Casablanca Driver

Casablanca Driver
Maurice Barthélémy
2003

Pour son premier film, Maurice Barthélémy choisit de nous raconter l’histoire du boxeur le plus nul de tous les temps : Casablanca Driver !

Casablanca, c’est Maurice Barthélémy (bah quitte à faire un film, autant en être le personnage principal). Cet autiste qui s’exprime dans une langue de son invention n’a qu’un but dans la vie : affronter le champion Jimmy La Renta (Whitfield One) ! Son agent (Dieudonné) et ses parents adoptifs (Sam Karmann et Chantal Lauby) vont tout faire pour le décourager tandis que le public attend cette confrontation avec une impatience fébrile.
Les journalistes eux aussi ont hâte de voir se dérouler ce qui s’annonce comme le combat le moins équitable de tout les temps.

Le film est fort d’un casting efficace puisqu’on y retrouve aussi Isabelle NantyPatrick Chesnais, Lionel Abelanski, Élie Semoun, les deux autres Nuls Alain Chabat et Dominique Farrugia et bien évidemment toute l’équipe des Robin des boisJean-Paul RouveElise LarnicolMarina Foïs et Pierre-François Martin-Laval !
Malgré ce florilège de stars françaises, un constat s’impose : le film est d’une lenteur terrible ! De plus, l’angle pris par le réalisateur est assez étrange et plutôt inadapté… Pire : le personnage de Casablanca Driver est horripilant au possible, à répéter toujours les mêmes phrases et à ne piger rien à rien !
L’ennui et l’énervement gagnera donc inexorablement le spectateur jusqu’à l’inutile et déjà annoncée conclusion du film…
Dommage.

Verdict :

Henry

Henry
Kafka et Pascal Remy
2010

Quand Kafka, autrement connu sous le nom de Francis Kuntz, se lance dans la réalisation d’un long métrage, on s’attend à film dans la lignée des œuvres atypiques de ses collègues du Groland (Aaltra, Avida, Louise Michel ou Mammuth). Pourtant, bien qu’atypique à sa manière, Henry reste bien plus classique.

Habitué aux rôles de sympathique ordure, Kafka pousse ici l’idée à l’extrême en interprétant Henry, gérant d’une petite boutique d’instruments de musique nancéien. Henry, donc, est un parfait escroc et n’hésite pas à s’en prendre à ses amis, et même à sa famille ; en témoigne sa sœur (Élise Larnicol) que ce dernier tente de faire interner, par jeu.
Son pire coup trouve ses origines dans le décès d’un ami. S’empressant de consoler sa mère, veuve,  il parvient à lui racheter la collection d’instruments de musique de feu son ami, pour un prix dérisoire – évidemment. C’est là que commenceront les ennuis.

Amusant, sans être hilarant, fin sans être spirituel, Henry est bon sans être excellent. Inutile, donc, d’y attendre un condensé d’humour grolandais ; pour autant, le film reste une sympathique comédie française qui a le mérite d’être un minimum originale.

Verdict :