Choke

Choke
Clark Gregg
2008

Chuck Palahniuk au cinéma, c’est avant tout l’excellent Fight club, mais c’est aussi Choke. Ce sera Clark Gregg qui se chargera de la réalisation pour son tout premier film en tant que réalisateur (il officie habituellement en tant qu’acteur, que l’on peut voir en agent du SHIELD dans Iron man 1 et 2, Thor et bientôt Captain America puis The avengers).

L’histoire de Choke est celle d’un drôle de type campé par le très bon Sam Rockwell qui souffre d’un trouble qui ne semble déranger que son entourage : il est une espèce de prédateur sexuel, sautant sur tout ce qui bouge et qui a des seins. Pour se soigner, il participe à une thérapie de groupe à l’instar du Tyler Durden de Fight club. Évidemment, la fréquentation de ce lieu, plutôt que de le soigner effectivement, lui permet de rencontrer des partenaires tout aussi délurées que lui.
Parallèlement, le bonhomme travaille en tant que figurant dans un village historique représentant l’Amérique du XVIIIe.
Bref, c’est la routine pour Victor – puisque c’est ainsi qu’il s’appelle – jusqu’au jour où, au cours de l’une de ses visites quasi quotidiennes à sa mère qui est à l’hôpital, il apprend que son père n’est pas celui qu’il croyait… Cet événement va changer sa vie.

Évidemment – ça se saurait – le scénario n’est pas aussi puissant que Fight club, mais le style de l’auteur américain est clairement présent. On y retrouve donc avec plaisir cette critique du système et cette plongée dans les méandres surprenants de l’esprit humain.
Comme c’était le cas pour son aîné, le film s’achève sur une amusante surprise qui, quoique prévisible , donne un certain piquant au film.
Bref, le scénario est sympa et les acteurs sont bons – en particulier Sam RockwellKelly Macdonald et Anjelica Huston. Sans rester dans les anales, Choke est un film à voir.

Verdict : 

Moon

Moon
Duncan Jones
2009

Dans un futur pas si lointain, la Lune est colonisée ; mais ici, point d’utopie où l’homme rêve de terraformation ou de bases gigantesques. D’un point de vue fatalement plus réaliste, si la Lune est colonisée un jour, ce ne sera qu’à la condition d’une rentabilité certaine. Ici, la rentabilité, c’est l’hélium 3 : un gaz utilisé pour la fusion nucléaire présent en grandes quantités sur notre satellite. Son exploitation est assurée par un pauvre type, Sam Rockwell (La ligne verte), seul dans cette petite base pour trois longues années loin de sa femme et de sa fille. Enfin, non, pas tout à fait seul : un robot dont la voix originale est celle de Kevin Spacey, mélange d’HAL 9000 et de R2-D2 dont le visage est un simple smiley, est là pour le soutenir.
Puis, un jour, le héros va faire une découverte pour le moins surprenante…!

Un peu lent à démarrer, le film capte toute l’attention du spectateur une fois l’intrigue mise en place. Et il faut bien dire que pour le coup, l’idée est originale ! Visiblement fait avec peu de moyens, la distribution est minimaliste, les décors également. Cependant, une véritable ambiance à l’image de la Lune – stérile et glacée – ressort de ce film.

Pour son premier long métrage, Duncan Jones (le fils de David Bowie) fait montre d’un certain talent de mise en scène même si le rythme est largement perfectible. Moon est donc un premier film très prometteur qui change un peu des superproductions hollywoodiennes : plus sobre et plus réfléchi.

Verdict :