Au-delà

Au-delà
Clint Eastwood
2011

Chaque sortie d’un nouveau film de Clint Eastwood est un événement. Au-delà ne déroge pas à la règle.
Comme son titre l’indique, le réalisateur nous parlera ici de la mort. Celle-ci touchera chacun des trois protagonistes du film d’une manière très différente. Cécile de France, journaliste française, vivra une expérience de mort imminente troublante. Matt Damon possède le don de communiquer avec les morts. Enfin, le jeune Frankie McLarenGeorge McLaren perdra son frère jumeau dans un accident de la route.
Alors que la journaliste et le petit garçon chercheront des réponses, le médium, lui, évitera les questions.

Très joli sur le plan esthétique, comme toujours avec Clint Eastwood, le film pêche par une fin assez convenue et par un manque global de suspens. Heureusement, les acteurs tous excellents feront qu’il sera difficile malgré ses défauts de ne pas aimer ce film ; d’autant plus qu’il compte quelques jolies scènes, en particulier celle du tsunami et celle pendant le cours de cuisine italienne avec Bryce Dallas Howard.

Au-delà n’est donc clairement pas le meilleur film du réalisateur, mais il n’empêche qu’il s’agit là d’une œuvre assez jolie et bien faite.

Verdict : 

Spider-man 3

Spider-man 3
Sam Raimi
2007

Après la bonne blague de Spider-man 2 – véritable cri du cœur contre la drogue -, Sam Raimi décide de reprendre les deux épisodes précédents et de les condenser en un seul film, histoire de voir si les spectateurs paieraient pour revoir le même film.
Probablement le réalisateur en rit-il encore.

Dans ce film, donc, l’oncle de Spider-man, déjà mort dans le premier film, est assassiné une nouvelle fois, mais par un autre type (Thomas Haden Church, qui deviendra – pour se marrer un peu – l’homme sable). Le bouffon vert quant à lui avait déjà été vaincu dans les deux premiers films. En toute logique, il endosse à nouveau son rôle de méchant du film, histoire de faire original.

Hu, hu, hu, j'ai un costume noir !

Mais comme deux méchants, ça ne suffit pas, et que les effets-spéciaux c’est bien, le troisième méchant sera un effet spécial : une sorte de boule de glu. Cette chose s’incruste alors dans le costume de Spider-man qui devient alors noir (le costume, hein !) et lui donne à son porteur une tête d’ahuri. Sur Tobey Maguire, le résultat est impressionnant !

Oh là là... le choix est dur !

Côté cœur, Spider-man devra choisir entre une jolie étudiante amoureuse de lui (Bryce Dallas Howard) et une starlette ratée au faciès de poulpe (Kirsten Dunst).
Cédant à l’adage « qui se ressemble s’assemble », l’homme-araignée restera fidèle à l’élue de son cœur et la sauvera dans un final héroïque dans lequel le bouffon vert fera son coming out. Toujours plus d’émotion et de profondeur, donc, dans ce troisième épisode de la saga du héros aux couleurs de l’Amérique qui sombre dans une niaiserai atroce, à vouloir être trop commercial.
Enfin close, cette trilogie aura eu le mérite de décrédibiliser un super-héros déjà pas très crédible. Soufflons donc en attendant le reboot de Marc Webb prévu pour 2012.

Verdict :

Le village

Le village
M. Night Shyamalan
2004

Comme souvent avec M. Night Shyamalan, tout est dans la suggestion. Alors que dans Signes, on avait peur d’extraterrestres qu’on ne voyait pas, dans Le village, on a peur de créatures, « ceux dont on ne parle pas », qu’on ne voit pas non plus !

L’histoire se déroule dans un petit village entouré d’une forêt, visiblement à la fin du XIXe siècle. Ladite forêt est peuplée par d’étranges bestioles vêtues de longues capes rouges qui massacrent sans discernement quiconque pénètre leur territoire…
Dans le village vivent certaines personnes atypiques, en particulier Bryce Dallas Howard, une aveugle dotée d’un mystérieux don, Joaquin Phoenix, un solitaire particulier, et enfin Adrien Brody, un attardé mental.
C’est d’ailleurs ce trio d’acteurs tous très bons qui porte le film et lui confèrent son ambiance particulière.

Évidemment, le réalisateur étant M. Night Shyamalan, c’est le dénouement du film qui lui apporte son plus grand intérêt ; pourtant, nombreux sont ceux qui peuvent ne pas accrocher au genre. En gros, ceux qui ont aimé Signes aimeront Le village !

Note : ne s’applique évidemment pas au Dernier maître de l’air.

Verdict :