Tanguy

Tanguy
Étienne Chatiliez
2001

Tanguy (Éric Berger), 28 ans, prépare sa thèse de chinois. Bientôt, il entrera dans la vie active et quittera le nid parental, au grand soulagement de ses parents, André Dussollier et Sabine Azéma. Mais finalement, après réflexion, le jeune homme décide de repousser sa thèse d’un an, peut-être deux, afin de la peaufiner. Désespérés de voir leur fils partir un jour, les parents, à bout de nerfs, décident de le pousser à prendre son envol coûte que coûte.

Amusant malgré quelques longueurs, ce film d’Étienne Chatiliez est particulièrement remarquable par l’impact social qu’il a eu. En effet, le thème du grand enfant incapable de prendre son envol n’avais jamais été traité de cette manière, tant et si bien que ces grands enfants sont désormais communément nommés des « tanguys ». On parle même en sciences sociales d’un « phénomène Tanguy ».

Socialement, donc, ce film est une réussite indéniable. Cinématographiquement parlant, on peut saluer la performance artistique du trio d’acteurs principaux, tous excellents dans leurs rôles. Difficile de ne pas avoir envie de baffer Éric Berger en voyant le film !
Côté scénario, Tanguy souffre d’une deuxième partie un peu molle et d’une conclusion qui manque un peu d’originalité, mais qu’importe, le film est bon.

Verdict :

Les herbes folles

Les herbes folles
Alain Resnais
2008

Souvent considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs français (chacun se fera son avis), Alain Resnais est surtout un sacré barjo. Les herbes folles ne fera que confirmer cette folie ! Dès la bande-annonce, on comprend qu’on ne comprendra rien…

Le début du film pourtant est assez classique : André Dussollier trouve un portefeuille sur le parking d’un centre commercial. Curieux, il l’ouvre avant de l’apporter au commissariat. Il y découvre des photos d’identité de Sabine Azéma. C’est le coup de foudre. Mais étant déjà marié, sa passion devra rester secrète et va se muer rapidement en obsession malsaine.

Par la suite, plus le film avance, plus il s’enfonce dans un délire incompréhensible jusqu’à s’achever par un plan montrant un petit garçon et sa mère (que l’on n’avait évidemment jamais vu dans le film jusqu’à présent). Le petit garçon demande alors à sa mère : « maman, quand je serai un chat, est-ce que je pourrai manger des croquettes ? ». L’apothéose.

Complètement déjanté et conceptuel, donc, le film reste amusant à voir, mais ça ne va guère plus loin.

Verdict :