Critiques × 5 – Épisode 5

Destination finale – James Wong – 2000
16/11/2011
Pour avoir connu tant de suites, ce film de James Wong se devait forcément d’être un chef-d’œuvre du film d’épouvante !
Pourtant, la déception est grande devant cette série B au scénario presque aussi limité que ses interprètes… Dommage !

Verdict : 

 

Contagion – Steven Soderbergh – 2011
17/11/2011
Bénéficiant d’un casting de grande qualité pour nous rejouer sur grand écran – une fois de plus – le coup de la pandémie, Steven Soderbergh rate son coup en nous livrant ici un film tiède. On prendra un plaisir relatif à suivre ce film à la fin courue d’avance. À voir, pourquoi pas ? Mais à revoir, certainement pas !

Verdict : 

 

Scream – Wes Craven – 1996
21/11/2011
À l’époque de la diffusion à la télévision de ce film culte, j’avais une quinzaine d’années, et avais apprécié ce film comme un film d’épouvante plutôt sympathique.
Les années ont passées, et la surprise est plutôt bonne : en plus d’être – en effet – un bon film d’épouvante, Scream regorge de clins d’œil et de pastilles humoristiques de très bon ton ! Un excellent film, donc, à voir et à revoir !

Verdict : 

Time out – Andrew Niccol – 2011
23/11/2011
En ce qui me concerne, la sortie d’un nouveau film d’Andrew Niccol est un événement à ne pas rater ! Pour autant, la présence de Justin Timberlake en rôle-titre de ce film de SF futuriste n’était pas pour me rassurer.
Heureusement – et quoi que puissent en dire quelques pisse-froid, le film est très réussi ! Un scénario intelligent, des acteurs plutôt bons, une réalisation efficace et un rythme tenu. Tout ce qu’il faut… cependant, Time out est loin de se poser comme un chef-d’œuvre.

Verdict : 

 

La conquête – Xavier Durringer – 2011
04/12/2011
Faire un film sur un président en plein exercice, voilà qui est délicieusement subversif… Quand, en plus, les acteurs sont excellents, ça donne un film aussi fort que drôle. Évidemment, n’en déplaise aux amateurs de semeurs de trouble, tout ceci reste parfaitement bien-pensant, mais l’on découvrira ça et là quelques anecdotes délectables.
Et puis cela permettra au grand-public peu au fait des affres de la politique de découvrir l’envers du décor, et – pourquoi pas – de réfléchir.

Verdict :

Critiques × 5 – Épisode 3

Plan 9 from outer space – Ed Wood – 1958
21/10/2011
Grand classique du nanar, ce chef-d’œuvre d’Ed Wood met des zombies-vampires de l’espace en quête de chair humaine…
Kitch à souhait, ridicule au possible, Plan 9 est un film culte à avoir vu absolument.
Du grand n’importe quoi !

Verdict :

 

Virus cannibale –  Bruno Mattei – 1980
21/10/2011
Lorsqu’une centrale nucléaire explose en Papouasie-Nouvelle-Guinée (si, si !), les morts reviennent à la vie ! C’est une horde d’aborigènes zombies qui se rebellent devant la caméra de journalistes terrifiés.
Enchaînant les scènes débiles et les stock-shots de films animaliers, Bruno Mattei nous livre un nanar mémorable souffrant toutefois d’une fin un peu longuette.

Verdict : 

 

Polisse – Maïwenn – 2011
22/10/2011
Le métier de policier est difficile, tout le monde en convient, mais celui d’agent de la brigade des mineurs est encore pire ! C’est le quotidien de l’un de ces groupes d’intervention que Maïwenn nous propose de suivre.
Remarquablement bien interprété, le film happe le spectateur dans cet univers malsain pour un docu-fiction choc non exempt de défauts mais très attachant.

Verdict :

 

Real steel – Shawn Levy – 2011
22/10/2011
Quittant un temps la comédie, Shawn Levy (La nuit au musée) nous offre ici un film pour jeune garçon : décérébré mais jubilatoire, Real steel se résume en une simple proposition : des robots font de la boxe.
Le pari est clairement réussi, car malgré un scénario réduit à sa plus simple expression, le spectateur qui aura su recouvrer son âme d’enfant passe un excellent moment.

Verdict :

 

The artist – Michel Hazanavicius – 2011
24/10/2011
Réaliser un film muet en noir et blanc tenait de la gageure, mais force est de constater que le pari est réussi avec brio !
Jouant sur les effets, tant subtils qu’imposants, Michel Hazanavicius nous démontre son génie tandis que Jean Dujardin et Bérénice Bejo crèvent l’écran. Du grand art !

Verdict : 

 

The human centipede (first sequence)

The human centipede (first sequence)
Tom Six
2009

On l’oublie souvent, mais pour faire un film, il n’y a pas besoin de scénario, de réalisateur ou d’acteurs : une caméra suffit !
Et ça, Tom Six l’a bien compris ! Ce néerlandais bien décidé à tourner un film d’épouvante semble s’être lancé dans le vif du sujet sans autre forme de procès.

Pour le sujet, il a décidé de s’inspirer franchement d’Hostel, sorti en 2005. Ici, ce sont deux jeunes américaines (plutôt que deux jeunes américains) qui décident de faire un road trip en Europe. La route s’arrête en Allemagne (plutôt qu’en Slovaquie) où les deux hères vont tomber dans les griffes d’un détraqué.
Là s’arrête toute ressemblance, car n’est pas Eli Roth qui veut. Lorsque le premier film enchaînait sur un spectacle malsain et gore, The human centipede nous entraîne à la frontière entre horreur et ridicule : un chirurgien allemand effrayant (pléonasme) rêve de créer un mille-pattes humain en cousant des gens entre eux via une plastie bucco-annale.

Une fois son méfait commis, vers la moitié du film, on s’attend à ce que l’horreur naisse ; à ce que la barbarie se déchaîne ! Rien… Ce mille-pattes humain ne servira plus à rien… L’intrigue consistera à une course-poursuite entre le fou et deux policiers, faisant passer Derrick pour un sur-homme à la célérité impressionnante.

Bref, la réputation scabreuse et malsaine de ce film est très largement usurpée et on y retrouve au contraire le potentiel d’un superbe nanar en devenir !
On lui préférera nettement sa parodie dans South park : the human centiPad, invention diabolique de Steeve Jobs

Verdict :  au premier degré,  au deuxième.

Saw III

Saw III
Darren Lynn Bousman
2006

Après Saw II, le III s’impose, étant sa suite directe : on retrouve Donnie Wahlberg là où on l’avait laissé ; c’est-à-dire dans la salle de bain du premier film. Pourtant – comme si le réalisateur avait voulu changer de sujet – l’histoire de ce personnage s’arrête à peu près ici.
Le héros de ce film sera finalement Angus Macfadyen (le Père de substitution dans Equilibrium). Il incarne ici un père de famille dont le jeune fils a été tué par un chauffard. Le tueur au puzzle lui lance un double défi : outre des épreuves où il devra échapper à la mort, comme dans les premiers opus, il devra également sauver la vie d’autres victimes ligotées. Seul hic : il devra, pour chacune de ces personnes, choisir entre la sauver ou sauver des affaires ayant appartenu à feu son fils (peluches, jouets, etc.). Pire encore : ces personnes à sauver sont des gens ayant un lien direct avec la mort de son fils et le fait que le chauffard n’ait pas été incarcéré (par exemple une personne qui a vu la scène mais n’a pas témoigné).

Avec ce scénario,  Darren Lynn Bousman se détache du concept original de James Wan et donne à la saga une vision plus personnelle. De fait, cet opus est bien meilleur que le second, sans toutefois valoir le premier qui avait le mérite de l’originalité. Une suite est une suite.

Verdict :

Saw II

Saw II
Darren Lynn Bousman
2005

Fort du succès du premier opus, la franchise Saw est reprise par Darren Lynn Bousman.
Ici, le tueur au puzzle est de retour pour un nouveau piège qui ne se limitera plus à une pièce mais à une maison entière ! Huit individus y sont enfermés, dont Shawnee Smith, déjà aperçue dans le premier film, qui avait déjà survécu à une épreuve du tueur.
Dans la maison se trouve également Erik Knudsen dont le père, Donnie Wahlberg, est justement détective.
Devant sortir au plus vite pour ne pas mourir empoisonnés, les huit colocataires improvisés devront rapidement découvrir le lien qui les unit.

Comme pour le premier épisode, Saw II est basé sur un twist ending, peut-être moins original que dans son prédécesseur, mais efficace tout de même. La mise en scène quant à elle perd de l’originalité par rapport au premier mais les acteurs, en compensation, sont un poil meilleurs.
Bref, un Saw II est une épisode légèrement en-dessous de l’original, mais reste un film plutôt bien fait.

Verdict :

Saw

Saw
James Wan
2004

À tout juste 27 ans, le malaisien James Wan réalisait Saw. Ce film aux six suites rapporta plus de 100 millions de dollars à travers le monde pour un budget dépassant tout juste le million. Bref, ce fut un important succès commercial.
Saw, c’est d’abord un titre ; celui-ci fait référence au classique des films d’épouvante : Massacre à la tronçonneuse ; saw signifiant scie en anglais. Mais c’est également le prétérit du verbe voir, puisqu’en effet, le principe du film est celui du voyeurisme.
L’histoire est celle de deux hommes qui ne se connaissent pas qui se réveillent après avoir été kidnappés dans une espèce de salle de bain d’une saleté répugnante, enchaînés chacun à un coin de la pièce. Au centre, le cadavre récent d’un type visiblement assassiné. Rapidement, les deux hommes comprendront qu’il s’agit là d’une mise en scène orchestrée par un tueur en série surnommé « le tueur au puzzle » qui aime jouer avec ses victimes. La règle du jeu est toujours la même : il faut s’échapper avant la fin du temps imparti, sinon, c’est la mort. Naturellement, caché derrière une caméra, le serial killer se délecte du spectacle.
Parallèlement, la police enquête autour de ce fameux tueur.

Particulièrement mal interprété, le film trouve son intérêt dans deux éléments : tout d’abord l’imagination relative aux meurtres, puis surtout la final ! Comme dans tout bon film policier, le meurtrier n’est jamais celui qu’on croit. Dans Saw, cet adage prend tout son sens, car bien malin sera celui qui saura deviner la chute du film !

Imaginatif et terrifiant, le film joue principalement sur la suggestion et sur la claustrophobie et ne prêche que par son amateurisme (que l’on peut d’ailleurs difficilement reprocher à un métrage qui a été tourné pour sortir directement en DVD).
Saw aura su apporter un vent de renouveau dans le cinéma d’épouvante, mais aussi – malheureusement – tout le contraire avec ses trop nombreuses suites…

Verdict :  

Esther

Esther
Jaume Collet-Serra
2009

En allant voir Esther, je m’attendais clairement à voir un succédané de La malédiction, actualisé et féminisé.
Après avoir vu la bande-annonce, il me paraissait clair qu’Esther était une jeune fille possédée par un démon qui allait vouloir exterminer toute la famille… Pas si simple !

L’histoire est celle d’une mère de famille, Vera Farmiga, déjà maman de deux enfants, dont le troisième est mort-né. Complètement obnubilée par la perte de ce bébé, elle et son mari (Peter Sarsgaard) décident d’adopter une fillette déjà grande : Esther (Isabelle Fuhrman). Rapidement, la jeune fille fera montre d’un comportement particulièrement étrange ; surtout envers sa mère adoptive.

Là encore, le synopsis pourrait laisser penser à quelque film fantastique, pourtant, la conclusion franchement inattendue détrompe le spectateur : il pourrait presque s’agir là d’une histoire vraie… mais je n’en dirai pas plus.

En fait, plus que de La malédiction, le film prend son inspiration dans le film de Curtis Hanson La main sur le berceau. D’ailleurs, la scène où Rebecca De Mornay ravage un cabinet de toilettes sous le coup de la colère est reproduite à l’identique dans Esther.
Outre ce léger plagiat – ou hommage ? -, que l’on pardonnera tant les deux films sont différents par ailleurs, l’œuvre de Jaume Collet-Serra (coproduite d’ailleurs par Leonardo DiCaprio) est réellement originale. De plus, la distribution (en particulier Isabelle Fuhrman) enrichit réellement le film. Bref, une bonne surprise, à découvrir, même pour ceux qui ne sont pas spécialement aficionados des films d’épouvante.

Verdict :

Doomsday

Doomsday
Neil Marshall
2008

Vous avez aimé 28 jours plus tard, Les fils de l’homme ou autres Je suis une légende ? Alors vous aimerez Doomsday.

L’histoire se passe à une époque plus ou moins contemporaine. L’Écosse est mystérieusement frappée par un virus qui tue subitement 90% de la population locale. Face à son impuissance à endiguer l’épidémie, le gouvernement britannique décide de bâtir une version moderne du mur d’Hadrien et isole entièrement l’Écosse du reste du monde par un immense mur armé de tourelles automatiques tirant à vue.
Le danger est écarté…
Trente ans plus tard, catastrophe : le virus est observé en plein cœur de Londres ! Une seule solution : trouver un vaccin. Car, oui, il existe un vaccin. Du moins, on peut l’espérer puisque le gouvernement observe encore, par satellite, des traces d’activité humaine en Écosse. Il y a des survivants là-bas, donc de l’espoir !

Un commando spécial (composé surtout de Rhona Mitra) est envoyé sur ces terres désolées afin de mettre la main au plus vite sur un éventuel vaccin.
Dans cette Écosse ravagée, on retrouve avec plaisir l’ambiance de « l’homme civilisé livré à lui-même, libérant toute sa sauvagerie » telle que l’on peut la retrouver dans Mad Max ou dans le très rigolo Absolom 2022.

Le réalisateur de The descent nous offre ici un film assez jubilatoire, certes un peu décérébré, mais très amusant ! Surtout quand « le grand méchant » court après l’héroïne pendant la moitié du film pour venger sa copine, sa tête tranchée à la main. Bref, si l’on aime les films d’action débiles et sanguinolents, Doomsday est très bien !

Verdict :

Le clandestin

Le clandestin
Greydon Clark
1988

Non, Le clandestin n’est pas un film avec Jean-Paul Belmondo ! C’est vrai que ç’aurait pu, quand on voit qu’il a joué dans  Le voleur,  Le cerveau, L’héritier,  L’incorrigible,  L’alpagueur, L’animal, Le guignolo, Le professionnel, Le marginal ou Le solitaire, c’est vrai que bon, Le clandestin, pourquoi pas ! Mais non ! Le clandestin est un film américain de 1988.

L’histoire est simple : deux bellâtres et deux bimbos on-ne-peut-plus stéréotypés se retrouvent embarqués pour une ballade sur le yacht d’un non-moins-stéréotypé milliardaire. Mais sur le bateau rôde un clandestin : un chat ! Oui, mais pas n’importe quel chat : un chat qui a dans sa bouche un mini chat !

En fait, Le clandestin est sensé être un film d’épouvante, mais le chat tueur est tellement ridicule que bien sûr, ça ne prend pas… Ridicule, oui, parce que déjà, bon… dès que la caméra est pointée vers lui, que le chat ait la bouche ouverte ou pas, on entend un miaulement (à chaque fois le même bien sûr). Le réalisateur a du penser que ça ferait bien. Mais alors ce chat, comme c’est la créature diabolique du film, des fois, elle attaque ! Là, l’animal est remplacé par une marionnette ridicule qui dévore les gens vivants. Mais pas avec bouche : avec la bouche d’un mini-chat qui sort de la sienne, à l’instar d’Alien, mais en moche… Et puis bon, Alien, pour le battre, faut du lance-flamme de qualité. Et encore, ça balance des giclées d’acide de partout. Bref, ça fait peur. Mais un chat ! Un coup de pied dans le ventre et c’est fini !!! Mais non, les gens sont tellement terrorifiés par la créature qu’ils n’osent rien faire et se laissent ainsi dévorer vivants.

Bref, le film est ridicule, ultra kitch et bien sûr, très mal joué. Mention spéciale à la réplique finale de l’une des bimbos du film qui va pouvoir avoir son « doctorat en biologiiiiiiiiiiie !!! ». À ne pas rater non plus : l’accident de voiture, bruité par un son d’assiettes cassées passé en boucle…

Verdict :

Cloverfield

Cloverfield
Matt Reeves
2008

« Ah, ah ! Enfin un film de monstres qui a l’air de sortir de l’ordinaire ! », m’étais-je dit, naïvement. Naïvement, car, oui, j’avais raison de penser que ce film était différent… Cependant, ce que je n’avais pas prévu, c’était que cette différence allait être plus que néfaste !

Alors, oui, je vous l’accorde, Cloverfield frappe par son originalité, par son rythme haletant, et nonobstant ces qualités, il n’en demeure pas moins que le scénario est vide – bon, passe encore, car voulu -, que les acteurs jouent mal – ce qui est moins pardonnable – et surtout, surtout, que les mouvements de caméra soient si violents ! La caméra à l’épaule, chancelante tout le long du film, ç’aurait pu être une bonne idée si ce n’avait été à ce point vomitif !

Bilan de cette séance cinématographique : un sérieux mal de mer et une grande déception… (enfin n’allez tout de même pas croire que j’ai préféré Godzilla !

Verdict :