede (first sequence)

The human centipede (first sequence)
Tom Six
2009

On l’oublie souvent, mais pour faire un film, il n’y a pas besoin de scénario, de réalisateur ou d’acteurs : une caméra suffit !
Et ça, Tom Six l’a bien compris ! Ce néerlandais bien décidé à tourner un film d’épouvante semble s’être lancé dans le vif du sujet sans autre forme de procès.

Pour le sujet, il a décidé de s’inspirer franchement d’Hostel, sorti en 2005. Ici, ce sont deux jeunes américaines (plutôt que deux jeunes américains) qui décident de faire un road trip en Europe. La route s’arrête en Allemagne (plutôt qu’en Slovaquie) où les deux hères vont tomber dans les griffes d’un détraqué.
Là s’arrête toute ressemblance, car n’est pas Eli Roth qui veut. Lorsque le premier film enchaînait sur un spectacle malsain et gore, The human centipede nous entraîne à la frontière entre horreur et ridicule : un chirurgien allemand effrayant (pléonasme) rêve de créer un mille-pattes humain en cousant des gens entre eux via une plastie bucco-annale.

Une fois son méfait commis, vers la moitié du film, on s’attend à ce que l’horreur naisse ; à ce que la barbarie se déchaîne ! Rien… Ce mille-pattes humain ne servira plus à rien… L’intrigue consistera à une course-poursuite entre le fou et deux policiers, faisant passer Derrick pour un sur-homme à la célérité impressionnante.

Bref, la réputation scabreuse et malsaine de ce film est très largement usurpée et on y retrouve au contraire le potentiel d’un superbe nanar en devenir !
On lui préférera nettement sa parodie dans South park : the human centiPad, invention diabolique de Steeve Jobs

Verdict :  au premier degré,  au deuxième.

Bon à tirer

Bon à tirer
Peter et Bobby Farrelly
2011

En quinze ans et dix films, les frères Farrelly se sont imposés comme une référence en matière de comédie américaine lourdingue mais divertissante.
Ici, le prétexte l’histoire est celle de deux amis (Owen Wilson et Jason Sudeikis), obsédés sexuels notoires, qui se voient accorder par leurs épouses respectives (Jenna Fischer et Christina Applegate) un « bon à tirer » ; autrement dit une semaine de vacances pendant laquelle ils seront libres de faire ce qu’ils veulent.
Les deux copains vont alors se mettre en quête d’une jolie fille à ramener dans leur lit. Évidemment, tout ne se passera pas comme prévu…

Dès les premières minutes du film, la catastrophe s’annonce ! Owen Wilson, l’acteur principal, n’est pas du tout dans le film, et ça se ressent ! Aucun des rôles n’est crédible une seule seconde, donc chaque effet comique tombe à plat. Tout justes quelques sourires seront décrochés aux spectateurs…
Pire : chaque chute (à commencer par celle du film lui-même) est largement attendue !

Bref, les scénaristes, à l’instar des acteurs, font montre d’un manque tragique de motivation. D’ailleurs, cette maladie semble avoir contaminée les doubleurs français qui livrent ici une prestation atroce.
Bon à tirer est mauvais à se tirer !

Verdict : 

Halal, police d’état

Halal police d'étatRachid Dhibou2010

Éric et Ramzy scénaristes, c’est La tour Montparnasse infernale, Seuls two mais aussi Les Daton. Bref, du bon et du moins bon (ou plutôt, du mauvais et du moins mauvais). Depuis, le temps a passé et le duo comique, forts de nombreux succès, a gagné en célébrité et s’est largement enrichi. Comme en témoigne Halal, police d’état, cet argent a été très largement investi dans de massives quantités de drogue.
Entre deux acides, le duo a écrit le scénario de ce « film ». L’idée de départ est assez sobre et somme toute prometteuse : deux policiers algériens sont envoyés en mission à Paris pour enquêter sur un serial-killer attaquant les épiciers de Barbès.
Pour Ramzy, interpréter un algérien n’est pas insurmontable. Pour Éric en revanche, prendre l’accent arabe est autrement plus complexe que de parler créole. Il fallait alors trouver une astuce scénaristique pour pallier son absence d’accent. Simple : Éric l’a perdu suite à la rencontre avec un extraterrestre…
Hum…

Finalement, ce sera tout le film qui enchaînera les gags navrants et décérébrés.
À trop jouer la carte de la caricature et de l’absurde, Éric et Ramzy ont fini par couler le film. Dommage ; à éviter !

Verdict : 

Invasion U.S.A.

Invasion U.S.A.
Joseph Zito
1985

Imaginez les États-Unis des années 80, sous Reagan, en pleine guerre froide. Quelque-part, un méchant russe (Richard Lynch) prépare un terrible attentat en s’alliant à une bande de latinos. Le plan ne peut que réussir, à mois que n’intervienne l’ennemi juré des terroristes : Chuck Norris !
Celui-ci, accompagné de son fidèle tatou (pourquoi pas ?) quittera son paisible bayou pour affronter la vermine.

Sur le papier, Invasion U.S.A. a tout du grand nanar, Chuck Norris en prime. Pourtant, malgré quelques répliques cultes plus rigolotes que nanardes, le film est d’une lenteur insoutenable. Manquant de rythme à un point tragique, les quelques scènes d’actions achevant le film ne sont que successions ineptes d’explosions et de tirs de mitraillettes.
Bref,  Invasion U.S.A. est plus un film d’action raté qu’un véritable nanar…

Verdict :

X-men origins : Wolverine

X-men origins : Wolverine
Gavin Hood
2009

Choix étrange, ce prequel, comme on dit, à la saga X-men se voit confié à Gavin Hood, un sud-afriquain inexpérimenté (oups, je suis mauvaise langue, l’homme à tout de même un bien beau CV puisqu’il a joué le rôle d’un champion de boxe allemand dans Kickboxer 5…).

Pour l’un de ses tout premiers films, donc, le réalisateur se voit doté d’un confortable budget de 150 millions de dollars ainsi que du casting issu des trois premiers films (ou presque, puisque James Marsden cède son rôle de Cyclope à Tim Pocock… bon, pourquoi pas ?).
Le film propose, donc, de revenir – comme son nom l’indique – sur les origines du plus médiatique des X-men : Serval (appelé dans cette saga par son nom anglophone, Wolverine). Toujours interprété par Hugh Jackman, on découvre ici le mutant quelques années avant le premier film, à l’époque où ses os n’étaient pas composés d’adamantium.

Basé exclusivement sur le charisme du héros aux grandes griffes, ce sont donc les fanatiques d’action et d’effets-spéciaux qui ont été visés. Et ça se voit ! Le scénario, lui, n’a pas été chercher bien loin puisqu’il reprend le comic en élaguant un maximum, histoire de ne pas trop embrouiller le frêle cerveau des adorateurs de l’homme-glouton.
Comme bien des films du genre, celui-ci s’achève sur une grande bataille épique opposant les gentils (les mutants rebelles) aux méchants (les militaires humains) dans un déluge d’effets-spéciaux du plus bon goût.

Allant plus loin dans l’excès, ce nouveau volet des aventures des emblématiques mutants sombre inéluctablement dans la pauvreté intellectuelle, ce qui n’est pardonnable qu’à la condition d’offrir un spectacle divertissant… ce qui n’est assurément pas le cas de ce film purement commercial (d’où la présence d’un des membres des Black eyed peas : Will.i.am).
Tant pis !

Verdict :

Thérapie de couples

Thérapie de couples
Peter Billingsley
2009

Aux États-Unis, on aime bien les couples… surtout ceux qui se disputent au début du film et se réconcilient à la fin. D’ailleurs, bien des films utilisent ce thème ; généralement on part même d’un non-couple : deux individus que tout oppose, puis qui finissent par se marier dans une osmose parfaite.
Ici,  Peter Billingsley fait les choses en grand puisqu’il applique les ficelles à non pas un mais quatre couples ! Ceci donne lieu, théoriquement, à quatre fois plus d’humour et à quatre fois plus d’amour ! Malheureusement pour lui, les choses ne sont pas si simples.

Quatre couples, donc, partent sur une île paradisiaque où ils comptent bien se prélasser pendant que Jason Bateman et Kristen Bell, à l’initiative du projet, profitent du stage de thérapie de couples inclus dans le programme. Malheureusement pour les trois autres binômes, ce stage est obligatoire !

Le thème, comme on le constate rapidement, sonne creux, mais fait un bon prétexte à une comédie sentimentale américaine de base… Simplement, les choses ne sont jamais si simples ! Pour que cela fonctionne, il faut d’une part des dialogues et des situations comiques, et d’autre part des acteurs qui jouent le jeu. Le film n’offre malheureusement ni l’un ni l’autre ! La plupart des gags tombent à plat, et les acteurs sont mauvais au possible ! Certes, voir Jason Bateman ou Vince Vaughn jouer comme un pied n’a rien de surprenant, mais on éprouve beaucoup de peine à voir Jon Favreau, réalisateur d’Iron man, et Jean Reno se fourvoyer ainsi dans des rôles alimentaires.

Thérapie de couples, donc, est une comédie ratée, partant d’une idée simple qui, comme toute idée simple, ne supporte pas le passage dans les mains d’un mauvais réalisateur.

Verdict :

Le missionnaire

Le missionnaire
Roger Delattre
2009

Certains films suscitent l’envie chez le spectateur avec un réalisateur confirmé, un scénariste talentueux ou des acteurs imposants. C’est le cas du Missionnaire, produit par Luc Besson et TF1, réalisé par un inconnu (Roger Delattre) et scénarisé par son acteur principal : Jean-Marie Bigard.

Ce mélange détonnant aboutit à un film à l’image de TF1. On croirait voir le vingt heures !

Ici, Jean-Marie Bigard joue le rôle d’un ex-taulard qui décide de se mettre au vert. Il s’isole alors dans un village ardéchois qui aurait ravi Jean-Pierre Pernaut à l’aide de son frère, curé, interprété par l’insupportable israélien David Strajmayster, connu pour la non moins insupportable série télévisée Samantha oups !.

Suite à un imbroglio, Bigard est pris pour le nouveau curé du village. Le film nous raconte comment, évidemment, le brigand va trouver la foi et la paix dans son nouveau job. Et puisqu’il faut bien une histoire d’amour, de la diversité culturelle et une happy end, le nouveau curé, une fois démasqué, épouse une jolie Noire qui fait la moitié de son poids et a la moitié de son âge : Thiam Aïssatou.

Sans intérêt aucun, cette comédie confirme, après L’âme-sœur, que Jean-Marie Bigard est un très mauvais scénariste.

Verdict :