No country for old men

No country for old menLes frères Coen2008

J’avais beaucoup entendu parler de ce film comme étant un chef-d’oeuvre, l’un des films les plus forts de ces dernières années… Hum… Rien que ça ?
Eh bien j’ai voulu voir ce que ça donne, et ça donne ça :

L’histoire est très simple : un homme découvre dans une vallée retirée un amoncellement de carcasses de voitures et de corps criblés de balles : une échauffourée entre trafiquants de drogue a mal tournée. Aucun survivant. Dans les funestes décombres, le héros, Llewelyn Moss (Josh Brolin, vu dans Hollow man, Grindhouse ou Melinda et Melinda), trouve une mallette pleine de billets.

Chouette, hein ? Non, car un tueur déjanté, aficionados du meurtre à l’air comprimé, est à ses trousses. Il veut ses sous, le bougre ! Ce sacré gaillard, interprété par l’hispanique Javier Bardem (La Lune et le téton, Collateral et un bon nombre de films ibères), représente à lui seul à peu près tout l’intérêt du film, et ce n’est pas rien. En effet, l’homme nous livre là une sacrée performance artistique, interprétant ce tueur psychotique avec beaucoup de conviction et de force. On a peur devant son écran, et ce jeu angoissant du chat et de la souris entre les deux personnages parvient à tenir en haleine malgré quelques petites longueurs ça et là.

Il est à noter également le rôle discret mais intéressant de Tommy Lee Jones en petit shérif bien décidé à tirer cette affaire au clair. On retrouve là un personnage très proche de celui interprété par feu Richard Farnsworth dans l’excellent Misery.

En bref, ce film particulièrement atypique laisse un sentiment confus, comme si on venait d’assister à une aventure qui n’est pas finie mais qui n’a pas non plus commencée, et les personnages sombres n’y sont pas pour rien. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? On n’en saura pas plus. Cependant, on ne peut pas dire non plus qu’on reste sur sa faim… C’est un sentiment différent. Celui d’avoir assisté à quelque chose d’unique. Unique et lugubre…

Verdict :