Le dernier maître de l’air

Le dernier maître de l'air
M. Night Shyamalan
2010

Dans ce monde féodal régi par trois grandes nations, la maîtrise des éléments est un art guerrier particulièrement vénéré. Chaque peuple est caractérisé par la maîtrise d’un élément ; le plus puissant d’entre eux étant le vent. C’est la raison pour laquelle les membres de ce peuple sont systématiquement éliminés par le totalitaire pays du feu. Pourtant, l’un d’eux, Noah Ringer, a survécu. Sa survie est d’autant plus contrariante pour le pays du feu qu’il semble être l’Avatar ; cet être légendaire capable de maîtriser les quatre éléments.

Adaptation de la série américaine d’animation Avatar, ce scénario a tout de la grande fresque d’heroic fantasy à la Tolkien ; quoi que plus enfantin. M. Night Shyamalan avait donc toutes les cartes en main pour réaliser un film fantastique captivant. Malheureusement, l’alchimie ne prend pas : le scénario apparait brouillon, les acteurs – souvent débutants ou presque – ont vraiment du mal à convaincre et les effets-spéciaux ne sont pas franchement au niveau. Décidément, le réalisateur pondichérien n’est pas au mieux de sa forme ces derniers temps… Dommage ! Les jeunes fans d’heroic fantasy se rabattrons sur Le monde de Narnia.

Verdict :

Le village

Le village
M. Night Shyamalan
2004

Comme souvent avec M. Night Shyamalan, tout est dans la suggestion. Alors que dans Signes, on avait peur d’extraterrestres qu’on ne voyait pas, dans Le village, on a peur de créatures, « ceux dont on ne parle pas », qu’on ne voit pas non plus !

L’histoire se déroule dans un petit village entouré d’une forêt, visiblement à la fin du XIXe siècle. Ladite forêt est peuplée par d’étranges bestioles vêtues de longues capes rouges qui massacrent sans discernement quiconque pénètre leur territoire…
Dans le village vivent certaines personnes atypiques, en particulier Bryce Dallas Howard, une aveugle dotée d’un mystérieux don, Joaquin Phoenix, un solitaire particulier, et enfin Adrien Brody, un attardé mental.
C’est d’ailleurs ce trio d’acteurs tous très bons qui porte le film et lui confèrent son ambiance particulière.

Évidemment, le réalisateur étant M. Night Shyamalan, c’est le dénouement du film qui lui apporte son plus grand intérêt ; pourtant, nombreux sont ceux qui peuvent ne pas accrocher au genre. En gros, ceux qui ont aimé Signes aimeront Le village !

Note : ne s’applique évidemment pas au Dernier maître de l’air.

Verdict :

Les passagers

Les passagers
Rodrigo Garcia
2009

Les passagers attire par son synopsis assez alléchant : un accident d’avion ne laisse réchapper qu’une poignée de survivants. Une psychologue, interprétée par Anne Hathaway, prend alors en charge les rescapés. Là, le mystère s’installe : les passagers donnent des avis divergents sur le crash puis certains finissent même par disparaître… La compagnie aérienne, de son côté, semble étouffer l’affaire.

Bref, le film laissait présager un peu de Mémoire effacée et pourquoi pas un brin de Flight plan. Ça s’annonçait sympathique. Pas transcendant, mais sympathique.

Malheureusement, dès les premières scènes, Anne Hathaway, Patrick Wilson (déjà ridicule en Hibou dans Watchmen) et Andre Braugher (aperçu dans The mist ou Les 4 fantastiques et le surfeur d’argent) donnent le ton. On se croirait dans un téléfilm d’M6 tant ils jouent mal. Le fait que ce soit mal doublé n’arrange rien en VF. Ceci-dit, à ce moment du film, on se dit qu’à l’instar d’Impostor, le scénario peut en faire quelque-chose de bien malgré un jeu d’acteur aussi lamentable… Malheureusement, il n’en est rien et le twist ending mou du genou est suggéré plus que fortement à plusieurs reprises, tant et si bien que l’effet de surprise n’est pas au rendez-vous. Surtout quand on a vu Sixième sens. N’est pas M. Night Shyamalan qui veut.

À noter également la présence de David Morse (le gentil gardien de La ligne verte) qui endosse à nouveau le costume de pilote de ligne, quatorze ans après Les langoliers.

Rodrigo Garcia nous livre donc là ce qui aurait pu être un agréable téléfilm qui donne, sur grand écran, un film de bien peu d’intérêt.

Verdict :

Sixième sens

Sixième sens
M. Night Shyamalan
2000

J’avais vu ce film à l’occasion de sa première diffusion à la télévision ; probablement sur Canal+ et c’était la première fois que j’assistais à un twist ending aussi puissant ! J’avais été tellement marqué que j’en avais été à vrai dire dégoûte, me disant que je ne pourrai malheureusement plus jamais apprécier ce film comme je l’avais apprécié à cet instant, en connaissant depuis la fin.

De fait, je n’avais jamais revu ce film jusqu’à aujourd’hui. C’est donc seulement ma deuxième vision, et même s’il m’a été impossible d’oublier la fin, je dois bien avouer que je ne me souvenais plus de grand-chose d’autre… Et c’est tant mieux.

Pour ceux qui ne la connaissent pas (bouh !), l’histoire est celle de Bruce Willis, psychologue pour enfants, qui travaille sur un cas intrigant : Haley Joel Osment (qui peut se targuer d’avoir jouer dans des chefs-d’oeuvres comme Intelligence artificielle, Forrest Gump ou Un monde meilleur), qui est capable de voir des « gens qui sont morts »… Des fantômes qui errent sur Terre, sans savoir qu’ils sont morts.

En fait, il n’y a pas grand-chose à dire sur ce film qui est tout simplement génial, tant au niveau de l’interprétation (à noter également que Toni Collette (Muriel) interprète la mère du jeune garçon) que de la force du scénario !

D’aucuns diront que la fin du film était prévisible… À ceux-là je répond qu’à l’époque de ma première vision, je ne m’y attendais pas une seconde et qu’après re-vision, c’est vrai que certains signes sont présents, comme la scène du restaurant avec sa femme, mais deviner la fin n’est tout de même pas chose aisée. Moins aisée en tout cas (pour ma part) que pour Usual suspects

Sixième sens reste indéniablement l’un des films les plus marquants de la fin du siècle dernier (bah oui) et aura permit (ce qui n’est pas rien) de lancer la carrière de Haley Joel Osment et surtout celle de M. Night Shyamalan.

Verdict :

Phénomènes

Phénomènes
M. Night Shyamalan
2008

Pour ma part, chaque film de M. Night Shyamalan est un événement à ne pas rater (c’est peut être parce que je n’ai pas vu La jeune fille de l’eau que je dis ça).

Phénomènes, c’est l’histoire bah… d’un phénomène. En fait, les gens commencent à se suicider de manière étrange par dizaines, puis par centaines… Finalement, le phénomène prend une ampleur telle que toute la population américaine est en pleine panique ! Mais que peut bien être ce mal mystérieux ?

Autour de ça se greffe l’histoire banale d’un père de famille (Mark Wahlberg) qui tente de sauver les siens de cette chose. Alors le film lui-même est très bien. Très rythmé, tout ça. Malheureusement, le film donne une explication au phénomène plus que décevante et s’achève sur une morale écologiste assez navrante. Ce cher Night nous avait habitué à des retournements de situation un peu plus recherchés (Sixième sens, Le village, Incassable).

Du coup, on passe un bon moment avec ce film, mais la fin gâche un peu le plaisir.

Verdict :