Louise-Michel

Louise-Michel
Gustave Kervern et Benoît Delépine
2008

Hommage évidement à l’anarchiste Louise Michel, le film n’a pourtant aucun rapport avec elle. Il s’agit en réalité de l’association entre Louise (Yolande Moreau), ouvrière dans le textile qui vient d’apprendre que la boîte fermait, et Michel (Bouli Lanners), un tueur à gages engagé par Louise et ses collègues pour liquider le patron (Kafka).

Comme souvent avec Gustave Kervern et Benoît Delépine, le film prend la forme d’un road movie au cours duquel Louise partira à la recherche de Michel… Michel à la recherche du patron… Bref, le sujet se prête à de nombreuses aventures. Mais là où l’on pourrait attendre du burlesque, le duo grolandais livre une histoire sombre et surtout complètement barrée ! C’est d’ailleurs là le point fort du film, pour qui est sensible à l’humour plus que particulier des réalisateurs.
Outre les principaux protagonistes qui excellent dans leurs rôles, on s’amusera de la présence de  Mathieu Kassovitz, Siné, Philippe Katerine ou du Président Christophe Salengro. Mieux encore, Benoît Poelvoorde est hilarant en paranoïaque marchant sur l’herbe avec un parapluie vert, et sur les graviers avec un parapluie gris… Cependant, le clou du spectacle est gardé pour la fin (et même après la fin puisque la scène se trouve après le générique) : Albert Dupontel interprète un tueur à gages serbe particulièrement effrayant !

Beaucoup plus grand-public qu’Aaltra, Louise-Michel reste cependant un film parfaitement déjanté qui sera loin de plaire à tout le monde, mais c’est là son charme.

Verdict :

Le bruit des glaçons

Le bruit des glaçons
Bertrand Blier
2009

Chaque nouveau film de Bertrand Blier est un événement, mais cette fois-ci, le casting et le synopsis sont particulièrement attrayants : Jean Dujardin, écrivain alcoolique abandonné par sa femme et son fils, vivant avec une domestique dans un grand mas provençal, reçoit un jour une visite inattendue :  Albert Dupontel, son cancer, vient faire sa connaissance.

D’une interprétation et d’une réalisation impeccables, le film est assez jubilatoire par moments… mais franchement lent par d’autres. Ce sera là le seul vrai problème de ce film.
Cependant, si l’on est amateur d’humour noir, voir Jean Dujardin en épave cynique et Albert Dupontel crédible en cancer (oui, on peut être crédible en jouant le rôle d’un cancer)  est un vrai régal. On pardonnera donc ces longueurs au film, même si – il faut bien l’avouer – on pouvait attendre mieux de ce Bruit des glaçons.

Verdict :