Sucker punch

Sucker punch
Zack Snyder
2011

Quand un enfant a été sage, on lui offre un jouet pour qu’il s’amuse.
Zack Snyder a été sage : il a fait des films qui ont rapporté de l’argent. La Warner lui offre donc 85 millions de dollars pour qu’il s’amuse. Zack, impatient, commence son film immédiatement, oubliant que c’est mieux d’avoir un scénario…
Qu’importe ! Le but est de s’amuser !
Le wisconsinois choisit ici de raconter l’histoire d’une jolie fille qui se fait plein de jolies copines et qui doit se battre avec elles en mini-jupes contre des ninjas robots, des zombies nazis, etc.
Bref, c’est n’importe quoi, mais c’est fait avec passion et avec une âme d’enfant à l’imagination débordante.
D’un strict point de vue cinématographique,  Sucker punch n’a que peu d’intérêt, mais pour peu qu’on se laisse prendre au jeu, il devient un délire visuel fort récréatif.

Verdict : 

Sin city

Sin city
Frank Miller, Robert Rodriguez
2005

Non, Sin city, ce n’est pas que Las Vegas : c’est également une ville pourrie par la mafia et par une police corrompue, sortie tout droit de l’imagination de l’auteur de bande-dessinées Franck Miller, qui réalise ici son premier film, en collaboration avec Robert Rodriguez (The faculty).

En portant sa propre bande-dessinée sur grand-écran, l’auteur n’a pas souhaité adapter son œuvre mais plutôt la transcender : le cinéma allait lui permettre de créer une extension de la version papier. Une version animée et sonore mais utilisant des techniques propres au dessin. Le film est donc, conformément à la version originale, en noir et blanc et en couleurs… C’est-à-dire que le film est en noir et blanc, mais certains détails sont en couleur (des yeux bleus, des lèvres carmin, du sang rouge, un type jaune, etc.). Ces effets particulièrement spéciaux donnent à ce film une ambiance très spéciale, encore jamais vue au cinéma. Le résultat peut plaire ou déplaire, mais pour ma part, j’ai tout de suite accroché à cette atmosphère malsaine. Il faut préciser que le côté surréaliste de la chose est également dû à un détail loin d’être anodin : le film a entièrement été tourné sur fond vert ! Un tel usage d’effets-spéciaux, même s’il profite pleinement à la photographie, donne du fil à retordre aux acteurs : pas facile de jouer correctement sans décors. Pourtant, force est de constater que la plupart des acteurs sont tout simplement excellents ! Il faut dire que le casting a de quoi impressionner : on retrouve Bruce Willis, Mickey Rourke méconnaissable, Jessica Alba, Benicio del Toro, Clive Owen, feue Brittany Murphy, Carla Gugino, Josh Hartnett ou encore Elijah Wood.

Sin city est donc une œuvre à part (un peu moins à part toutefois depuis la sortie de l’excellent The spirit, du même auteur) particulièrement intéressante sur bien des aspects. À voir !

Verdict :