Astérix et le coup du menhir

Astérix et le coup du menhir
Philippe Grimond
1989

Trois ans après Astérix chez les Bretons, c’est au tour de Philippe Grimond, producteur du précédent film, de réaliser ce nouvel opus des aventures du gaulois moustachu.
Voyant  la flagrante différence de niveau entre Astérix et la surprise de César, adapté de deux albums fusionnés, très rythmé, et Astérix chez les Bretons, adapté d’un seul album et clairement trop lent, le réalisateur choisira d’adapter lui aussi deux albums en un film.
Il s’agira du  Combat des chefs et du Devin. Comme dans le premier livre, le druide Panoramix perd la mémoire (et donc la formule de la potion magique) après s’être fait écrasé par un menhir lancé par Obélix alors que, comme dans le second, un devin s’installe en forêt et délivre aux habitants du village sans nom ses attrayantes prophéties lues dans les entrailles de quelque sanglier farci.

La fusion des deux ouvrages s’effectue à merveille et l’on jurerait effectivement qu’il s’agit bien d’une seule et même histoire. En revanche, malgré ce scénario plutôt bon et un casting vocal parfaitement adapté, la réalisation est catastrophique !
L’équipe du film était sous acides, et ça se voit ! La première partie du film est un délire psychédélique où le décor aux couleurs chatoyantes s’agite, se déforme, sur une musique rock interprétée par le barde Assurancetourix. Panoramix, complètement shooté lui aussi est victime – acide oblige – d’hallucinations violentes et est secoué par d’incontrôlables spasmes de fous-rires.
En dehors de ces passages hallucinatoires, la partie devin est plutôt bonne.
Cette première partie, déstabilisante, reste toutefois d’assez bonne facture. Mais rapidement, le devin se fait l’allier des romains, et la troupe décide d’élaborer un plan pour enfin détruire ce village de résistants.
Là, c’est le retour d’acide. La musique se fait pesante, l’ambiance aussi. Tout n’est plus que déprime et mal être. Alors que la première petite heure du film était déjantée et survoltée, ce passage final est d’une lenteur atroce.

Bref, imaginez un dessin-animé qui commencerait comme Ponyo et qui se terminerait comme Akira, le tout sous LSD et fait avec les pieds. Voici Astérix et le coup du menhir.

Verdict : 

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