Les Goonies

Les Goonies
Richard Donner
1985

Vingt-cinq ans déjà nous séparent de la sortie des Gonnies, pourtant, son souvenir est toujours intact dans l’esprit des spectateurs ; si bien que la rumeur d’un deuxième volet enfle épisodiquement, relancée tantôt par Sean Astin tantôt par Josh Brolin… En attendant une quelconque confirmation, il n’y a qu’une solution : revoir le film original en boucle !

Pour les malheureux qui ne connaîtraient pas encore ce grand classique, le film nous conte une aventure des Goonies : une bande de copains de 14 ans qui habite le « goon dock » (« quai idiot ») d’Astoria, dans l’Oregon.
Un drame touche les Goonies : Mickey (Sean Astin), le meneur du groupe, va être contraint de déménager si ses parents ne trouvent pas une forte somme d’argent pour racheter leur maison à un promoteur. Par chance, le groupe découvre une carte indiquant l’emplacement du trésor du fameux pirate Willy le borgne ! L’aventure peut commencer !

Le premier constat est que le film n’a pas pris une ride ! Même si certains effets-spéciaux sont un peu passés de mode, ils n’empêchent pas le spectateur de s’immerger dans cette aventure rocambolesque ; de s’émerveiller devant le bateau de Willy et de rire de Choco (Jeff Cohen) et de l’inoubliable Cynoque (John Matuszak).

Bref, cette collaboration entre Richard Donner, le réalisateur, et le duo Steven SpielbergChris Columbus au scénario est une vrai réussite !
À voir et à revoir.

Verdict : 

W., l’improbable président

W., l'improbable président
Oliver Stone
2008

Oliver Stone (Platoon, Tueurs nés, Alexandre) surfe décidément sur la mode des docu-fictions. Après avoir réalisé le bien pensant Wold trade center, il nous livre ici une biographie de « Dobeulyou » tout aussi bien pensante. Que ceux qui cherchent du croustillant ou du dénonciateur passent leur chemin.
Cependant, le film n’est pas dénué d’intérêt et vaut le coup d’oeil pour la performance de Josh Brolin (Hollow man, Planète terreur, No country for old men) qui campe ici un Georges W. Bush parfaitement crédible. Le travail sur la gestuelle et les mimiques est vraiment remarquable et on est de fait parfaitement plongé dans le film.
En fait, tous les acteurs sont parfaitement choisis et clairement identifiables : Condoleezza Rice, Colin Powell, Donald Rumsfeld, Dick Cheney ou même Tony Blair. Finalement, la partie amusante du film réside plutôt dans les « flashbacks » sur la jeunesse de W., notamment son intronisation auprès des Skulls & Bones (pas clairement nommés). Par contre, les parties concernant la guerre en Irak ou le 11 septembre restent franchement politiquement correctes.

En conclusion, il s’agit là d’un bon docu-fiction, à prendre pour ce qu’il est. Ni plus ni moins.

Verdict : 

No country for old men

No country for old menLes frères Coen2008

J’avais beaucoup entendu parler de ce film comme étant un chef-d’oeuvre, l’un des films les plus forts de ces dernières années… Hum… Rien que ça ?
Eh bien j’ai voulu voir ce que ça donne, et ça donne ça :

L’histoire est très simple : un homme découvre dans une vallée retirée un amoncellement de carcasses de voitures et de corps criblés de balles : une échauffourée entre trafiquants de drogue a mal tournée. Aucun survivant. Dans les funestes décombres, le héros, Llewelyn Moss (Josh Brolin, vu dans Hollow man, Grindhouse ou Melinda et Melinda), trouve une mallette pleine de billets.

Chouette, hein ? Non, car un tueur déjanté, aficionados du meurtre à l’air comprimé, est à ses trousses. Il veut ses sous, le bougre ! Ce sacré gaillard, interprété par l’hispanique Javier Bardem (La Lune et le téton, Collateral et un bon nombre de films ibères), représente à lui seul à peu près tout l’intérêt du film, et ce n’est pas rien. En effet, l’homme nous livre là une sacrée performance artistique, interprétant ce tueur psychotique avec beaucoup de conviction et de force. On a peur devant son écran, et ce jeu angoissant du chat et de la souris entre les deux personnages parvient à tenir en haleine malgré quelques petites longueurs ça et là.

Il est à noter également le rôle discret mais intéressant de Tommy Lee Jones en petit shérif bien décidé à tirer cette affaire au clair. On retrouve là un personnage très proche de celui interprété par feu Richard Farnsworth dans l’excellent Misery.

En bref, ce film particulièrement atypique laisse un sentiment confus, comme si on venait d’assister à une aventure qui n’est pas finie mais qui n’a pas non plus commencée, et les personnages sombres n’y sont pas pour rien. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? On n’en saura pas plus. Cependant, on ne peut pas dire non plus qu’on reste sur sa faim… C’est un sentiment différent. Celui d’avoir assisté à quelque chose d’unique. Unique et lugubre…

Verdict :