Bouquet final

Bouquet final
Michel Delgado
2008

Michel Delgado signe ici son premier film dont il a également écrit le scénario, à l’instar de quelques sous-comédies (La vengeance d’une blonde, L’enquête corse, L’auberge rouge, etc.). Plus que le réalisateur, c’est la présence de Didier Bourdon qui m’avait conduit à voir ce film.

L’histoire est simple : Gabriel est un jeune artiste « raté », étouffé pas ses parents, artistes « ratés ». Afin de ne pas décevoir son père (interprété par Gérard Depardieu), il ne lui avoue pas qu’il a quitté la musique pour se lancer un peu contre son gré dans le milieu ô combien plus intime des pompes funèbres en y obtenant le poste important de directeur commercial.

Oui, mais avant de jouir de son siège, il lui faut faire un stage sur le terrain. Là, il rencontre Gervais Bron (Didier Bourdon) qui rêvait du poste de directeur commercial… Il est donc bien décidé à dégouter le jeune homme de ce métier.

Comme toujours s’ajoute à cette trame une histoire d’amour bancale qui a le mérite cependant d’apporter quelques gags bienvenus. En fait, Gabriel dissimule également à la femme qu’il aime (Bérénice Béjo, vue dans OSS 117) son nouveau métier ; d’autant plus qu’il vient d’enterrer la grand-mère de la jeune femme et d’alléger au passage le portefeuille du grand-père (Michel Galabru).

Au final, Michel Delgado nous présente une comédie sympathique, dans laquelle on ne rit certes pas à gorge déployée, mais on ne s’ennuie pas.
C’est déjà pas si mal.

Verdict :

Le Führer en folie

Le Führer en folie
Philippe Clair
1974

Tais-toi quand tu parles !, Plus beau que moi tu meurs ou encore Par où t’es entré ? On t’a pas vu sortir sont autant de films réalisés par Philippe Clair, et à vrai dire, les titres de ses oeuvres reflètent bien le bonhomme.

Le casting est pourtant impressionnant et ne fait pas forcément penser, de prime abord, à un casting de nanar : Michel Galabru, Maurice Risch, Alice Sapritch, Patrick Topaloff, Henri Tisot ou Luis Rego ! Oui, mais quand on sait que Michel Galabru s’exprime (enfin tente de s’exprimer) avec un sublime accent allemand et qu’Henri Tisot incarne Adolf Hitler, on pourrait se dire qu’il ne s’agit que d’une inoffensive comédie française. Erreur ! Quand une comédie fait rire là où il n’y a pas de gags, ou rire pour des raisons qui ne sont pas celles voulues par le réalisateur, on peut qualifier le film de nanar !

Ici, c’est du lourd ! Le synopsis est parfaitement débile (l’armistice va se jouer sur une partie de football), les acteurs ridicules (surtout Galabru vraiment pas crédible) et les gags franchement niais !

Bref, on a là un bon nanar, à voir (mais peut-être pas à revoir).

Verdict :