Le clandestin

Le clandestin
Greydon Clark
1988

Non, Le clandestin n’est pas un film avec Jean-Paul Belmondo ! C’est vrai que ç’aurait pu, quand on voit qu’il a joué dans  Le voleur,  Le cerveau, L’héritier,  L’incorrigible,  L’alpagueur, L’animal, Le guignolo, Le professionnel, Le marginal ou Le solitaire, c’est vrai que bon, Le clandestin, pourquoi pas ! Mais non ! Le clandestin est un film américain de 1988.

L’histoire est simple : deux bellâtres et deux bimbos on-ne-peut-plus stéréotypés se retrouvent embarqués pour une ballade sur le yacht d’un non-moins-stéréotypé milliardaire. Mais sur le bateau rôde un clandestin : un chat ! Oui, mais pas n’importe quel chat : un chat qui a dans sa bouche un mini chat !

En fait, Le clandestin est sensé être un film d’épouvante, mais le chat tueur est tellement ridicule que bien sûr, ça ne prend pas… Ridicule, oui, parce que déjà, bon… dès que la caméra est pointée vers lui, que le chat ait la bouche ouverte ou pas, on entend un miaulement (à chaque fois le même bien sûr). Le réalisateur a du penser que ça ferait bien. Mais alors ce chat, comme c’est la créature diabolique du film, des fois, elle attaque ! Là, l’animal est remplacé par une marionnette ridicule qui dévore les gens vivants. Mais pas avec bouche : avec la bouche d’un mini-chat qui sort de la sienne, à l’instar d’Alien, mais en moche… Et puis bon, Alien, pour le battre, faut du lance-flamme de qualité. Et encore, ça balance des giclées d’acide de partout. Bref, ça fait peur. Mais un chat ! Un coup de pied dans le ventre et c’est fini !!! Mais non, les gens sont tellement terrorifiés par la créature qu’ils n’osent rien faire et se laissent ainsi dévorer vivants.

Bref, le film est ridicule, ultra kitch et bien sûr, très mal joué. Mention spéciale à la réplique finale de l’une des bimbos du film qui va pouvoir avoir son « doctorat en biologiiiiiiiiiiie !!! ». À ne pas rater non plus : l’accident de voiture, bruité par un son d’assiettes cassées passé en boucle…

Verdict :

Les aventuriers du système solaire

Les aventuriers du système solaire
Roy Thomas
1990

Quand les coréens décident de créer une copie de Transformers (le dessin animé) et de rajouter pas très discrètement de vrais morceau de propagande anti-communiste dedans, ça donne Les aventuriers du système solaire.

Le film commence avec de vrais acteurs, dans une salle de classe d’une primaire sud-coréenne. Cette scène est la meilleure scène du film (quelle idée de la mettre au début !). C’est là qu’il est important de regarder ce film en version française ! Quand les acteurs sont mauvais et que les dialogues sont navrants, c’est drôle, mais quand en plus de ça, c’est mal doublé, c’est du bonheur !

Les communistes sont très méchants mais ils ont une qualité : ils savent reconnaître les « sales capitalistes » : un soldat interroge deux enfants devant chez eux puis jette un coup d’œil à l’intérieur de la maison. Là, on voit une vieille baraque tout vide, sale, avec un vieux frigo qui traîne au milieu. À la simple vue de ce frigo, le soldat comprend que les enfants sont capitalistes (ouh, c’est mal !).

Bref, le film commence tranquillement comme ça, jusqu’à ce qu’un vaisseau extraterrestre s’écrase. Là, ça devient n’importe-quoi : le film devient un dessin animé (aussi mal dessiné qu’animé) sans qu’on sache pourquoi, la guerre contre la Corée du Nord éclate et de violents combats ont lieu avec des Transformers… C’est trop ! En plus, des erreurs de montage se glissent dans le film (comme le chef des méchant qui se retrouve dans la même pièce que les gentils).

Donc oui, un dessin-animé peut être un nanar, et un bon ! On peut seulement regretter quelques longueurs lors de la guerre. À voir pour sa culture personnelle.

Verdict :