Batman begins

Batman begins
Christopher Nolan
2004

Faire un nouveau film sur Batman près de 10 ans après Batman et Robin tenait de la gageure, car il fallait réussir le double défi de faire oublier les deux films catastrophiques de Joel Schumacher et de faire mieux que les deux films de Tim Burton.

Christopher Nolan a pris le pari de faire quelque-chose de complètement nouveau, quitte à modifier radicalement l’image du Batman que l’on connait. Pour ce faire, le réalisateur va non seulement se baser sur le Batman de Franck Miller, et plus celui de Bob Kane, mais également repartir aux sources du personnage en nous présentant un Bruce Wayne qui n’a pas encore pris la voie de justicier.
Enfin, on nous explique pourquoi ce milliardaire séducteur mène une double-vie si dure. On nous explique aussi comment un homme d’affaire peut avoir une immense cave gorgée d’équipement high-tech sous son manoir sans que personne ne soit au courant.
De fait, l’homme chauve-souris prend une dimension réaliste et sombre, le rendant bien plus charismatique. Ceci est d’autant plus vrai que Christian Bale interprète ce rôle avec beaucoup de conviction. On est loin de Michael Keaton..!

Le pari sera d’autant plus risqué pour Christopher Nolan que le méchant du film est l’Épouvantail, loin d’être le personnage le plus emblématique de la saga. Pourtant, l’interprétation de Cillian Murphy donnera à cet ennemi de Batman une toute autre envergure.

En conclusion, Batman begins est le nouveau départ qu’il fallait à Batman pour que celui-ci redore son blason. Christopher Nolan nous livre un film dynamique, sombre et puissant. Une très bonne première partie de cette nouvelle trilogie.

Verdict :

The machinist

The machinist
Brad Anderson
2005

On se croirait dans un film de Christopher Nolan, l’auteur du Prestige, de Memento ou même des derniers Batman… mais l’ambiance est plus sombre, plus pesante.

L’histoire est celle de Trevor Reznik, un travailleur à la chaîne, incroyablement maigre : il n’a pas dormi depuis un an… Sa vie est parfaitement orchestrée. Tous ses gestes sont les mêmes, et ses journées se suivent et se ressemblent. Mais un jour, tout bascule. Il retrouve une étrange message codé sur son frigo et rencontre un nouveau collègue atypique.

Ce film est celui d’un homme en quête de réponses qui sombre dans la folie ; mais c’est avant tout celui de Christian Bale. Cet homme athlétique, archétype du héros qui interprétait avec talent les rôles titres d’Equilibrium, du Prestige ou de Batman joue le rôle de Trevor. Non, pour être plus précis, il vit le rôle de Trevor, étant allé jusqu’à perdre 28 kilos en trois mois pour le film ! Il n’hésitait pas non plus à ne pas dormir les veilles de tournages afin de mieux ressentir la psychologie de son personnage.

Bref, ce scénario puissant au twist ending saisissant est servi par des acteurs impeccables, menés par un Christian Bale tout à fait remarquable. Un film peu connu à ne surtout pas rater !

Verdict : 

The dark knight, le chevalier noir

The dark knight, le chevalier noir
Christopher Nolan
2008

On peut dire que Christopher Nolan était attendu au tournant avec le deuxième volet de sa trilogie « Batman », et il faut bien avouer que cette suite tient ses promesses !

On retrouve l’excellent Christian Bale (Equilibrium) dans le rôle du super-héros. Alfred, le lieutenant Gordon, Lucius Fox ou encore l’Épouvantail conservent eux aussi leurs interprètes du premier opus. Seule Rachel (anciennement Kathie Holmes) laisse sa place, interprétée ici (peut-être avec un peu moins de convictions) par Maggie Gyllenhaal.

Mais ce film, ce n’est pas un film sur Batman mais sur le Joker, qui tient réellement le rôle principal du film. Celui-ci est interprété par feu Heath Ledger, l’un des héros de Brokeback Mountain. Pour le jeune acteur, interpréter la tête d’affiche d’un film à 180 millions de dollars et reprendre le rôle déjà magnifiquement tenu par Jack Nicholson dans Batman, de Tim Burton est un véritable challenge. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en sort à merveille !

Il est impossible de comparer sa prestation à celle de Jack Nicholson tant les Joker mis en scène sont différents. Le premier était un joyeux déséquilibré tandis que le second est un dangereux psychopathe, sombre et affublé de stressants TIC. Pour résumer, Heath Ledger crève l’écran et fait le film à lui tout seul. Finalement, dans un sens, c’est un peu dommage, car même si le spectateur a le souffle coupé pendant tout le film (2h27 d’apnée, c’est balèze), c’est quand même Batman que l’on était venu voir.

Et que dire d’Aaron Eckhart (Paycheck) qui interprète avec brio Harvey Dent… jusqu’à ce que celui-ci devienne Double-Face. Sans doute plein de bonne volonté, Aaron Eckhart peine à convaincre avec son maquillage 3D digne d’Hollow man. Là encore, c’est bien dommage de voir ce personnage qui a toujours été un de mes préférés se faire maltraiter comme ça… Non seulement il est moche, mais en plus de ça, il meurt au bout de cinq minutes…

En conclusion, cette apologie du Joker est l’une des meilleures adaptations de comic à ce jour. Dommage que tous les personnages ne soient pas aussi chiadés que lui.

Pour le troisième opus, nous devrions retrouver Megan Fox (Transformers) en Catwoman, Johnny Depp en Homme-Mystère (reprenant donc le rôle de Jim Carrey), Philip Seymour Hoffman (Truman Capote) dans le rôle du Pingouin, succédant à Dany DeVito et enfin Sophia Myles dans le rôle d’Harley Quinn pour une première adaptation cinématographique du personnage. Cependant, qui dit Harley Quinn dit aussi Joker… Pas facile de trouver un remplaçant pour ce rôle ! Le nom de Sylvester Stallone circule (non, je plaisante !).

Verdict :