Source code

Source code
Duncan Jones
2011

Avec MoonDuncan Jones nous avait offert un film de science-fiction au scénario fort et original, et à la réalisation minimaliste mais efficace. Bref, le réalisateur avait fait forte impression !
Le voici qui revient au cinéma et à la science-fiction avec Source code. Le casting laissait craindre le pire puisque l’acteur principal, Jake Gyllenhaal, n’avait à peu près rien fait de bien depuis Donnie Darko. Le scénario au contraire laissait présager le meilleur : un attentat dans un train à Chicago fait plusieurs dizaines de morts, et le coupable cours toujours.
Pour mettre la main dessus, l’armée envoie l’un de ses soldats dans le corps d’un passager huit minutes avant le drame. Comme dans Un jour sans fin,  Jake Gyllenhaal devra revivre ces huit minutes en boucle jusqu’à ce qu’il ait démasqué le coupable.

Comme pour Moon, le scénario est plus riche qu’il n’en a l’air et le film va conduire le spectateur de surprise en surprise jusqu’à un sublime final, convenu mais surprenant.
Certainement plus « grand public » que Moon, Source code s’impose comme l’un des meilleurs films de science-fiction de ces dernières années. Une belle réussite !

Verdict : 

Moon

Moon
Duncan Jones
2009

Dans un futur pas si lointain, la Lune est colonisée ; mais ici, point d’utopie où l’homme rêve de terraformation ou de bases gigantesques. D’un point de vue fatalement plus réaliste, si la Lune est colonisée un jour, ce ne sera qu’à la condition d’une rentabilité certaine. Ici, la rentabilité, c’est l’hélium 3 : un gaz utilisé pour la fusion nucléaire présent en grandes quantités sur notre satellite. Son exploitation est assurée par un pauvre type, Sam Rockwell (La ligne verte), seul dans cette petite base pour trois longues années loin de sa femme et de sa fille. Enfin, non, pas tout à fait seul : un robot dont la voix originale est celle de Kevin Spacey, mélange d’HAL 9000 et de R2-D2 dont le visage est un simple smiley, est là pour le soutenir.
Puis, un jour, le héros va faire une découverte pour le moins surprenante…!

Un peu lent à démarrer, le film capte toute l’attention du spectateur une fois l’intrigue mise en place. Et il faut bien dire que pour le coup, l’idée est originale ! Visiblement fait avec peu de moyens, la distribution est minimaliste, les décors également. Cependant, une véritable ambiance à l’image de la Lune – stérile et glacée – ressort de ce film.

Pour son premier long métrage, Duncan Jones (le fils de David Bowie) fait montre d’un certain talent de mise en scène même si le rythme est largement perfectible. Moon est donc un premier film très prometteur qui change un peu des superproductions hollywoodiennes : plus sobre et plus réfléchi.

Verdict :